Dans ce long texte, François rappelle la genèse de la lettre du pape Benoît XV, qui, au sortir de la Première Guerre mondiale, a estimé nécessaire de « requalifier de manière évangélique la mission dans le monde, afin qu’elle soit purifiée de toute collusion avec la colonisation et se tienne loin des visées nationalistes et expansionnistes qui avaient causé tant de désastres ». Ce que Benoît XV, puis le concile Vatican II, ont rappelé, c’est l’invitation permanente de Jésus à aller proclamer partout l’Évangile. « Évangéliser est, en effet, la grâce et la vocation propre de l’Église, son identité la plus profonde. Elle existe pour évangéliser ». Jean-Paul II a écrit également que « l’action missionnaire est le paradigme de toute tâche de l’Église ».
Cent après Maximum illud, François exhorte de nouveau à ce que cet anniversaire « soit un stimulant pour dépasser la tentation récurrente qui se cache derrière toute introversion ecclésiale, toute fermeture autoréférentielle dans ses propres limites sécuritaires, toute forme de pessimisme pastoral, toute nostalgie stérile du passé, pour s’ouvrir plutôt à la nouveauté joyeuse de l’Evangile ». Le Pape émet ensuite ce souhait : « même en ces temps qui sont les nôtres, déchirés par les tragédies de la guerre et minés par la triste volonté d’accentuer les différences et de fomenter les conflits, que la Bonne Nouvelle qu’en Jésus le pardon est vainqueur du péché, la vie est victorieuse de la mort, de la peur et de l’angoisse, soit portée à tous avec une ardeur renouvelée ainsi qu’une grande confiance et espérance. »
Enfin, le Pape confirme qu’en octobre 2019 aura lieu un « mois missionnaire extraordinaire » afin de « susciter une plus grande prise de conscience de la missio ad gentes et de reprendre avec un nouvel élan la transformation missionnaire de la vie et de la pastorale ».