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Étude de la bible
> Commentaires d'évangile > La liturgie de chaque dimanche de l'Année B

neuvième dimanche du temps de l'Église - Mc 2, 23-28 3, 1-6

Seigneur,
il y a des gens qui voient large;
il y en a d’autres qui portent des oeillères,
il y en a qui sont à cheval sur la loi...
et surveillent les autres pour les prendre en faute.
Ils s’en trouvent aussi qui se servent de leur bon sens
et agissent en se fichant des autres.

 

De ton temps Jésus,
il y avait bien les pharisiens,
qui pouvaient fendre un cheveu en quatre.
De nos jours, sans dénominations,
il y a ceux qui cherchent des pépins partout
et qui ont des griefs avec tout le monde,
on les voit venir, on les évite...


Seigneur,
j’ai réfléchi à cela, et
je viens te dire ce que j’en pense.


Si on mettait la loi d’amour en premier,
il y aurait bien des affaires de régler,
on ne regarderait pas le temps pour aider,
pour secourir, pour guérir.
Ça va de soi,
on donnerait du pain à qui a faim,
et à l’instant on s’occuperait des accidentés,
on offrirait gîte et couvert aux gens en panne

 

Si notre tête se mettait d’accord avec le coeur,
si on consultait “Le gros bon sens”
et si on te priait pour commencer...

 

Seigneur
laisse-nous te regarder
pour apprendre comment agir,
en plus de ton exemple de vie,
peut-être ajouterais-tu:

 

“Sers-toi de ton bon sens:   AIME ET AGIS”!(D'après EPHATA)

Dt 5, 12-15, Ps 80, 2 Co 4, 6-11

MISE EN SITUATION :

Ce dimanche, plus encore que les précédents, renouvelle l’appel à la liberté responsable que nous retransmet l’Église dans sa liturgie de la Parole. En effet, face à l’hostilité haineuse des pharisiens qui cherchent à le prendre à flagrant délit de la violation de la Loi de Moïse, Jésus affirme sa liberté et celle de ses disciples vis-à-vis le sabbat et le repos qu’il doit favoriser. Le message du Christ reste un ferment de changement social pour une humanité en crise appelée à se transfigurer par l’AMOUR.

AU LIVRE DU DEUTERONOME :

Le peuple hébreu a connu les dures conditions du travail d’esclave. Le repos du sabbat, ordonné par la Loi de Moïse, est affirmation de la liberté d’un homme affranchi par son Dieu de la loi du rendement.

LE PSAUME 80 :

Ce psaume était chanté lors de la “fête des Tentes” commémorant la sortie d’Égypte et la marche dans le désert. Le peuple louait Dieu qui a conclu un pacte d’Allicance avec lui en lui donnant sa Loi, le libérant de toute servitude envers les dieux étrangers.

PAUL ÉCRIT AUX AUX CORINTHIENS :

Paul explique ses difficultés, mais aussi la prodigieuse expérience que constitue son ministère. Au service du Dieu d’amour, il est totalement donné à ses frères, mais il trouve là une plénitude de vie. Uni à Jésus, ce lien établit une telle assurance profonde que rien ne peut ébranler celui qui est conscient de cette Alliance.

L'ÉVANGILE D'AUJOURD'HUI DIT...
Regarde ce qu’ils font le jour du sabbat...

Toujours épié par ses adversaires, Jésus, en effet, “marchait à travers les champs de blé; et ses disciples se mirent à arracher des épis.” Oui, tout bonnement, “chemin faisant”, ils broyaient des épis dans leurs mains pour apaiser leur faim du moment. Quelle belle occasion pour les pharisiens de mettre le groupe dans le tort vis-à-vis les observances du sabbat!

L'ÉVANGILE D'AUJOURD'HUI NOUS DIT... ME DIT...
Que Jésus est le Maître du sabbat...

