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Explication du "trépied".

par Raymond Barbe

Raymond Barbe, animateur spirituel du trio national, a concu un scénario de pièce de théâtre visant à expliquer l'essence même du "trépied". Pour lui, le trépied "est l'ossature ou l'épine dorsale du cursilliste. C'est à la fois ce qui le soutient, l'enracine et l'ouvre; ce qui le fait se situer, se développer, se mouvoir et agir." Il ajoute que :

"Notre trépied, c'est beaucoup plus que ce qu'on pourrait penser, et ça va aussi beaucoup plus loin qu'on pourrait croire! Oui, parler de croissance et d'enracinement au Cursillo, c'est parler du trépied, et du trépied coiffé; c'est vouloir préciser comment lui donner âme et chair, souffle et vie. "

Pour ceux qui voudrait utiliser ce moyen très stimulant et dynamique, qu'est un sketche de théâtre, pour permettre aux membres de leur communauté de se réapproprier la notion de "trépied", nous vous présentons ci-après, l'explication du "trépied" à l'aide de sketches de théâtre.

 

INTRODUCTION

Le trépied vs la croissance et l'enracinement

On parle souvent du trépied comme d'un outil, ou d'une grille, utile pour un partage, une révision de vie ou un tremplin. C'est vrai que ce l'est. Et, de plus, c'est un outil bien à nous.

Mais le trépied, c'est plus qu'un outil de travail à la disposition des  cursillistes! Je dirais qu'il est l'ossature ou l'épine dorsale du cursilliste. C'est à la fois ce qui le soutient, l'enracine et l'ouvre; ce qui le fait se situer, se développer, se mouvoir et agir.

Aussi, je pense que parler de croissance et d'enracinement dans le Cursillo, c'est parler du trépied! La croissance du cursilliste, et son enracinement, viennent rejoindre, nourrir et vivifier ses trois axes essentiels: la prière, l'étude et l'action, qui plongent leurs pattes aussi loin que dans l'espérance, la foi et l'amour, en pleine vie trinitaire du Père, du Fils et de l'Esprit! Ce qui signifie que la fraternité vient obligatoirement coiffer le trépied, et donc n'a pas moins besoin de croître et d'être nourrie.

  Notre trépied, c'est beaucoup plus que ce qu'on pourrait penser, et ça va aussi beaucoup plus loin qu'on pourrait croire! Oui, parler de croissance et d'enracinement au Cursillo, c'est parler du trépied, et du trépied coiffé; c'est vouloir préciser comment lui donner âme et chair, souffle et vie. Et nous référer au trépied, en ce C.G., c'est canaliser notre réflexion sur la croissance des cursillistes et donner orientation et consistance à leur enracinement.

Voilà ce qui se veut une introduction au théâtre en 3 actes qui vous est maintenant présenté.

 

Place au théâtre

Acte I 

Pour un ÊTRE mieux ENRACINÉ!  

(prière: "Désirer Jésus Christ") 

Suggestions:   nombre d'acteurs: 4   (possiblement 2 couples)

noms: Jeanne, Marie, Paul, Luc

scène:  Jeanne, Paul, Marie et Luc sont cursillistes depuis plusieurs années. Ils sont fidèles aux ultreyas. Après une messe cursilliste dans leur paroisse, ils décident d'aller ensemble prendre un café au restaurant. La conversation s'engage. Voici un peu ce que ça peut donner. (Pleine liberté d'adaptation et de transformation).

_________________

Jeanne: On a eu une belle messe cursilliste, pas vrai? Moi, ça m'a fait du bien: j'avais besoin de ça. Il me semble que je commençais à piétiner, à tourner en rond.

Marie: Oui, moi aussi, ça m'a fait du bien, surtout le témoignage d'André et Lucie. J'espère que ça va nous amener du monde pour les prochaines fins de semaine. Je trouve que, par les temps qui courent, ça va pas trop fort dans le Mouvement. Le parrainage semble s'essouffler!

Paul: Et puis, les quelques-uns qui viennent font pas long feu! On les voit une couple de fois à l'ultreya et puis c'est fini: on ne les revoit plus!

Luc: Oui, c'est vrai, Paul. Mais je pense que la fin de semaine fait du bien à tout le monde, fait faire un virage important même à ceux qui se font rares après!

