Quatrième dimanche du Carême - Lc 15, 1-3.11-32

Que Jésus répond aux Pharisiens par une parabole...

Ils murmurent entre eux et n'ont pas le courage d'interroger honnêtement Jésus... IL connaît leurs pensées perverses et leur raconte une histoire qui est un enseignement : celui de la Miséricorde du Père. Jésus invente cette histoire, mais nous savons bien qu'elle se reproduit chaque jour et que bien peu de familles n'en ont pas fait l'expérience...

Que la LIBERTÉ est un don de Dieu...

Jésus n'attaque pas les Pharisiens de front, car ils ont autorité sur le Peuple, mais IL raconte l'histoire d'un Père très généreux, un Père qui ne juge pas. Le Père ne veut pas soupçonner le mal chez son fils et il lui permet de partir. Il y a un moment dans la vie où il faut que les enfants quittent le nid, prennent leur envol. Le Père accepte le RISQUE. Il peut le confier au Seigneur tout au fond de lui-même, mais il ne l'abreuve pas de recommandations que l'enfant oublierait aussitôt... L'Homme a été gratifié par le Créateur d'un don merveilleux et précieux : la LIBERTÉ.On ne peut forcer personne sinon par l'AMOUR et un AMOUR qui soit absolument désintéressé. Souvent les parents aiment leurs enfants pour l'honneur qu'ils en retireront.On a tellement peur d'être blâmé si l'enfant se conduit mal... Il est pénible pour des parents d'attendre en AIMANT... Pensons-nous au Seigneur qui nous attend inlassablement ???

De donner la chance à ceux qui nous entourent de choisir leur chemin...

Tous les chemins mènent à Rome, nous dit l'adage populaire que nous pouvons traduire chrétiennement : TOUS LES CHEMINS MÈNENT À DIEU... Il importe d'AIMER assez nos enfants pour leur permettre de se réaliser non à notre goût, mais au leur, en les confiant au Seigneur qui les AIME infiniment, LUI.

Que le Père vient au-devant de son fils prodigue...

Quand il voulait partir, le Père a laissé toute LIBERTÉ à son fils ingrat, mais au retour, c'est le Père qui prend l'initiative de cette démarche pénible de l'enfant qui reconnaît ses torts... Et il les reconnaîtra d'autant plus qu'il se sentira AIMÉ tendrement et non JUGÉ, méritant d'expier ce qui s'est passé... Sa conscience est si vivante pour lui faire sentir sa misère qu'il n'est pas besoin de longues remontrances...

Que notre vie doit reproduire l'ACCUEIL du Père.

Nous avons, nous aussi, à prendre l'initiative du pardon lorsque nous nous croyons lésés ou offensés. Il est demandé à chacun de nous, d'être un jour ou l'autre dans le rôle du Père de l'enfant fugitif, sinon avec nos enfants, avec ceux qui nous entourent et qui sont notre PROCHAIN... Le Père attendait depuis le départ. Il accueille celui qui a péché contre lui en le serrant sur son cœur. Il fait les premiers pas et avant même que le fils exprime son regret, le Père donne des ordres : « Apportez un vêtement neuf... etc. ... »  et, ajoute-t-il, « METTEZ UN ANNEAU À SON DOIGT »... On sait que l'anneau est le signe reconnu de l'ALLIANCE... Le Père ne reviendra jamais sur le passé... c'est révolu et l'ANNEAU est le signe de cette ALLIANCE qui ne sera plus jamais rompue...

De faire une démarche de PARDON.

Et, avant cette démarche de PARDON, nous devons être conscients de ce que le Seigneur attend de nous puisqu'Il nous fait demander dans le PATER : « Pardonne-nous nos offenses COMME nous PARDONNONS à ceux qui nous ont offensés. » Que le Sacrement de PARDON soit pour nous occasion de réconciliation avec ceux qui vivent près de nous...