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Évangélisation des milieux
Réflexion sur la mission du MC et de tout chrétien : témoigner de sa foi... particulièrement auprès des "loin de Dieu et de l'Église"!
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AU PAYS DE
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- Qui doit évangéliser?
- Comment demeurer crédible?
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Les principaux acteurs de l'évangélisation
Les principaux acteurs de l'évangélisation
À l’occasion d’une célébration de funérailles d’un grand bénévole que j’ai présidée il y a quelques mois, une personne proche du défunt a témoigné à son endroit en ces termes :
« Sa présence inspirait toujours le respect. Sa réserve naturelle nous incitait à nous lier d’amitié avec lui tellement qu’elle le rendait sympathique. Sa délicatesse nous faisait désirer ses interventions comme une nourriture pour le cœur.
Il savait aimer et se faire aimer d’un amour libérateur qui suscitait le don de nos personnes pour le service des autres : facile avec lui de comprendre que le bien commun l’emporte sur le confort personnel. Il avait toujours le sourire de complicité qui nous réconfortait dans nos dépassements.
Jamais il n’humiliait publiquement quelqu’un qui l’aurait pourtant mérité. Plutôt que de contredire une autre personne, il réussissait toujours à ajuster les tirs avec une grande douceur. Il n’était pas prêtre, mais il vivait au milieu de nous un sacerdoce solide par sa façon de nous rendre Dieu présent au quotidien. Il nous manque déjà… »
Monseigneur Jean-Marie Fortier nous racontait qu’à l’époque où il était évêque de Gaspé, il lui arrivait de se retrouver seul à l’évêché et de répondre lui-même au téléphone.
Un jour, une dame appelle et sans savoir à qui elle s’adresse, elle se met à lui lancer un paquet de bêtises. Après s’être défoulée, elle demande à qui elle parle. L’évêque se nomme. La dame devient toute mielleuse et elle se confond en excuses :
"Si j'avais su que c'était ous, jamais je n'aurais dit tout ça parce que je vous admire beaucoup..."
Mgr Fortier concluait en disant :
« Agir au nom du Christ, c’est développer le même respect pour chaque personne, peu importe son statut social. La réceptionniste ne méritait pas plus que moi la mer de bêtises que je venais de recevoir… »
J’aime surtout entendre dire par les membres d’une équipe de pastorale qu’ils se sentent solidaires les uns des autres parce que personne ne se sent isolé avec ses dossiers particuliers.
Un agent(e) de pastorale, c’est un bénévole à qui on donne une compensation financière pour travailler au service de la communauté chrétienne… parce que personne en Église n’est payé à sa juste rétribution, à commencer par l’évêque. Nos communautés doivent investir beaucoup de revenus dans l’entretien de leurs bâtiments, ce qui minimise les investissements dans le personnel malgré la multiplication des demandes et l’accompagnement devenu nécessaire dans ce qu’on appelle du "cas par cas".
Les solutions toutes faites à l’avance : ça n’existe plus. Chaque personne possède son cheminement personnel. D’où l’obligation de faire appel en Église à beaucoup de bénévoles.
Devenir évangélisateur, ne serait-ce pas simplement devenir plus humain pour nous permettre d’identifier les fruits de l’esprit partout où ils jaillissent au cœur du monde dans l’apparent désert spirituel de notre société.
Publié avec l'autorisation de l'auteur
Extrait de: Le quotidien de l'Évangile, Gilles Baril, prêtre, p. 71-72
Source de l'image: Comité paroissial