Réflexion sur la mission du MC et de tout chrétien : annoncer... témoigner de sa foi... particulièrement auprès des "loin de Dieu et de l'Église"!
c’est-à-dire des frères cursillistes qui savent contagier les autres, qui parcourent le chemin de l’amitié et du témoignage en suscitant autour d’eux de l’inquiétude et de la soif pour cette découverte qu’ils ont faite un jour.
En mettant toutes nos énergies sur l’accumulation de «formules», on peut très bien tomber dans une distorsion de l’essence, la finalité et la méthode du charisme de fondation du MC. On peut très bien se tromper royalement en faisant du prosélytisme dans les paroisses ou les journaux: «Si tu veux faire ton Cursillo, informe-toi auprès d’Un Tel... ou laisse tes coordonnées sur le répondeur...etc.» C’est aberrant! On a alors des listes de candidats... mais on n’a pas de parrains, c’est-à-dire des frères cursillistes qui savent contagier les autres, qui parcourent le chemin de l’amitié et du témoignage en suscitant autour d’eux de l’inquiétude et de la soif pour cette découverte qu’ils ont faite un jour.
Le chemin de la mission - le précursillo - c’est la sainteté vécue et contagieuse. À mon avis, l’échec de notre précursillo, il est en nous qui ne vivons pas bien notre quatrième jour. Je vous cite un mot d’Eduardo Bonnin, de nature à faire réfléchir:
«... il faut aller vers l’homme d’aujourd’hui, l’homme ordinaire, l’homme normal, l’homme de la rue. C’est de cet homme-là qu’il faut s’approcher, car si on ne le fait pas, ce n’est sûrement pas lui qui va venir vers nous, et alors nous ne nous rencontrerons jamais!» (Eduardo Bonnin, Volviendo a las fuentes, Editorial De Colores, p. 257).
Voici encore une autre citation:
«C'est en cultivant les relations interpersonnelles, et parmi celles-ci, la plus importante, l'amitié, que nous pouvons réussir un précursillo tel qu'un jour -- celui que le Seigneur aura déterminé et que nous aurons rendu possible -- il se transformera en une Épiphanie. L'Épiphanie d'une rencontre qui ne sera en fait que le début plein d'espoir d'une conversion profonde et durable» (Eduardo Bonnin, ibid., p. 153).
Si nous voulons travailler pour le précursillo, il n’y a qu’un moyen: le faire depuis notre postcursillo, c’est-à-dire, à partir de la personne, de notre personne, de notre groupe, de notre Ultreya, en contagiant notre enthousiasme pour le Mouvement et en donnant témoignage. Combien de responsables demandent à grand cri de trouver des candidats, alors qu’ils seraient eux-mêmes bien embarrassés si on leur posait la question: «Toi, depuis quand as-tu parraîné?» On ne donne pas ce que l’on n’a pas. Je pourrais m’étendre encore sur le sujet!
Même si Gerardo affirme qu’on pourrait écrire longtemps sur ce sujet du précursillo, je crois qu’il a quand même touché au coeur du problème.
Il ne peut pas y avoir de précursillo véritable s’il n’y a pas de contagion du bien, dans les milieux de la normalité. Généralement, nos Écoles de formation, quand elles définissent les tâches du précursillo, n’insistent pas assez sur le fait que c’est en vivant parfaitement son postcursillo que le cursilliste rend possible le pré. Je suis très préoccupé par cette mode de publier des annonces dans les feuillets paroissiaux, sur les sites Internet ou dans nos propres revues, en invitant les gens à «signer une formule». Le mot même «formule» est dépersonnalisant! Ce n’est pas la même chose quand cette formule est présenté personnellement par une personne (le parrain). Je suis aussi préoccupé par cette manie que nous avons des «normes». Nous laissons de moins en moins travailler l’Esprit-Saint en ceux qui sortent d’un Cursillo et qui ont toute la fraîcheur, l’énergie et le courage nécessaire pour conquérir ceux qui les entourent. «Non, il faut que tu attendes un an avant de parrainer!» Et dans un an, son feu se sera peut-être éteint...
Notre nouvel évêque, Mgr Garlatti, lorsqu’il apprit que nous avions planifié six Cursillos pour l’an prochain, s’exclama: «L’an prochain, il en faut dix!». Personnellement, nous nous sommes réjouis, mais il y eut des voix discordantes qui commencèrent à dire: «mais....» Fasse le ciel que ce soit l’évêque qui ait raison!
Bonjour,
Je viens de prendre connaissance de l'article ''il manque des parrains'' et je suis tout à fait d'accord.
Les cursillistes peuvent lire derrière leur petite croix du Christ l'inscription suivante ''le Christ compte sur toi''. Cette expression prend tout son sens lorsque l'on comprend l'importance du parrainage. C'est ce que les recteurs de mai 2007, dans notre diocèse, ont mis en application.
Tous les cursillistes le savent, depuis quelques années le Mouvement est quelque peu essoufflé par le manque de nouveaux candidats. Certaines communautés ont dû fermer leur porte par manque d'assistance aux ultreyas, et des fins de semaine de cursillo ont dû être annulées faute de nouveaux candidats.
C'est pourquoi une tournée de toutes les communautés de notre territoire a été faite par les recteurs de mai 2007 du diocèse de Nicolet. Auparavant, tous les responsables des communautés avaient reçu une lettre les invitant à partager avec leurs membres l'invitation au parrainage. Par la suite une autre lettre fut adressée directement aux membres les exhortant à communiquer leur joie et à permettre à de nouveaux candidats de se faire le merveilleux cadeau de cette rencontre exceptionnelle avec soi, avec Dieu et avec les autres.
Cette introduction au parrainage a été suivie d'une visite en personne par les recteurs de mai 2007 dans chacune des communautés lors de leur ultreya. Cela semble avoir stimulé le parrainage puisque les fins de semaine d'avril et mai ont non seulement été complètes mais nous avons dû refuser, à regrets, plusieurs inscriptions faute de place.
N'EST-CE PAS LÀ, UN HEUREUX PROBLÈME... ALLÉLUIA!!!
Donner est plus agréable que recevoir. La fierté de ces nouveaux parrains marraines est palpable. Pleins de yeux brillants se joignent à l'étincelle que nous pouvons apercevoir dans les yeux des nouveaux candidats aux clausuras.
Bravo pour l'initiative. Félicitations aux parrains et marraines, et longue vie au mouvement cursilliste.
Le recteur et la rectrice de mai 2007 sont Monique Bernier et Yvon Marcel Jutras, Drummondville, Qc., 819-477-7533
Une cursilliste qui compte sur vous!!