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Marguerite Bourgeois est née le 17 avril 1620 à Troyes en France et baptisée le même jour en l’église Saint-Jean.
Elle est la sixième d’une famille de douze enfants.
Son père est Abraham Bourgeoys, maître chandelier et monnayeur en la Monnaie de Troyes.
Sa mère est Guillemette Garnier.
En 1639, Marguerite n'avait que 19 ans lorsque sa mère est décédée
et
c’est sa sœur aînée Anne qui s’occupera de la maison.
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Le 7 octobre 1640, au cours d’une procession en l’honneur de Notre-Dame du Rosaire, elle est saisie d’une grâce spéciale à la vue d’une statue de la Vierge qui s’anima et lui sourit.
Elle est saisie d'un grâce spéciale et devient alors convaincue qu’elle doit consacrée sa vie au service de Dieu et dès lors elle se met en recherche.
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Sa première démarche a été de s’inscrire dans la congrégation externe de Notre-Dame à Troyes, c’est en quelque sorte une association de jeunes filles pieuses et charitables dont l’objectif est l’enseignement aux enfants des quartiers pauvres de la ville..
La congrégation de Notre-Dame, fondée en 1598 par Alix Leclerc, sous l'instigation de l'abbé Pierre Fourier, avait un couvent à Troyes. Ces religieuses cloîtrées, qui ne pouvaient sortir pour exercer leur apostolat en dehors du monastère, avaient recours à moyen terme à une congrégation dite externe, groupe de jeunes filles qui se réunissaient au monastère pour des instructions pieuses et des leçons de pédagogie.
La directrice des congréganistes est alors Mère Louise de Chomedy de Sainte-Marie,
sœur de Paul Chomedy de Maisonneuve. Cette dernière l'informera qu’une fondation du nom de Ville-Marie vient de voir le jour en Nouvelle-France et qu’ils sont à la recherche d’institutrices comme missionnaires.
C’est là que le désir de Marguerite pour devenir missionnaire prend racine.
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C’est en 1652 qu’elle fait la rencontre de Sieur Paul Chomedy De Maisonneuve, fondateur de Ville-Marie en Nouvelle-France (Canada).
Ce dernier lui apprend qu’il est à la recherche d’une institutrice laïque pour instruire les enfants français et amérindiens.
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Suite à cette rencontre, la Vierge Marie apparaît à
Marguerite Bourgeois et confirme sa vocation.
Elle lui dit:
« Va, je ne t’abandonnerai pas ».
À 33 ans, en 1653, Marguerite Bourgeois quitte Troyes dans le dénuement le plus complet.
La traversée se fera avec beaucoup de difficultés; la peste se déclara à bord et Marguerite dut agir comme infirmière. Elle sera considérée comme un modèle auprès des colons.
Elle débarque à Québec le 22 septembre.
Elle aborde Ville-Marie (Montréal) le 16 novembre et ne trouve pas d’enfants d’âge scolaire à cause de la mortalité infantile
et cela a duré 8 ans.
Entre temps, Marguerite demeure au service des colons.
Elle s’occupe de lessives et autres.
La grande proximité qu’elle a avec les colons lui vaut le titre de:
« Grande Sœur des colons ».
Dans un geste pour stimuler la foi chez les colons, elle fait relever la croix du Mont-Royal qui avait été abattue par des Indiens ennemis.
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En 1657, Marguerite organise une corvée pour la construction de la chapelle Notre-Dame-de-Bon-Secours.
La construction de la chapelle ne sera terminée qu’en 1678.
D'abord construite en bois et reconstruite en pierres en 1675,
elle fut détruite par le feu en 1754
et
reconstruite en 1771
Cette chapelle existe toujours de nos jours.
Marguerite ne perd pas l’idée première de sa présence en terre de Nouvelle-France et fait en sorte que l’enseignement soit son objectif premier pour lequel elle est devenue missionnaire.
