par Roger Gauthier, o.m.i.
Pierre était sûr qu’il avait traversé le lac à notre insu et décida que nous irions le rejoindre. Un pêcheur revenu bredouille fut tout heureux de nous louer sa barque et nous sommes partis vers Capharnaüm. Mais voilà qu’un vent fort se déchaîne, soulevant de fortesvagues. Nous avons ramé durant ce qui nous paraissait des heures tant nous avions peur de couleravant d’atteindre le rivage.
Tout à coup, Simon Pierre, affolé, nous fit signe de regarder le fantôme qui s’en venait vers nous. Pris de panique, nous n’avons pas reconnu Jésus. C’est lui qui nous rassura : « C’est moi, ne craignez pas. »
Nous voulions le prendre avec nous dans la barque mais, surprise, nous étions arrivés. Épuisés par nos efforts de rameurs et par nos émotions, nous nous sommes installés pour dormir sur place, sécurisés par la présence de Jésus.
Quelqu’un nous a raconté que la foule s’est mise à chercher, dès la matinée, ce Jésus qui les avait nourris. La veille, là où ils avaient mangé il n’y avait qu’une barque et quelqu’un les assura que les disciples étaient partis sans Jésus. Pourtant, ils ne le trouvèrent nulle part. En dernier recours, les gens profitèrent de barques arrivées le matin même de Tibériade pour venir nous rejoindre en espérant retrouver là celui qu’ils recherchaient. Ils avaient bien deviné : quand ils sont arrivés, nous étions encore au bord du lac, à peine réveillés.
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Source de l'image: Jésus marche sur les eaux, par Par Ivan Aivazovsky: Wikipedia
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