Réflexion sur la mission
du MC
et de tout chrétien : témoigner de sa foi... particulièrement auprès des "loin de Dieu et de l'Église"!
Ce courage serein inspire également notre regard sur le monde contemporain. Nous ne nous sentons pas intimidés par les conditions des temps que nous vivons. C'est un monde plein de contradictions et de défis, mais il reste création de Dieu, blessé certes par le mal, mais toujours aimé de Dieu, dans lequel peut germer à nouveau la semence de la Parole afin qu'elle donne un fruit neuf.
Il n'y a pas de place pour le pessimisme dans les esprits et dans les cœurs de ceux qui savent que leur Seigneur a vaincu la mort et que son Esprit œuvre avec puissance dans l'histoire. Avec humilité, mais aussi avec détermination - celle qui vient de la certitude que la vérité vaincra à la fin - nous rejoignons ce monde et voulons y voir une invitation de Dieu à être témoin de son Nom. Notre Église est vivante et affronte, avec le courage de la foi et le témoignage de tant de ses fils, les défis que l'histoire nous lance.
La proclamation de l'Évangile engage l'Église à être proche
des pauvres et à faire sienne
leur souffrance à la manière
de Jésus
Nous savons que, dans le monde, nous devons faire face à l'âpre combat contre «les Principautés et les Puissances», «les esprits du mal» (Ep 6, 12). Nous ne nous cachons pas les défis des phénomènes de globalisation, ni ne les craignons. Ils doivent être pour nous une chance pour l'élargissement de la présence de l'Évangile. De même les migrations - avec le poids de souffrance qu'elles comportent et dont nous voulons sincèrement être proches par un authentique accueil des frères - sont des occasions, comme cela est déjà arrivé dans le passé, de diffusion de la foi et de communion à travers la variété des formes qu'elles prennent. La sécularisation, mais aussi la crise de l'hégémonie de la politique et de l'État, conduisent l'Église à repenser sa propre présence dans la société, mais sans renoncer à cette présence. Les nombreuses et toujours nouvelles formes de pauvreté ouvrent des espaces inédits au service de la charité : la proclamation de l'Évangile engage l'Église à être proche des pauvres et à faire sienne leur souffrance à la manière de Jésus. Même dans les formes les plus âpres de l'athéisme et de l'agnosticisme nous entendons pouvoir reconnaître, bien que sous la forme de contradictions, non un vide, mais une nostalgie, une attente qui espère une réponse adéquate.
Face à ces interrogations que les cultures dominantes posent à la foi et à l'Église, nous renouvelons notre confiance dans le Seigneur, sûrs que même dans ces contextes l'Évangile est porteur de lumière et capable de guérir chaque faiblesse de l'homme. Ce n'est pas nous qui conduisons l'œuvre de l'évangélisation mais Dieu. Comme le Pape nous l'a rappelé :
«La première parole, l'initiative vraie, l'activité vraie, vient de Dieu et c'est seulement en nous insérant dans cette initiative divine, seulement en implorant cette initiative divine, que nous pouvons nous aussi devenir – par Lui et en Lui – évangélisateurs»
(Benoît XVI, Méditation de la première Congrégation générale de la XIIIème Assemblée Générale Ordinaire du Synode des Évêques, Rome le 8 octobre 2012).
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