                        Moi, ce qui me questionne le plus, en tout cas en ce qui me concerne, c'est que, depuis mon cursillo, je consomme plus que j'aiguise mon appétit! J'entretiens ce que j'ai découvert, c'est sûr, mais ça ne va pas beaucoup plus loin.

Marie: Je suis d'accord avec toi, Luc. Des fois, je me demande si j'ai vraiment grandi, si je comprends mieux ce que j'ai découvert, si j'en vis davantage. J'ai l'impression de me contenter du "vieux gagné".

Jeanne: Au congrès de l'année passée, j'ai été frappée, dans mon atelier, par la constatation presque unanime que les cursillistes que nous sommes auraient besoin, pour grandir, d'une aide soutenue après leur cursillo et ce dans plus d'un domaine.

Paul: J'aime que tu le soulignes, Jeanne: "dans plus d'un domaine". Et j'ajouterais: "et pour plus d'un but". Pas seulement pour en savoir "plus" (ce qui est important aussi), mais surtout pour une prise de conscience meilleure de l'essentiel de ma vie de foi, et pour une expérience enrichie de ma relation avec moi-même, avec les autres et avec Dieu. Et puis aussi, pour une vision éclairée et stimulante de ma mission dans le monde.

Luc: Écoutez: moi, la grande découverte de ma fin de semaine, ç'a été ma rencontre de Jésus Christ, comme une Personne réelle et vivante. C'est ce que j'ai dit quand j'ai témoigné à la clausura. Mais laissez-moi vous dire une chose: mon emballement du moment a fini par se calmer! Aussi, pour garder vivante ma relation avec lui et pour qu'elle puisse s'approfondir, j'ai eu besoin d'être aidé et de me donner des moyens efficaces.

Marie: Moi, ça revient peut-être à ce que tu dis, Luc. C'est le rollo sur la prière qui m'avait le plus accrochée et secouée durant ma fin de semaine. C'est là que j'ai découvert que la prière, c'était comme une respiration. Mais jusque là, je dois admettre que la mienne était très "articifielle". Il ne s'agissait pas du tout pour moi d'une communion étroite avec le Père, le Christ et l'Esprit. Découvrir un trésor, c'est bien, mais le développer, c'est mieux et c'est nécessaire.

Jeanne: Qu'est-ce que tu as fait, Marie, pour aller plus loin dans cette dimension importante de ta vie? As-tu été satisfaite de ce que tu as fait? Est-ce que tu poursuis ta démarche? J'aimerais t'entendre là-dessus.

Marie: J'ai eu besoin de notions plus solides et plus complètes sur ce que c'est la prière, sur les différentes façons de prier, sur le rôle et l'action de l'Esprit en moi, sur l'expérience des autres. Le Cursillo m'a aidée par tout ce qu'il offre et il m'a donné envie d'aller frapper à d'autres portes utiles.

Paul: Moi, je deviens convaincu d'une chose: tu aurais beau acquérir des connaissances pour en savoir davantage ou pour raffiner tes expériences, si tu ne développes pas ton être personnel et ta faim de relation avec le Christ, ça donne pas grand-chose au bout du compte. L'important, c'est d'aiguiser l'appétit là où ça compte!

Luc: Paul, es-tu en train de dire que cette aide dont on a besoin doit s'adresser à l'être plus qu'au savoir et au faire? Es-tu en train de dire que ce qu'on vit est plus important que ce qu'on sait? Je t'avoue franchement que c'est bien ce que je commence à réaliser.

Jeanne: Je ne sens pas encore chez moi la prière comme une faim profonde et une nécessité vitale! Oh! je sais avec ma tête qu'elle est importante, parce que je l'ai entendu dire si souvent. Mais ça reste comme une obligation qui vient de l'extérieur. Et puis, j'ai besoin de découvrir les divers chemins de la prière. Se peut-il que les miens ne soient pas tout à fait ceux des autres? Qui peut m'aider à voir clair dans tout ça?

Marie: Je ne pense pas que cette aide, quelle que soit la forme qu'elle prend, va apporter la même chose à tout le monde. Chacun reçoit avec ses propres besoins et trouve la nourriture qui lui convient.