Le 30 avril 1658, c’est l’ouverture d’une première école située au 50 ouest de la rue Saint-Paul et donnée par Maisonneuve .
C’est une ancienne étable, faute de mieux.
C’est un bâtiment de pierres mesurant 36’ par 18’.
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La même année, Marguerite retourne en France dans le but de recruter des enseignantes et en ramènera trois pour l’enseignement et une autre fille forte pour les grosses besognes.
Le groupe qui l’a suivie s’engage dès lors à vivre une vie de prière, de pauvreté telle une communauté religieuse à l’instar de la communauté externe de Troyes.
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En 1659, Marguerite accueille « Les filles du roi ».
Ce sont des jeunes orphelines envoyées par Louis XIV et recrutées par des Curés de France pour devenir les femmes de colons.
Marguerite et ses aides accueillent d’abord ces filles dès leur arrivée au quai et les prépare à leur future vocation d’épouse. De plus, elles éduquent les enfants.
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En 1663, Marguerite Bourgeois achète une maison et une grange situées à Pointe St-Charles. La ferme adjacente servira d’abord à alimenter la congrégation naissante
et à loger les filles du Roi.
Ainsi s’organisent un réseau d’œuvres sociales et un système scolaire qui s’étendra dans tout le Canada.
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En 1672, Marguerite retourne en France et elle recrute six nouvelles compagnes.
À son retour, elle rapporte les lettres patentes signées par Louis XIV et qui sont la charte civile des "Filles séculières de la Congrégation de Notre-Dame".
Cette charte deviendra canonique par mandement de l’évêque de Québec,
Mgr. François de Laval .
Enfin, en 1698, Mgr de Saint-Vallier approuve les Règles de la communauté et les sœurs prononcent leurs vœux en sa présence.
Cette même année,
Marguerite Bourgeoys à l'âge de 78 ans, écrivit ses mémoires. Inquiétée par les adoucissements qu'on apportait à l'austérité des premières années,
la fondatrice, bien lucide, consigne par écrit ses avertissements, ses vues sur l'esprit de la communauté et ses souvenirs personnels qui expliquent la fondation de la congrégation de Notre-Dame.
L'étape de la fondation ainsi franchie,
Soeur Marguerite Bourgeoys peut dire "mission accomplie".
Quarante soeurs sont là pour continuer son oeuvre.
Soeur Marguerite Bourgeois décède à Montréal,
le 12 janvier 1700, en grande réputation de sainteté.
Les restes de sainte Marguerite Bourgeoys ont été transportés à la chapelle le 24 avril 2005, de la maison mère de la congrégation dont elle fut aussi la fondatrice de la Congrégation Notre-Dame.
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L'action éducative et apostolique de Marguerite Bourgeoys
se perpétue grâce à l'engagement de ses filles.
Plus de 2,600 soeurs de la Congrégation Notre-Dame oeuvrent dans les champs d'activité les plus divers: de l'école au Collège ou à l'Université, de la promotion sociale à la pastorale familiale, paroissiale ou diocésaine.
On les retrouve au Canada, aux Etats-Unis, au Japon, en Amérique Latine, au Cameroun, et tout récemment en France.
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Marguerite Bourgeoys a été béatifiée par Pie XII le 12 novembre 1950. S. S.
Jean-Paul II la canonise le 31 octobre 1982
et donne ainsi à l'Église du Canada sa première sainte.
Vie de la sœur Bourgeoys, fondatrice de la Congrégation de Notre-Dame de Villemarie en Canada, suivie de l’histoire de cet institut jusqu’à ce jour, Étienne-Michel Faillon, 1853
Beaudoin, Marie-Louise, CND, Les Premières et les Filles du roi à Ville-Marie Montréal, Édition maison St-Gabriel, 1996, 71p.
Bernier, Hélène, Marguerite Bourgeoys Montréal, Fides, 1958, 94 p.
Chicoine, Émilia, CND, La Métairie de Marguerite Bourgeoys Montréal, Fides, 1986, 359 p.
