Quatrième dimanche du Carême - Jn 3, 14-21

Nicodème, Pharisien, un des notables Juifs vient rencontrer Jésus en secret, intrigué par cet Homme qui soulevait la contradiction. Aimé par les uns, il était détesté par ceux qui faisaient partie du Sanhédrin qui souhaitaient en être débarrassé... Jésus, à leur dire, dérangeait la religion du temps...

L'essentiel de la conversation entre Jésus et Nicodème, c'est cette phrase: DIEU A TANT AIMÉ LE MONDE QU'IL A DONNÉ SON FILS UNIQUE... Cette seule affirmation pourrait nourrir la prière de toute une vie. Alors, l'idée d'AIMER Dieu nous deviendrait plus familière. Tout nous vient de Dieu et IL ne nous demande que notre AMOUR... Tout d'abord nous avons à nous convaincre que DIEU NOUS AIME. C'est LUI et LUI seul qui a pris l'initiative de nous AIMER. Qui sommes-nous pour vivre une telle merveille ?... Le Psaume 8 posait déjà cette question: QU'EST-CE QUE L'HOMME POUR QUE DIEU PENSE À LUI ?... Dieu pense à nous... à moi en particulier... Dès que nous savons que quelqu'un pense à nous, nous devenons heureux... Comment se fait-il que nous ne ressentions pas le même bonheur et mille fois plus fort à l'idée que DIEU NOUS AIME ?... Dieu, nous ne le voyons pas... Pourtant, nous entendons sa PAROLE...

CROIRE vraiment à cet Amour ineffable, c'est vivre en fonction de cette assurance. Si nous croyons à l'AMOUR de Dieu, nous nous efforcerons d'entrer en contact avec LUI, de L'imiter en étant ses yeux, ses mains et son cœur pour tous ceux qui nous entourent et qui sont aussi AIMÉS infiniment... Nous travaillerons à les rendre heureux...

Il serait bon de lire dans la Bible, au Livre des Nombres, (21, 6-9) cette Histoire du Serpent d'airain qui guérissait ceux qui le regardaient... Jésus annonce à Nicodème qu'IL sera élevé de terre afin que tout homme qui croit obtienne par LUI, la vie éternelle.

Saint Jean, l'Évangéliste nous invite à regarder la CROIX, surtout le CRUCIFIÉ, Celui qui est élevé de terre pour guérir les blessures du mal en nous. Jean, le seul qui était là au pied de la CROIX, ce vendredi là n'a jamais pu oublier ce jour ni ce spectacle auquel nous sommes hélas trop habitués. Pour nous, vingt siècles après, nous imaginons facilement que c'est le passé lointain, oubliant que la PASSION de Jésus, elle dure jusqu'à la fin du monde. Le CORPS mystique de Jésus continue cette douloureuse PASSION. Il y a la faim et la soif de tant de personnes, de petits enfants... La torture infligée à tant d'hommes et de femmes ou pour des raisons politiques ou pour des raisons religieuses... Il y a plus près de nous tous ces malades... ceux qui souffrent de ne pas être aimés... et la liste serait encore longue... Comment les regardons-nous ? Que faisons-nous pour leur soulagement ?...

Il est une dévotion qu'on oublie et qui pourtant a son importance. C'est le Chemin de la CROIX qu'on ne fait plus que le Vendredi-Saint. On peut croire que le fait que la plupart des églises sont fermées durant le jour en est la cause, mais ne serait-ce pas qu'on a peur de regarder la souffrance?... Pourtant, si nous contemplons le Christ élevé de terre, avec foi et confiance, IL nous guérira de nos misères, de notre mal... Revenons à cette dévotion du Chemin de la CROIX!