Rappel des exploits passés de Dieu: pourquoi plus maintenant? nous a-t-il rejetés?
Collaboration spéciale: Roger Gauthier, o.m.i.
Les 150 psaumes réécrits selon la mentalité évangélique sont maintenant publiés sous le titre "Prier les psaumes avec le Christ"
(Fides/Médiaspaul/SOCABI, 2003, 253 p.) :
Pour choisir un psaume adapté à un besoin particulier, voir
C'est mon Père que j'appelle
de toute ma force;
je crie vers lui
pour qu'il m'entende.
En pleine détresse,
je cherche mon Père;
dans les ténèbres,
je tends les mains vers lui
sans vouloir d'autres réponses que la sienne.
J'évoque son souvenir et je deviens triste;
plus j'y pense, plus le doute m'envahit.
Je ne suis plus capable de fermer l'œil,
dans mon trouble, les paroles me manquent.
Je repense aux jours d'autrefois,
je rappelle les années passées;
toute la nuit, je rumine mes souvenirs,
mon cœur y revient toujours
et je me pose des questions.
Le Père nous a-t-il rejetés pour toujours ?
Ne fera-t-il plus jamais agir son amour ?
A-t-il retiré sa miséricorde pour vrai ?
Est-ce qu'il ne voudra plus jamais nous parler ?
A-t-il oublié notre besoin de son pardon ?
La déception aurait-elle fermé son cœur ?
Je sais d'où vient ma souffrance:
la bienveillance du Père ne semble plus la même !
Ô Père, je pense
à tes interventions de jadis;
je relis tes miracles d'autrefois;
je me répète tout ce que tu as fait pour nos pères:
c'était de vrais exploits.
Tu leur as tracé un chemin de libération:
qui d'autres que toi pouvaient le faire ?
C'est toi le Dieu qui a fait ce miracle:
tu as montré ta force devant tous les peuples;
ta puissance a libéré de l'esclavage
les descendants de Jacob et de Joseph.
Ce fut la turbulence dans l'abîme des eaux;
les nuages ont déversé leur réserve de pluies;
il y eut les grondements du tonnerre
et les éclairs qui volaient dans tous les sens:
tout le monde en fut illuminé
et la terre était prise de tremblements.
C'est alors que tu ouvris un chemin dans la mer;
tu passas le premier à la tête de ton peuple
que tu guidais par la main de Moïse et d'Aaron.
Et derrière toi,
la mer se referma
sans laisser de traces.