Réflexion sur la mission du MC
et de tout chrétien :
témoigner de sa foi... particulièrement auprès des "loin de Dieu et de l'Église"!
Qu'est-ce qui donne le goût à des gens de revenir au sein de la communauté?
Gilles Baril, prêtre
Animateur
spirituel du diocèse de Sherbrooke
L'enthousiasme des engagés :
L'Église ne peut pas être un ensemble de croyants individuels qui pratiquent leur foi en privé. Il faut développer des liens de solidarité entre les membres de la communauté, ce qui commence par le souci d'apprendre le nom des différentes personnes que nous rencontrons de dimanche en dimanche.
- Un défi majeur de chaque participant à la communauté : l'acceuil. Écouter l'histoire de vie de l'autre, c'est créer des liens, c'est rendre service les uns les autres. Le pape François nous dit : "L'Église n'est pas un bureau de douane ni un motel chic pour les saints. L'Église demeure un hôpital pour les gens blessés, les pécheurs, les esseulés. D'où l'importance de créer des liens les uns avec les autres, ce qui donne de l'enthousiasme à chaque personne en faisant tomber le mur déprimant de l'anonymat."
- Accueillir l'autre, c'est lui proposer des défis. L'idéal serait que des membres de la communauté ressente qu'on compte sur lui pour une mission précise : à ce niveau, le besoin le plus grand est le soutien dans la prière. Inviter chaque personne à prier pour telle personne qui en arrache, à prier pour tel évènement précis ou pour le groupe de jeunes en catéchèse, à prier pour les catéchètes qui agissent en notre nom... On prie en offrant à Dieu nos souffrances et nos contrariétés. Prier en venant passer quelques minutes devant le Saint-Sacrement à la chapelle d'adoration ou en participant à une messe célébrée durant la semaine, ou prier de façon plus précise à la maison en s'arrêtant pour s'intérioriser à un moment précis de la journée.
- Accueillir l'autre c'est lui proposer des défis: ne jamais cessé d'interpeller les gens en développant la culture de l'invitation. La personne qui répond:" Non merci" ou "Je ne suis pas capable" va continuer de porter notre demande et elle finira par dépasser la peur de ses limites. Lui demander un service, parfois le même service, c'est l'aider à se grandir.
- On dirait que Dieu interpelle toujours des incompétents et à qui accepte de faire confiance, il donne toutes les compétences requises. Les apôtres étaient des incompétents qui ont fui le soir du jeudi-saint. Et pourtant ils ont posé des fondations qui ont traversé toutes les intempéries de l'histoire depuis 2000 ans.
Publié avec l'autorisation de l'auteur
Extrait de: Notre avenir communautaire, Gilles Baril, prêtre