Méditation sur le contraste entre les secours passés du Père et la détresse actuelle.
Collaboration spéciale: Roger Gauthier, o.m.i.
Les 150 psaumes réécrits selon la mentalité évangélique sont maintenant publiés sous le titre "Prier les psaumes avec le Christ"
(Fides/Médiaspaul/SOCABI, 2003, 253 p.) :
Pour choisir un psaume adapté à un besoin particulier, voir
Père, nous avons entendu de nos oreilles
une histoire de toi,
racontée par nos pères;
une histoire des interventions de ton amour
depuis le commencement de l’humanité.
Ton Royaume, c’est toi qui le construis;
tu t’es donné un peuple aux dépens du Malin.
Ce n’est pas une réussite
de nos forces humaines,
nos armes n’ont rien à voir
dans cette victoire.
C’est le fruit de ta puissance à toi,
la puissance de ta présence
commandée par l’amour.
Ô Dieu, tu es un Père pour nous;
c’est avec toi que l’humanité vaincra le mal.
C’est grâce à toi, si nous menons la lutte;
grâce à ta présence, nous brisons les assauts.
Nous refusons
de faire confiance à nos forces,
de nous appuyer sur nos générosités.
C’est toi qui nous fais dominer dans les combats
sans que nous puissions
y nourrir notre orgueil.
Chaque jour, nous t’en rendons grâce;
sans cesse, nous fêtons ta présence.
Ant. Ne me cache pas loin de moi
ta face
au jour où l'angoisse me tient.
Parfois, tu sembles nous laisser tomber;
nous nous sentons seuls pour lutter;
nous reculons devant l’Adversaire
qui nous vole nos élans de ferveur.
Nous nous jugeons comme des agneaux
que tu laisserais aller à la boucherie;
nos cœurs sont pris par mille caprices.
Quel en est le profit pour le Royaume?
Quel avantage tires-tu de cet abandon?
Nous devenons la risée de l’entourage :
ils se moquent et nous ridiculisent;
ils en font toutes sortes d’histoires;
en nous regardant, ils nous méprisent.
Ces jour-là, nous nous sentons réduits à rien,
nous avons honte comme d’une faillite
à cause d'outrages adressés à toi
et à nous
avec des airs de supériorité.
Ant. Lève-toi, Seigneur, aide-nous.
Ne nous rejette pas jusqu'à la fin.
Nous ne comprenons pas que cela nous arrive :
nous ne t’avions pourtant pas mis de côté,
nous n’avions pas démenti ton Alliance,
notre cœur ne s’était pas repris,
nous n’avions pas dévié de ta route.
Mais nous nous sommes perdus dans le désert,
menacés de mourir en pleines ténèbres.
Si nous avions oublié la présence de notre Père,
si nous avions cherché protection ailleurs,
il s’en serait bien aperçu et nous l’aurait dit,
lui qui connaît le fond des cœurs.
C’est sans doute à cause de nos erreurs
qu’on voudrait nous détruire,
qu’on cherche à nous éliminer.
Seigneur, montre-toi, pourquoi
parais-tu si loin ?
Ne nous laisse pas dans la nuit noire
d’un rejet qui paraît sans fin !
Pourquoi nous cacher ta présence,
laisser libres les malheurs qui nous oppriment ?
Car nous sommes complètement à plat
comme des serpents qui se traînent à terre.
De grâce, viens à notre secours;
au nom de ton amour, fais agir notre Sauveur.
v/ Pour ton serviteur, illumine ta face.
Apprends-moi tes volontés.