Paul: En tous cas, ce que je retiens de notre partage, c'est qu'une dimension importante de la formation dont j'ai besoin, c'est celle qui vient nourrir et faire grandir ma vie avec Dieu et en Dieu, la "vie de la grâce", comme on dit au Cursillo.

Jeanne: Les ultreyas le font déjà un peu. Mais j'ai besoin de plus que ça. Et je ne me donne pas souvent la peine de me l'offrir.

Luc: J'ai eu l'occasion de vivre d'autres fins de semaine: aggiornamentos, mini ou seconds cursillos, participation aux équipes et je dois dire que ce fut un "plus" pour moi. Mais je sens parfois que j'aurais besoin de quelque chose d'autre, qui réponde mieux à mes besoins personnels de conversion et d'engagement.

Marie: En attendant, moi, je vais continuer à me donner des temps plus réguliers de prière, de réflexion, d'écoute de la Parole: que ça vienne aiguiser ma faim de Dieu!

Jeanne: Oh! c'est l'heure! Je dois rentrer. Quel bel échange on a eu! Il me semble que je pars avec un souci plus grand de croissance et d'enracinement!                

 DE COLORES!

 

 Acte II 

Pour un SAVOIR mieux COMPRIS! 

(étude: "Rencontrer Jésus Christ")

Suggestions:   nombre d'acteurs: 4

noms: Pauline, Jean, Lucette, Mario

scène: Jean, Mario, Pauline et Lucette ont décidé de s'offrir une partie de pêche À l'heure du dîner, ils font une pause pour manger, assis au bord du lac. Ils sont tous cursillistes et ont à c?ur leur mouvement. Ils ont participé au congrès 99 et sont visiblement préoccupés par le postcursillo. La conversation s'engage. Voici un peu ce que ça peut donner.  (Pleine liberté d'adaptation et de transformation).

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Mario: Je suis toujours préoccupé par la vie et la santé du mouvement, et par ma vie et ma santé à moi comme cursilliste! Je suis pas mal d'accord avec ce que j'ai entendu par ci par là au congrès: on est plutôt figés, on manque un peu de feu, on a besoin de se rallumer!

Lucette: Moi, je trouve qu'on n'est pas si pire! On est fidèle aux ultreyas, on se rencontre souvent comme aujourd'hui. On a de temps en temps des messes cursillistes. C'est vrai, remarque bien, que pour moi aussi la flamme n'est pas toujours très vive ni très haute, mais on ne peut pas toujours être à "high"!

Mario: Non, je suis d'accord avec toi, Lucette. Mais ce que je veux dire, (et là je parle pour moi), c'est que j'ai besoin de mieux connaître mon Mouvement, mon Église, le fondement de ma foi, le pourquoi de mon appartenance au Mouvement. J'ai besoin d'en savoir plus sur Jésus Christ, sur sa Parole, sur son incarnation? C'est vrai: j'ai faim de ces connaissances-là.

Pauline: Je te comprends, Mario. Moi non plus, je ne peux pas en rester là. Pour rester "allumée", j'ai besoin de mieux comprendre ce que je sais. Connaître mieux quelqu'un, le découvrir plus, c'est me donner des raisons de m'en émerveiller davantage, de l'aimer plus fort et d'avoir envie de le présenter à d'autres.

Jean: Je vous écoute, et ça me fait réaliser qu'on n'en sait jamais assez sur ce qu'on aime, que l'amour a besoin d'être nourri et soutenu pour durer et s'intensifier. Moi, j'aime la pêche, mais pour rester un mordu, faut que j'en sache toujours un peu plus sur les agrès, les poissons, les conditions. C'est pourquoi je suis un fidèle des "Sentiers chasse et pêche". Ça doit être pareil pour d'autre chose.

Lucette: Sûrement! Il doit bien y avoir aussi des "Sentiers Cursillistes"! Je peux aimer le Cursillo parce qu'on est bien ensemble, qu'on est des amis, qu'on se rencontre régulièrement! C'est déjà pas mal! Et c'est important, ces liens d'amitié! Mais si ça s'arrête là, je risque de ne pas donner au Mouvement toute sa vérité et sa fécondité.

