Vingt-huitième Dimanche du Temps de l'Église - Mc 10, 17-30

Ce jeune homme respecte Jésus dont il a sans doute entendu parler. Il le considère comme un grand prophète puisqu'il fléchit le genou devant LUI... On voit par la suite que ce jeune homme est vertueux... que dès sa jeunesse il a observé tous les Commandements de DIEU...

Ce jeune homme semble avoir observé tous les Commandements de Dieu et pourtant, Jésus lui demande plus... Jésus est venu appeler à GRANDIR dans l'AMOUR. Il lui demande de quitter tout. C'est l'affaire de toute une vie parce que GRANDIR est l'histoire d'une vie. L'ordre de la LOI et l'ordre de l'AMOUR sont deux choses distinctes. Ce jeune homme pouvait croire avoir fait tout son devoir... mais dans l'ordre de l'AMOUR, on n'est jamais quitte avec Celui que l'on aime. L'AMOUR se vit dans la fidélité qui s'invente chaque jour et qui, toujours découvre des horizons nouveaux. Le "Quitte tout" est un appel à refuser le piétinement des médiocres, la suffisance des satisfaits, la fausse certitude de ceux qui pensent être arrivés... N'est-ce pas une invitation à redécouvrir le renoncement comme le vouloir vivre de l'Esprit en nous ?... Ce serait alors, dire NON à tout ce qui empêche la vie en plénitude...

L'oiseau retenu par un fil presque invisible est aussi captif que celui qui est retenu par un câble. Renoncer, n'est pas manquer sa vie, au contraire, c'est s'assurer le Royaume qui est Richesse et ne peut combler que les amoureux de la vie. Soyons des êtres passionnés pour tout sans tenir à rien selon l'expression de Jean-Claude Barrault...

C'est un regard de tendresse que Jésus jette sur ce jeune homme avant de l'inviter à LE suivre de plus près. Il est pur et simple, tout près de son cœur d'enfant... L'Évangile précise : « Jésus fixa son regard sur lui et IL l'aima... ».

La richesse est un couteau à deux tranchants. Comme elle peut être une béquille pour nous approcher de Dieu, elle peut devenir un obstacle à notre avancement. Il faut à l'homme un minimum vital et la misère dont nous sommes témoins actuellement en divers endroits de la terre n'est certainement pas selon la Volonté de Dieu. Les « multinationales » sont l'œuvre des hommes non celle de Dieu. Au riche incombe le devoir du partage. Le luxe, le superflu, sont des injustices pour les pauvres. En venant sur la terre, le Christ a choisi de vivre dans un état de pauvreté, non de misère. Lorsque Jésus s'identifie dans la Synagogue de Nazareth, IL dit : « Le Seigneur m'a envoyé porter la Bonne Nouvelle aux pauvres ». (Lc 4, 18) Pour vivre selon l'Évangile, il nous faut un cœur d'enfant et un cœur de pauvre, ce qui est semblable. Les petits, les humbles, les pauvres sont plus en mesure de communier à l'ÉVANGILE que les savants et les orgueilleux...

Il n'y a pas que l'argent à partager. Le sourire, une manière positive d'envisager la vie, la chance d'avoir pu cultiver tel ou tel art, etc... Le Seigneur nous demande de partager ces grandes richesses morales avant de partager nos biens matériels. St-François d'Assise, l'Homme le plus libre de la terre, s'est dépouillé de tout, même de ses vêtements... et ce fut un homme BIENHEUREUX.