Gauthier, Édith et autres, Marguerite Bourgeoys : bandes dessinées Rome, Éditions du Signe, 1998, 32 p.
Lambert,Thérèse, CND, Marguerite Bourgeoys.Éducatrice, Mère d'un Pays et d'une Église Montréal, Les Éditions Bellarmin, 1995, 141p.
Langlois, Yvon, Blanche orchidée : Jeanne LeBer Montréal, publié à compte d’auteur, 1994, 135 p.
Martel, Suzanne, Au temps de Marguerite Bourgeoys quand Montréal était un village Ottawa, Éditions du Méridien, 1982, 331 p.
Poissant, Simone, CND, Marguerite Bourgeoys (1620-1700) Montréal, les Éditions Bellarmin, 1982, 94 p.
Quigley,Florence, CND, En compagnie de Marguerite Bourgeoys Ottawa, Novalis, 1982, 124 p.
Simpson, Patricia, CND, Marguerite Bourgeoys et Montréal 1640-1665 traduit par Simone Poissant, CND McGill Queen’s University Press, 1999, 269 p.
Simpson, Patricia, CND, L’audace des commencements Montréal, Fides, 2009, 118 p.
Les Soeurs de la Congrégation de Notre-Dame Marguerite Bourgeoys
«Les grands moments de l'Église canadienne»
Scénario: Pierre Dhombre.Illustrations: Alain d'Orange Paris, Montréal, Éditions Fleurus, 1989, 48 p.
Sur les pas de Marguerite Bourgeoys à Montréal circuit de visite à pied. Musée Marguerite-Bourgeoys, 2000, 32 p.
QUELQUES CITATIONS DE SAINTE MARGUERITE BOURGEOIS
« Il est vrai que tout ce que j’ai toujours le plus désiré,
et que je souhaite encore le plus ardemment,
c’est que le grand précepte de l’amour de Dieu par-dessus toutes choses
et du prochain comme soi-même soit gravé dans tous les cœurs. »
Les Écrits de Mère Bourgeoys P. 267
« Dieu ne se contente pas que l’on conserve l’amour que l’on doit à son prochain,
mais que l’on conserve le prochain dans l’amour qu’il nous doit porter. »
Les Écrits de Mère Bourgeoys P. 244
« Il me semble que l’on ne porte pas assez d’attention à la prière,
car si elle ne part pas du cœur qui doit être son centre,
elle n’est qu’un songe qui ne produit rien,
car la prière doit être dans la pensée, la parole et l’exécution. »
Les Écrits de Mère Bourgeoys P. 243
« On nous demande pourquoi nous aimons mieux être vagabondes que d’être cloîtrées, le cloître étant la conservation des personnes de notre sexe ? (…) p. 81
Il y a des marques que la Sainte Vierge a agréé qu’il y eût une troupe de filles
qui honorassent la vie qu’elle a menée, étant dans le monde,
et qu’elles s’assemblassent à Montréal. (…)
Or, la Sainte Vierge n’a jamais été cloîtrée.
Elle a bien été retirée dans sa solitude intérieure,
mais elle ne s’est jamais exemptée d’aucun voyage de charité à exercer.
Nous voudrions la suivre en quelque chose.
La règle de la charité est celle que la Sainte Vierge a prescrite
à tous ceux qui ont eu l’honneur d’être à sa suite.
Le chapelet est le temps pour remercier Dieu des faveurs
qu’il a faites à la très Sainte Vierge et la reconnaître pour notre Mère,
notre Supérieure et notre Tout après Dieu. »
Les Écrits de Mère Bourgeoys P. 146 «
J’ai encore une autre ressource,
que le bon Dieu veut bien m’accorder,
qui est le secours de la très Sainte Vierge ;
car, si je suis l’objet de la miséricorde de Dieu,
je suis en même temps la preuve du secours de la très Sainte Vierge. »
Les Écrits de Mère Bourgeoys p. 185