Seigneur, tu as donné à Elisabeth
une grâce de choix :
elle met au monde un fils !
Béni sois-tu, Seigneur.
Ses voisins et ses proches la visitent
et se réjouissent avec elle :
c'est la joie partagée, joie multipliée,
Béni sois-tu, Seigneur.
Dans le clan familial, on discute :
quel sera son nom ?
Zacharie tranche, par écrit : il s'appellera Jean.
Béni sois-tu, Seigneur.
Zacharie recouvre la parole
et fait une prière de bénédictions
à la surprise de tous.
Chacun se demande : que sera cet enfant ?
Béni sois-tu, Seigneur.
Sa naissance annoncée par l'ange Gabriel
fait de Jean, le baptiste, le précurseur du Messie.
Il invite les gens à se convertir
à tourner le dos à leurs péchés.
Béni sois-tu, Seigneur.
Jean, à la différence des autres hommes,
a choisi de vivre dans une pauvreté radicale.
Les foules l'admirent :
le Seigneur est avec lui.
Dans la foule inconnue, il y a quelqu'un
qui mange comme tout le monde,
qui est vêtu comme tout le monde.
Cet inconnu est bien plus grand que lui et c'est le Fils de Dieu.
St Jean Baptiste, patron du Canada français,
veillez sur nous et protégez nous.
Depuis 2001, la solennité de la Nativité de saint Jean Baptiste arrive un dimanche. Saint Jean Baptiste est, pour employer les termes officiels, le "Patron spécial des Canadiens français". Et ce, depuis le 28 fév. 1908, alors que le Pape Pie X donnait son accord à une demande en ce sens.
Dieu annonce à son prophète qu'il fera de lui la "lumière des nations". L'auteur s'adresse alors au peuple juif à une époque difficile de son histoire. Le peuple se sent insignifiant, en comparaison des autres nations riches et puissantes. Le prophète leur annonce qu'ils ont leur place dans ce vaste monde. Leur importance réside dans la flamme qui brûle en eux. Le prophète se montre prêt à se lancer dans la mêlée, en devenant "lumière des nations."
Dans sa prière, le psalmiste reconnaît la présence de Dieu jusqu'au plus profond de sa personne. L'intériorité de son expérience religieuse se rapproche de celle du Serviteur de la première lecture. Mieux que quiconque, le Seigneur connaît chaque être créé. Le croyant s'étonne et s'émerveille de cette présence qui le façonne et agit en lui.
Paul se présente à la synagogue dans l'espoir de rallier au Christ ses frères dans la foi. Il a donc soin de bien enraciner sa prédication dans l'histoire du salut. Jésus ne doit pas apparaitre comme un accident de parcours, mais comme l'aboutissement d'un processus bien défini par Dieu et selon sa volonté, Paul insiste sur l'ascendance davidique de Jésus, point d'ancrage important de la prédication aux Juifs. L'apôtre Paul rappelle le rôle déterminant du Baptiste. Par son baptême de conversion et sa prédication, il a laissé entrevoir cette lumière appelée à rayonner à travers le monde.
L'expression "lumière des nations" me fait penser à une réalité dont on parle de plus en plus : la mondialisation. Pour certains, la mondialisation constitue la cause de tous les malheurs humains et environnementaux. D'autres la considèrent comme la seule voie d'avenir et de réussite pour l'humanité. Les plus modérés reconnaissent simplement que la mondialisation fait désormais partie de notre réalité et qu'il faut en tenir compte.
Les questions qui reviennent le plus souvent : Comment pourrions-nous tirer notre épingle du jeu, dans ce contexte ? Quels profits pourrions-nous en tirer ? A qui pourrions-nous vendre nos biens et services afin d'accroître notre niveau de vie ?
Par contre, si nous voulons à l'image de notre saint patron témoigner de la "lumière des nations", si nous prenons au sérieux le message du Christ, son appel à la fraternité et au respect de l'autre, les questions deviendraient : Quelle contribution pourrions-nous offrir aux autres populations à travers le monde ? Quels bienfaits pourrions-nous apporter à des gens, aussi lointains et anonymes soient-ils ? Dans quels conditions de travail, les ouvriers étrangers fabriquent-ils nos biens de consommation ? Dans quel genre d'entreprises se retrouvent les montants que nous investissons dans les fonds mutuels ou de retraite ?