Dix-huitième Dimanche du Temps de l'Église - Jn 6, 24-35

Dans cet Évangile, Jésus nous parle du désir de l'homme, de sa faim, de sa soif. Il met en opposition le désir matériel et le désir spirituel. Ces gens, pour la plupart n'en restent qu'aux besoins terrestres, c'est pourquoi, ils n'arrivent pas à rejoindre JÉSUS, à LE comprendre, à croire en LUI.

Tous les hommes sont à la recherche du BONHEUR, même sans savoir le définir vraiment. Pour nous, chrétiens, nous savons confusément que trouver Jésus, c'est en même temps trouver le Bonheur. Mais, comme les Juifs du temps de Jésus, nous lui demandons de satisfaire nos faims matérielles, sans penser qu'Il veut nous donner infiniment plus que nous souhaitons. Comme eux, nous avons peine à nous ouvrir à une autre dimension, celle de l'intérieur, de l'invisible, du divin. Quelle est notre recherche de Jésus ?... Est-elle celle des Juifs en quête d'un Dieu Providence qui les nourrirait sans qu'ils aient à travailler ? Nous demandons des guérisons, des succès, des plaisirs, du bonheur immédiat, et nous oublions d'exaucer les désirs légitimes de Dieu, son Commandement d'AIMER LES AUTRES COMME IL LES AIME LUI-MÊME. C'est alors, seulement, que nous pourrions profiter vraiment de ce qu'IL veut nous donner : sa PAROLE, son PAIN DE VIE, sa PERSONNE à travers son CORPS et son SANG versé, une vraie Communion avec LUI.

Avant que nous nous mettions à sa recherche, LUI, IL nous a cherché. Que notre prière le rejoigne : Seigneur, nous avons FAIM de Toi ! Montre-nous ton Visage ! Fais couler la source de ta PAROLE ! Ainsi, nous pourrons nous rassasier de ton AMOUR et le porter à tous ceux qui croisent nos routes, particulièrement aux pauvres et aux délaissés...

Jésus sait bien pourquoi la foule le cherche et IL le leur dit... Puis, sur leur demande d'un SIGNE, Jésus annonce le grand SIGNE : « JE SUIS LE PAIN DE VIE » leur dit-IL. C'est bien mystérieux pour eux qui attendent un Roi et un Magicien plus qu'un Maître de vie spirituelle. Il offre la vie éternelle à des gens qui ne pensent qu'à leur vie matérielle...

Si nous savions vraiment le Don de Dieu ! Nous vivons à un moment du monde où le Christ dans l'Eucharistie est plus accessible que jamais et nous n'en faisons que peu de cas. Nous allons à la Messe du dimanche, c'est bien, mais nous pourrions participer aux Messes quotidiennes qui se prient au cours de la semaine. Faisons-nous effort pour nous renseigner sur la valeur de la Messe ?... Nous rencontrons des parents qui s'affolent parce que leurs enfants ne veulent plus assister à la Messe du dimanche... S'ils ne comprennent pas, que faisons-nous pour les aider ?... Pensons-nous à compenser en assistant nous-mêmes à une Messe supplémentaire ?... Tant que nous nous contenterons de ne faire que l'obligatoire, nous aurons fait bien PEU. Un Amour durerait-il s'il ne se contentait que de l'obligatoire ?... Nous sommes à même le PAIN DE VIE et nous demeurons indifférents. Comme notre corps a besoin de nourriture pour survivre, notre âme doit se sustenter. Profitons-nous assez de la LIBERTÉ RELIGIEUSE dont nous jouissons dans notre pays ?... Pensons aux pays où il faut se cacher pour vivre sa FOI... aux famines spirituelles engendrées par le manque de prêtres...

L'Évangile de Saint Jean est une mine, un trésor qui nous révèle le Don de Dieu dans son Eucharistie. Relisons lentement les chapitres 6, 13,14,15 et suivants...