Dans le chapitre 4 de la lettre de saint Jacques, nous lisons:

« Frères, d'où viennent les guerres,
d'où viennent les conflits entre vous ?
N'est-ce pas justement de tous ces désirs
qui mènent leur combat en vous-mêmes ? »
(Jc 4,1-10).

En commentant ce texte de saint Jacques, le pape François nous lance un appel à ne pas rester indifférents face aux conflits qui continuent à ensanglanter la planète... et nous demande de prier pour la PAIX dans le monde. Écoutons-le.

« Ces paroles de saint Jacques, sont des paroles qui font réfléchir en raison de leur actualité. Chaque jour, dans les journaux, nous trouvons des guerres. Et nous lisons que « à cet endroit ils se sont séparés en deux » et qu'il y a eu « cinq morts », dans un autre lieu, il y a eu des victimes et ainsi de suite...
À tel point que, désormais, les morts semblent faire partie d'une comptabilité quotidienne. Faire la liste de toutes les guerres actuelles dans le monde nécessiterait beaucoup de papier...

Des petites guerres partout

À présent, il semble que l'esprit de la guerre se soit emparé de nous, pas seulement dans les lointains, chez les peuples divisés qui s'entretuent pour sauvegarder leurs intérêts, mais aussi chez soi: « des petites guerres de partout… dans les familles, dans les quartiers, partout...».

Or, l'homme s'habitue à cela... Ainsi l'on fait des cérémonies pour commémorer le centenaire de la Grande Guerre, avec tant de millions de morts, et nous sommes tous scandalisés...
pourtant, aujourd'hui aussi, a lieu la même chose: au lieu d'une grande guerre, il y a des petites guerres partout...

Aujourd'hui encore, des millions de personnes se tuent entre frères, mais cette grande guerre un peu partout, un peu cachée, ne scandalise pas. Tant de personnes meurent pour un morceau de terre, pour une ambition, pour une jalousie raciale!...

Verser des larmes pour les guerres

Oui, la guerre naît à l'intérieur. Car les guerres, la haine, l'inimitié ne s'achètent pas au marché. Elle sont ici, dans le cœur.

Je vous propose de prier pour la paix, pour cette paix qui est devenu un mot, rien de plus...
Je reprends les paroles de saint Jacques:

"Approchez-vous de Dieu, et lui s'approchera de vous. Pécheurs, enlevez la souillure de vos mains ; hommes partagés, purifiez vos cœurs. Que votre rire se change en lamentations et votre joie en tristesse."

Qui de nous pleure quand il lit un journal, quand il voit ces images à la télévision ? C'est ce que doit faire un chrétien, aujourd'hui : devant tant de guerres, partout… [il doit] pleurer, faire le deuil, s'humilier.

Répondre avec le langage de la paix

La passion nous conduit à la guerre, à l'esprit du monde. Ainsi, habituellement, face à un conflit, nous nous trouvons dans une situation curieuse, qui nous pousse à aller de l'avant pour le résoudre en nous disputant, avec un langage de guerre. En revanche, devrait prévaloir «le langage de paix».

Pensez aux conséquences: les enfants affamés dans les camps de réfugiés, les familles détruites parce que le papa, la maman ne sont pas capables de trouver la voie de la paix et préfèrent la guerre… La guerre détruit !

Et quelles sont les conséquences?

Pensez aux enfants affamés dans les camps de réfugiés:
pensez seulement à cela!
C'est le fruit de la guerre!...

Et si vous voulez, pensez aux grands salons, aux fêtes que font les patrons des industries d'armement, qui fabriquent les armes.
Les conséquences de la guerre sont donc, d'une part, l'enfant malade, affamé dans un camp de réfugiés, et, de l'autre, les grandes fêtes et la belle vie que font les fabricants d'armes...