Cinquième dimanche du temps de l'Église - Mc 1, 29-39

Jésus est accompagné de Jacques et de Jean.  Sortant de la Synagogue, Il entre chez Pierre et André.  L'action du Seigneur s'exerce partout, non seulement à la Synagogue, lieu de culte, mais partout sur le chemin et aussi au foyer, dans l'intimité de la famille.  On apprend alors que la belle-mère de Simon-Pierre est couchée, souffrant d'une fièvre qui l'empêche de besogner.

Nous reportant au temps de Jésus, nous pouvons comprendre que ce qui nous paraît bénin aujourd'hui pouvait sembler grave alors.  Il est à remarquer que ce n'est pas la malade qui se plaint et demande sa guérison, mais ceux de la maison, ceux qui l'aiment et qui souffrent de son absence qui informent Jésus de la situation.  Cette CHARITÉ de prier pour les autres plaît au Seigneur qui exauce nos bons désirs pour les autres peut-être plus que nos prières personnelles.  N'est-ce pas une invitation à PRIER davantage pour les autres et à demander à ceux qui nous entourent de nous aider à supplier le Seigneur.  JÉSUS vient vers la malade et l'aide à se lever...  Guérie, l'Évangile ajoute qu'elle se met à les servir...  Un miracle raconté par l'Évangile est toujours un enseignement.  Ici, l'Évangile veut nous enseigner que la puissance de Jésus peut nous RELEVER pour que nous redevenions celui qui SERT.  Jésus, le premier, est venu pour SERVIR.  Un chrétien, disciple de Jésus doit se mettre ¨AU SERVICE¨...

On peut imaginer la belle-mère de Pierre, comme tant de femmes qui ont le génie de l'hospitalité avec tout ce que cela comporte de générosité et de discrétion...  Quel est notre SERVICE ?...  Un chrétien, disciple de Jésus entre au Paradis en tenue de SERVICE...

Nous pouvons penser que le monde de 1997 est aussi rempli d'esprits mauvais que le monde où évoluait Jésus.  Que de fois on fait accroc à la charité, à l'Amour par certaines plaisanteries...  Une belle occasion avec cet Évangile de cesser de prendre la ¨BELLE-MÈRE¨ comme cible de sa hargne...  et que d'autres occasions de chasser les esprits mauvais de nous-mêmes!

Épouse, Maman, Belle-mère ou même Célibataire, une femme est souvent HÔTESSE.  Il lui est parfois très difficile de reconnaître Jésus dans ceux qu'elle reçoit dans son foyer, c'est vrai.  Pourtant, cette pensée de vouloir servir JÉSUS en chacun de ceux qui requièrent ses soins donnera une douceur et un motif d'agir qui allègeront le fardeau du service.  S'il y a « ceux qui servent », il y a aussi « ceux qui sont servis ».  Si nous sommes ces derniers, cette évocation de la belle-mère qui sert devrait nous pousser à un examen de conscience:  sommes-nous assez reconnaissants..  assez délicats...  Notre sourire reconnaissant pourrait être le soleil de leur jour de travail...  L'ÉVANGILE ajoute:  le lendemain, bien avant l'aube, JÉSUS se leva.  Il sortit et alla dans un endroit désert et là IL priait...  Après cette dure et longue journée, Jésus sent le besoin de se retrouver avec son Père, en adoration.  La PRIÈRE est-elle pour nous un besoin, un repos en Dieu ?...

Seul, l'Esprit Saint peut nous enseigner la PRIÈRE.  Adressons-nous à Marie pour obtenir cette grâce merveilleuse d'être envahi par l'Esprit de JÉSUS qui nous enseignera la vraie PRIÈRE...