Jean: J'ai entendu dans les échanges du congrès, des choses qui sonnaient comme ça. C'est pas dans la première fin de semaine du Cursillo que je vais tout savoir et tout comprendre sur le Mouvement: sa raison d'être, son but, ses outils, Où est-ce que je vais trouver les précisions et les éclaircissements? Après tout, le Cursillo, c'est pas n'importe quoi!

Pauline: Moi, j'ai longtemps pensé que l'étude, ça voulait dire: "des livres". Bien sûr que ça peut vouloir dire ça, mais pas rien que ça. Étudier la Parole, ce n'est pas seulement la lire, c'est "la manger" comme on dit dans la Bible, c'est l'écouter intérieurement, la laisser me rejoindre et me "blesser" comme un "couteau à deux tranchants".

Mario: Oui, c'est comme le milieu où je vis, y a pas nécessairement de livres pour que je le connaisse et le comprenne. J'ai à m'ouvrir les yeux, à bien regarder, à essayer de le comprendre pour mieux m'y insérer. La culture est tellement importante pour une bonne évangélisation. Aussi faut-il que je la connaisse mieux.

Lucette: Sais-tu que c'est là un vaste domaine pour la croissance, l'enracinement et l'engagement! En plus de savoir un peu plus qui je suis et qui est Dieu, il me faut aussi savoir mieux qui est l'autre et de quoi est fait ce monde où tout se passe! Et puis, si c'est important que je connaisse bien le Cursillo, ce ne l'est pas moins que je connaisse l'Église et un peu de sa vie.

Jean: Ouais! On n'est pas sortis du bois! Si on ne profite pas bien de tout ce qui est offert par le mouvement et par d'autres ressources à notre disposition, on risque de rester des cursillistes, généreux peut-être, et bien intentionnés aussi, mais qui vont vite s'éteindre dans leurs salons? et dans leurs pantoufles, avec les deux pieds sur la bavette du poêle.

Pauline: Je suis contente de ce qu'on vient de se partager. Ça me donne envie de me mobiliser et de rester ouverte à tout ce qui peut m'être offert pour aller plus loin dans ce que j'ai commencé à découvrir. Car mieux je saurai, mieux je m'orienterai dans mon action et dans ma vie.

Mario: En t'écoutant, Pauline, je me dis que quand on arrête d'être curieux, de se renouveler, de se ressourcer, on commence à stagner et à paralyser. Moi, j'ai vraiment pas envie que ça m'arrive. Le problème, c'est que je ne sais pas toujours à quelle porte frapper.

Lucette: Ben, le mouvement a déjà de quoi nous offrir. ¨Mon souffle de vie¨ en parle un peu. C'est peut-être pas tellement développé encore ni adapté partout. Pas facile non plus! Mais je pense qu'on peut apprendre "de tout" et "chaque jour". Et puis le mouvement n'a sûrement pas le monopole des moyens et des réponses à tous nos besoins. Magasiner, il faut le faire: il y a tant de façons de se recycler!

Jean: Autrement dit, il faut aller à la pêche! Retournons à nos lignes et à nos hameçons!

Pauline: Chose certaine, mieux comprendre ce qu'on est, ce qu'on vit et ce qu'on fait, ça ne nuit à personne? pas même aux cursillistes!

DE COLORES!

 

 Acte III 

Pour un AGIR mieux AJUSTÉ! 

(action: "Annoncer Jésus Christ")

Suggestions:   nombre d'acteurs:  4

noms: Jeannette, Mariette, Paulin et Lucien

scène:  Jeannette, Paulin, Mariette et Lucien retournent en voiture après la clausura. Ils partagent leurs impressions et disent ce qui les a particulièrement frappés et rejoints. La conversation s'engage. Ça peut donner un peu ceci. (Pleine liberté d'adaptation et de transformation).

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Paulin: Quelle belle clausura! Ça me fait toujours du bien de me retremper dans mon Cursillo. C'est pour ça que je ne manque jamais une clausura. Ce soir, j'ai bien goûté les témoignages des candidats.

Lucien: C'est vrai! Ils avaient l'air heureux! Le Cursillo ne manque jamais son coup, on dirait! Ils ont tous vécu quelque chose de spécial, même si c'est pas pareil pour tout le monde. En tout cas, moi, ça m'avait complètement retourné: je ne portais plus à terre!

