Seigneur,
tu renverses les puissants de leur trône
et tu élèves les humbles.
Tu regardes la prière du pauvre
et tu ne méprises point
le désir de son coeur...
Seigneur,
préserve-moi de toute vaine gloire.
Que jamais, je ne m'approprie
les dons que tu m'as faits...
Tout vient de TOI.
Comment pourrais-je me glorifier
quand tout est pur don de ta grâce !
Seigneur,
si je regarde au profond de moi-même,
je n'ai rien à t'offrir
qui soit digne de TOI,
je ne suis que faiblesse et péché...
Mais ton regard n'est qu'AMOUR
et cet AMOUR me lave et me purifie.
C'est TOI qui m'élève jusqu'à ton COEUR.
Tu vois mon désir, tu connais ma petitesse
et je n'ai pas peur
car tu te penches sur moi avec tendresse.
Tu me guéris de mon péché, GLOIRE À TOI !
Je t'aime
et j'attends tout de TOI.
(D'après EPHATA)
Après nous avoir enseigné le devoir de l'action de grâce et la fidélité persévérante, l'Évangile nous enseigne quelle doit être la disposition du coeur qui prie vraiment. Pour PRIER, nous devons avoir un coeur de PAUVRE, prendre conscience de sa faiblesse et tout attendre de la grâce de Dieu...
Dans la lignée de la prédication prophétique, un Sage du deuxième siècle avant Jésus-Christ met en garde contre l'illusion de ceux qui se croient religieux parce qu'ils offrent des sacrifices rituels. Le vrai sacrifice se traduit par la conversion du coeur. Il suppose l'ouverture aux autres et l'humble attente du don de Dieu...
Dieu est proche du coeur brisé. IL délivre le juste abattu qui met en LUI sa confiance. Dans tous les styles, la BIBLE ne cesse d'affirmer que Dieu exauce la prière de ceux qui sont dans la peine...
Au terme de sa vie, Paul en dresse le bilan. Se souvenant des difficultés surmontées, il rend gloire au Seigneur et constate que tout est GRÂCE... La récompense qu'il attend avec confiance sera elle-même, don du Très-Haut... Il sait qu'au bout du compte, il sera SAUVÉ.
Parce que Jésus veut enseigner une autre caractéristique de la Prière, IL met en scène un Pharisien et un Publicain. Pour les Juifs de ce temps, le Pharisien était l'homme parfaitement juste qui s'arrogeait le droit de mépriser les autres qu'il qualifiait de pécheurs... Le Publicain était un pécheur reconnu qu'on ne fréquentait pas de peur de passer pour un pécheur...
Les données nécessaires pour JUGER ne nous sont pas connues. Seul, le Seigneur se réserve de JUGER car LUI seul, sonde les reins et les cœurs et seul, IL sait tout de l'être humain qui est si souvent mystère pour lui-même. Le Psaume 139 nous fait comprendre que la merveille que nous sommes est parfaitement connue de Dieu et que seul, IL sait tout de nous. Le Seigneur fait même une Promesse à ceux qui ne jugeront pas leur prochain : « NE JUGEZ PAS ET VOUS NE SEREZ PAS JUGÉS » (Lc 6, 37) Saint Jacques reprend la même idée : « Le jugement est sans miséricorde pour celui qui n'a pas fait miséricorde, mais la miséricorde se moque du jugement » (Jc 2, 13) Même si nous constatons le mal, nous ne pourrons jamais connaître les intentions profondes de celui qui commet le péché. Qui peut assurer que le pécheur est en possession de ses facultés ?... Comment connaître l'hérédité que chacun porte Quelle est la répercussion du manque d'amour qui a présidé à sa naissance ou à son éducation ?...
Si nous nous exercions à chercher quelque chose de positif en chaque personne que nous côtoyons !... l'AMOUR prendrait vite le dessus dans notre vie... et c'est peut-être cela : ÊTRE PARFAIT COMME LE PÈRE CÉLESTE ?
Jésus conclut en déclarant : « Le Publicain rentra chez-lui justifié et le Pharisien, NON. » Dieu préfère la simplicité, la vérité et l'humilité inspirées par l'AMOUR à une justice froide et intolérante. Reconnaître sa misère est un appel à la Miséricorde et le Seigneur, LENT À LA COLÈRE ET PLEIN DE TENDRESSE est infiniment miséricordieux.
Tous deux commencent bien leur Prière. « Mon Dieu ! », mais tout de suite le Pharisien oublie à qui il s'adresse en mettant son gros JE pour cacher Dieu. Le Publicain, lui, termine sa Prière par un petit !je! qu'il présente à Dieu comme un pécheur et pour qui il implore la pitié divine. Jésus Lui-même nous a dit : « Apprenez de MOI que je suis doux et humble de coeur. » Devant la simplicité et l'humilité du Publicain qui reconnaît son péché, le Coeur de Jésus est touché et en un moment tout est pardonné et oublié. Ce pécheur qui avoue son mal se retrouve devant une page blanche et peut tout recommencer à neuf... Il retourne chez-lui, justifié. Lorsque nous voulons entrer en prière, en dialogue avec Dieu, il est bon de commencer par reconnaître ses misères pour les présenter à Dieu, le SOLEIL divin qui purifiera en guérissant... Au commencement de chaque Eucharistie, l'Église nous invite à reconnaître nos fautes pour les brûler au feu de l'AMOUR divin...
L'EUCHARISTIE est le sacrement de l'AMOUR par excellence et pour apprendre l'AMOUR, c'est la meilleure école puisque c'est la rencontre de CELUI qui nous a AIMÉS jusqu'au bout. Ne craignons pas de sacrifier quelque chose pour avoir la chance de vivre une EUCHARISTIE de plus...