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Gilles Kègle est né au Québec, à Trois-Rivières, en 1942, d’une famille modeste. Il est l’aîné d’une famille de 6 enfants.
Très jeune, il accompagne sa grand-mère qui, étant infirmière, prend soin des personnes malades ou mourantes dans la région de Trois-Rivières. C’est à ce moment-là, sans trop s’en rendre compte, que naît chez lui le désir d’aider les personnes dans le besoin, qu’elles soient malades ou délaissées.
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À 13 ans, Gilles désire devenir prêtre, missionnaire ou médecin. Cependant sa santé a eu raison de lui et l’a empêché de poursuivre ses études universitaires.
Gilles se lance d’abord vers des études commerciales et devient commis comptable.
Son maigre salaire est complètement consacré à ouvrir un refuge afin d’aider, de nourrir les gens dans le besoin. Il travaille alors 16 heures par jour ; une partie pour le travail et l’autre pour les malades et les itinérants.
Sa famille ne le comprend pas et le rejette
ce qui l’oblige à prendre un recul avec ses proches.
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Il poursuit d’autres études pendant sept ans et obtient un diplôme d’infirmier auxiliaire.
Il connaît des moments très difficiles, alcoolisme, solitude, pauvreté et chômage, le tout accompagné d’un état dépressif.
Il songe même au suicide.
En 1984, à l’âge de 42 ans, il s’installe à Québec. Là, il alors consulte le curé de la paroisse St-Roch et lui fait part de ses états d’âme et de son goût de donner sa vie pour les démunis. Ce dernier lui allume une lueur d’espoir et lui confie la responsabilité de quelques itinérants et malades du quartier.
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Quelques semaines plus tard, Gilles rencontre mère Térésa. Alors qu’il n’est pas encore implanté solidement à Québec, il lui fait part de son désir de quitter le Québec pour la suivre et l’aider.
Mère Térésa le regarde et lui sourit. Ce moment miraculeux change sa vie.
À cause de ce regard mystique, Il comprend alors à ce moment bien précis que sa place est vraisemblablement au Québec.
On le surnommera par la suite « la Mère Térésa de Québec », et son mentor sera toujours Mère Térésa.
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Gilles Kègle se met donc à la tâche.
Il consacre sa vie aux plus faibles, à toutes les personnes sans ressources placées sur sa route : les itinérants, les pauvres, les malades chroniques, ceux qui vivent la solitude, la dépression, l’alcoolisme et des problèmes de santé mentale.
Son engagement et son travail lui donnent la conviction que ce qui le motive au plus profond de lui-même et le rend heureux, c’est la poursuite de ce cheminement vers les démunis.
Pourvu d’une foi inébranlable, il accomplit son œuvre sans relâche, jour après jour,
365 jours par année.
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En juin 1995, la fondation Gilles Kègle lui permet d’élargir son action sociale et communautaire. Il est alors secondé par une équipe de bénévoles, de travailleurs sociaux, de médecins qui lui réfèrent des cas etc.
Depuis la fondation, ils ont effectué plus de 1,2 million de visites à domicile et apporté de l’aide à plus de 2500 patients. Ils font plus de 800 visites par semaine.
Une des sources principales de financement est pour la 4e fois, une expédition au Kilimandjaro. La dernière eut lieu à l’automne 2011 avec 37 braves participants.
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La maison Gilles Kègle et la fondation Gilles-Kègle
sont situées à Québec
au 380 rue du Pont
dans le quartier St-Roch.
« Il faudrait en faire au moins 10 fois plus pour répondre aux demandes des démunis. » Gilles Kègle.
Des bénévoles donnent des soins à domicile, exemple : des bains, des soins infirmiers, notamment des pansements ainsi que des traitements et la préparation pour les soins post-opératoires etc .
Des bénévoles effectuent également des tâches telles que: cuisine, entretien ménager, courses, coiffure et couture. La fondation a un budget pour payer des médicaments aux gens dans le besoin et des bénévoles vont même porter ces médicaments à domicile pour certains nécessiteux.
Des bénévoles s’occupent des itinérants sur la rue, souvent avec la complicité des policiers qui leur réfèrent des cas ayant besoin d’une attention spéciale. Également, les pharmaciens leur confient des personnes qui ont besoin d’aide pour gérer leurs médicaments.
Les deux mots qui motivent Gilles Kègle sont selon ses dires : Amour et fidélité.
« La rue est mon église, l’amour ma religion, Dieu est mon meilleur ami » (Gilles Kègle)
Sa devise est : Aimer, servir et laisser faire le Tout-Puissant.
En 1995, Gilles est honoré par l’ordre des infirmiers-infirmières du Québec.
En 1999, Gilles est honoré par l’ordre du Canada.
Gilles a reçu la médaille d’honneur de la ville de Québec.
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En janvier 2011, Gilles reçoit un doctorat en psychologie honoris causa à l’Université Laval de Québec pour son dévouement envers les malades et les démunis.
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Le 29 mai 2012, Gilles Kègle reçoit une décoration de l’Assemblée nationale des mains du premier ministre Jean Charest soit :
« Chevalier de l’Ordre national du Québec ».
GILLES KÈGLE - L’infirmier de la rue, par Anne-Marie Morret
Édition Boréal, 2005
Ce livre trace le portrait d’un homme simple et bon. Un homme animé par l’amour de son prochain, une volonté de fer de rendre service et une foi immense en la Providence.
C’est un homme qui comprend la détresse humaine parce qu'il l'a lui-même vécue plus souvent qu'à son tour.
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Le missionnaire de la paix, par Éric Côté
Édition Gid, novembre 2009
Gilles raconte qu’il parle avec ses patients et, surtout, qu’il les écoute. Il raconte que beaucoup d'entre eux sont malheureuse- ment coincés dans l'engrenage de la solitude et de l'alcoolisme, Gilles les aide à retrouver leur dignité.
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