De
Fils en Père, un homme de feu!
Qui connaît Euclide
sait quel homme fier il est. Plus grand que nature, c’est un être de
grande qualité, généreux et entier. Il a épousé cette mission de
Jésus rapportée par Luc (Ch. 12 v 49): "
Je suis venu apporter un feu sur la terre, et comme je voudrais
qu'il soit déjà allumé !". Seule la grâce de l’amour de Dieu
peut animer ainsi: « Je ne vous appelle plus serviteurs…
maintenant, je vous appelle mes amis. »
(Jean 15, 15). L’ami entre dans le cœur du Maître et devient animé
par lui! Et Euclide y met tant de cœur!
Si Jésus a forgé l’âme
de ses disciples en leur enseignant le Père, ce n’est que lorsque
ceux-ci ont reçu l’Esprit à la Pentecôte qu’ils se sont
véritablement enflammés. Euclide, pour sa part, semble avoir vécu sa
Pentecôte depuis si longtemps! L’autorité et l’authenticité de ses
paroles témoignent de cette merveilleuse flamme intérieure et en
font un grand meneur. Nous qui le côtoyons savons que sa complicité,
tissée dans la prière et les expériences, devient toujours plus
serrée avec le Maître.
Le phare de ce fier
navigateur, c’est la Parole. Si le personnage est clairement un
homme de parole, il est tout aussi clairement un homme de la Parole
dont il scrute avec une soif croissante l’insondable profondeur. Il
l’accueille, il l’étudie, il la déguste, tant dans l’Évangile, que
dans la vie des êtres humains qu’il rencontre. Car la rencontre est
une autre de ses soifs. Rencontrer Dieu vivant, Jésus ressuscité
dans le quotidien, sachant que c’est lui qui vient se donner dans
« la vie en abondance ». Au fil de ses rencontres avec Dieu et
l’humain, la « divinitude » se mêle de plus en plus harmonieusement
avec son « humanitude » et nous sommes entraînés à sa suite.
La vie, Euclide ne la
garde jamais pour lui. Qui ne l’a pas vu « mettre de la vie » dans
un rassemblement qu’il anime, par ses paroles ou par la musique et
l’âme des chants qu’il interprète avec toujours la même intensité!
Bref, Euclide avait
tous les transports souhaitables pour enflammer les Cursillistes.
Gérald Roy, qui l’a invité à cette mission, avait sûrement senti
tout ça. C’est la grâce et le bonheur qui nous ont été donnés quand
Euclide est devenu le porteur spirituel du mouvement Cursillo des
diocèse de Rimouski et La Pocatière. C’est avec toute son âme qu’il
a pris et porté ce flambeau. Depuis 2000 qu’il est l’animateur
spirituel du mouvement pour les deux diocèses, environ 240
cursillistes se sont joints aux rangs de l’une ou l’autre des
communautés, sans compter ceux des communautés des diocèses de Gaspé
et des Iles de la Madeleine qu’il a contribué à fonder. Il le porte
pour peu de temps encore puisqu’il le transmettra bientôt à un
autre. Mais le flambeau brûlera toujours en lui. Et cette flamme
qu’il passe comporte désormais ses couleurs.
Si Euclide nous a fait
connaître le Fils des Paroles de l’Évangile, en mûrissant, il nous
fait de plus en plus goûter au Bon Père. Et, si tous s’accordent
pour dire qu’Euclide est un grand maître, c’est de plus en plus la
bonté du Père qu’il projette désormais. Ainsi, c’est l’Amour qu’il
nous transmet, avec l’invitation de la propager comme un feu à toute
la terre. Dans la généalogie spirituelle des cursillistes des
diocèses de La Pocatière et Rimouski, il y a un père spirituel qui
s’appelle Euclide.
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