Deux témoins de la Nouvelle Évangélisation

Alex et Maud Lauriot Prévost (*)

Nous nous sommes investis dans un ministère d’évangélisation auprès de jeunes et de couples sur les thèmes liés à l’amour, à la sexualité et à la vie conjugale. Nous sommes tous deux très fortement imprégnés par Jean-Paul II, principal créateur du concept de la nouvelle évangélisation. Il avait mesuré le contraste saisissant entre la nature du drame existentiel de l’homme contemporain et la pertinence de l’Évangile du Christ pour répondre à ce vide immense qui mine nos sociétés devenues athées. Paul VI, le premier, a publié exhortation apostolique sur « L’évangélisation du monde moderne ». Pour Benoît XVI, la nouvelle évangélisation est avant tout un profond vent de Pentecôte sur l’Église, un vrai don de Dieu et non un nouveau machin issud’une savante planification pastorale. Il constate une dynamique d’apostolat des laïcs et un renouveau des vocations dans les communautés marquées d’un rajeunissement. Il y voit le signe de l’Esprit. Il s’agit d’un engagement qui nous concerne tous car il s’agit de « susciter dans l’Église un nouvel esprit missionnaire qui devra engager la responsabilité de tous les membres du peuple de Dieu ». L’Église toute entière doit se laisser régénérer par la force de l’Esprit saint pour se présenter au monde contemporain et lui offrir des réponses adéquates.

L’Église et le monde ont besoin d’une nouvelle évangélisation, non d’un nouvel évangile. Il faut se concentrer sur le coeur de la foi qui peut toucher le coeur des croyants et des non-croyants. La nouvelle évangélisation se caractérise par une nouvelle ardeur, de nouvelles méthodes et un nouveau langage. Cet état d’esprit est l’invitation à retrouver la radicalité de la foi, le zèle apostolique et spirituel des premiers temps de l’Église.

Pour celui qui ambitionne d’évangéliser, l’expérience profonde et personnelle de l’amour du Christ et de son salut est fondamentale : celui qui a vraiment « rencontré le Christ » ne peut le garder pour lui-même, et doit l’annoncer, au risque de devoir se poser courageusement cette question : si je n’ai pas le goût de l’annoncer, l’ai-je vraiment rencontré? D’où l’importance première pour chacun de relire et discerner dans l’Esprit saint et la foi de l’Église comment et où le Christ l’a rencontré, aimé et sauvé. On ne doit plus se contenter de se dire chrétien ou de pratiquer la religion catholique par tradition, habitude, simple choix intellectuel.

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"La nouvelle évangélisation s’appuie sur trois nouveautés"

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Première partie d'un texte publié dans la Revue du MCFC «Pèlerins en marche», no. 34, été 2011. On y résume une entrevue accordée à Zénit par Alex et Maud Lauriot Prévost, un couple impliqué dans la nouvelle évangélisation. En charge de la pastorale conjugale et familiale durant 7 ans sur le diocèse d’Avignon, ils sont depuis octobre 2011 les nouveaux délégués épiscopaux de la Nouvelle Évangélisation.

Alex et Maud Lauriot Prevost sont mariés depuis 1983, 5 enfants, 2 petits-enfants. Ils ont secondé durant 3 ans le Père Daniel Ange lors de la fondation de Jeunesse Lumière (1984), première école catholique
internationale de prière et d’évangélisation pour les jeunes. En parallèle de leur vie professionnelle de dirigeants d’entreprises puis de consultants, ils exercent depuis 1987 un ministère d’évangélisation et de formation auprès des couples et des jeunes, sur les différents thèmes liés à la sexualité, au mariage, à l’amour; ils interviennent pour des veillées, des retraites ou des sessions en France ou à l’étranger. En charge de la pastorale conjugale et familiale durant 7 ans sur le diocèse d’Avignon, ils sont depuis octobre 2011 les nouveaux délégués épiscopaux de la Nouvelle Évangélisation. Depuis 2007, ils sont engagés dans la Communion Priscille et Aquila
qui réunit des couples engagés ensemble dans l’évangélisation kérygmatique ; ils en sont les modérateurs depuis août 2011.

Émission "Un coeur qui écoute" sur KTOTV- le 24 mars 2012