Moïse, dans sa Loi, avait réservé le samedi (7e jour de la semaine) en commémoration de la création terminée ou de la fin de l’esclavage en Égypte. Mais les traditions des rabbins et des pharisiens avaient renchéri sur le précepte initial, y incluant des multiples détails, surtout du défendu. Comme “arracher des épis” équivalait à “moissonner”, les ennemis de Jésus lui diront: “Cela n’est pas permis”. À ce cas actuel, Jésus oppose aussitôt un fait biblique: en temps de guerre, David et ses compagnons mangèrent les pains réservés aux prêtres du sanctuaire de l’Arche. La nécessité l’emportait sur une loi positive. Aussi Jésus ne s’est-il pas opposé à ce que ses disciples mangent, même le jour du sabbat, ce qui leur tombait sous la main. Il s’est ainsi montré compréhensif à l’égard de la violation des soi-disant “préceptes” dépassant une observance raisonnable. Il s’est présenté par là “Maître du sabbat”. Il a rendu vaine toute la querelle suscitée par des pharisiens tatillons au sujet d’une loi positive ayant ses limites imposées par sa finalité: un “sabbat fait pour l’homme...”

L'ÉVANGILE NOUS DEMANDE... ME DEMANDE...
D’accepter que le dimanche soit fait pour le bien de l’homme...

Au temps de Jésus, le sabbat était devenu une espèce d’esclavage par les multiples observances ajoutées. Le Christ libre nous ouvre à la liberté d’un coeur mû par la loi suprême de la charité fraternelle, dans une obéissance intelligente et assumée au précepte humanisé et toujours actuel du repos dominical demandé pour notre bonheur. Quel témoignage de notre alliance baptismale avec Dieu notre Père, dans l’action de grâce à Jésus-Sauveur et dans la docilité à l’Esprit-Sanctificateur!

L'ÉVANGILE D'AUJOURD'HUI DIT...
Qu'il y avait un homme dont la main était paralysée...

L’espoir d’être guéri par Jésus animait cet assistant dans la synagogue. Les Pharisiens “observaient Jésus pour voir s’il le guérirait le jour du sabbat, (du repos sacré)... pour ainsi l’accuser.” Jésus n’hésite pas: il va guérir le malade, enseignant ainsi que l’intégrité d’un homme est supérieure à la Loi du sabbat.

L'ÉVANGILE D'AUJOURD'HUI NOUS DIT... ME DIT...
Que Jésus fut très attristé de l’endurcissement de leurs coeurs...

Avec l’homme “là devant tout le monde”, Jésus pose une question pertinente: “Est-il permis, le jour du sabbat, de faire du bien ou faut-il, sous prétexte du sabbat, laisser le mal sans remède?” Sans doute gênés, les adversaires se taisaient. Le regard attristé que Jésus leur inflige n’est pas sans les blâmer. La bonté s’exerce donc, même si Jésus se condamne une fois de plus par ce nouveau fait qui va corser le dossier des pharisiens d’accord avec les Hérodiens pour “le faire périr”. Le message du Christ n’a rien perdu de sa vigueur. Bonnes en elles-mêmes, les pratiques religieuses ne libèrent l’homme que par l’AMOUR que celui-ci coule en elles et selon qu’elles sont appuyées sur la volonté de Dieu su nous, d’après les circonstances de la vie présente. L’amour des autres n’est pas seulement, ni principalement un élan affectif ressenti, mais l’engagement de les servir et de travailler efficacement à leur bonheur. Jésus le manifeste ici au péril de sa propre vie.

L'ÉVANGILE NOUS DEMANDE... ME DEMANDE...
De considérer les bienfaits des lois que Dieu nous donne...

Un chrétien qui vit l’amour et les béatitudes est une Bonne Nouvelle vivante. Si nous acceptons de nous mettre au service de Dieu dans notre prochain, nous approfondirons le sens du “Jour du Seigneur” institué pour rendre l’homme libre en le dégageant d’une vision utilitaire du temps, pour le faire accéder à la véritable vie des enfants de Dieu.