Jeannette: Oui, je les écoutais et je trouvais ça tellement beau. Mais je ne pouvais pas m'empêcher de me dire: "Ce n'est qu'un commencement!" Je dis pas ça pour être "éteignoir" ou négative. C'est simplement que je me demande jusqu'où ça va les mener.

Mariette: C'est vrai, Jeannette, et ça me rejoint ce que tu dis. Moi, me convertir sur le coup, ça peut aller. M'engager à long terme, j'ai plus de misère! Je ne sais pas toujours ni où, ni quand, ni comment. J'essaie de me rassurer en me disant que le Seigneur ne m'en demande pas tant et que j'en ai déjà bien assez, comme ça, sur les bras!

Paulin: C'est bien certain que je ne suis pas cursilliste pour me croiser les bras! Mais pas non plus pour m'"éjorer" inutilement! J'ai pas envie  de partir en guerre à tout moment, ni de me battre contre tous les moulins à vent qui m'entourent. J'ai jamais fini de comprendre ce que ça veut dire: "évangéliser" et "être ferment dans mon milieu".

Lucien: Moi, je trouve que les ultreyas ne viennent pas assez me parler de ça. On fait des  belles choses ensemble. On se stimule les uns les autres. Mais ça ne m'aiguillonne pas tellement pour "agir en cursilliste", pour être en mission là où je suis et de la façon qui me convient. Moi, je me demande souvent: Remplis-tu vraiment ta mission de cursilliste?

Jeannette: La fin de semaine ne peut pas tout faire ni tout dire! Et ça se comprend: ça ferait beaucoup trop et ça deviendrait indigeste!" C'est là qu'il faut se demander comment on peut poursuivre ce qui a été bien amorcé. On a tous les éléments en main, et beaucoup de moyens à notre disposition. C'est pas ça qui manque.

Mariette: C'est quoi qui manque? On ne peut pas toujours organiser des sessions, des cours. On n'en a pas facilement le temps ni les moyens. Est-ce qu'on profite assez des ultreyas, comme tu le disais, Lucien, pour un peu de stimulant dans le sens que le souhaite le mouvement?

Paulin: Il n'en reste pas moins que pour une action bien comprise et bien menée et une orientation d'engagement qui soit bien ajustée au mouvement, c'est pas mauvais d'avoir des temps plus forts et bien organisés.

Lucien: Sûrement! Et puis, pas nécessaire que tout soit offert et donné par le Cursillo. Une fois qu'on sait de quoi il s'agit, de quoi on a besoin, on peut frapper à quelques autres portes. Il y a tellement de ressources à notre portée!

Jeannette: En tout cas, moi, j'aimerais bien avoir des idées plus claires et plus complètes sur le Cursillo. Oh! je ne suis pas à zéro, mais je ne me suis jamais donné la chance de saisir à fond le pourquoi pratique du Mouvement. J'ai bien essayé de lire les Idées fondamentales. J'ai trouvé ça un peu difficile: j'aurais besoin de quelque chose de plus simple et de plus facile.  Je me propose de méditer ¨Mon souffle de vie¨¨: ce sera un bon commencement.

Mariette: Le congrès 99 a été un moment important pour nous interpeller sur le ¨quoi¨et le ¨pourquoi¨ du Mouvement. C'est lui, le congrès, qui a souligné la nécessité de regarder ensemble ce que le Cursillo attend de notre action aujourd'hui, avec le monde d'aujourd'hui et dans les conditions d'aujourd'hui. Il a tellement parlé d'ouverture!

Paulin: Oui, justement, quelle ouverture veut-il? Quelles adaptations souhaite-t-il? Quelle sorte de parrainage suggère-t-il pour aujourd'hui? Moi, je ne peux pas répondre à toutes ces questions tout seul. Mais j'ai besoin qu'on en parle ensemble, avec le souffle des fondateurs.

Lucien: Des congrès, des états généraux, ça ne règle jamais totalement ni de façon définitive des questions aussi vivantes et mouvantes. Ça demande un suivi! Il faudra toujours accueillir la vie avec un peu d'audace. La vie l'emporte sur la structure et elle l'oriente. Moi, ce dont j'ai besoin par-dessus tout, c'est de m'ouvrir à la vie et de saisir les appels de l'Esprit face à moi, face aux autres, face au monde et face à Dieu.

Jeannette: Oui, le grand guide et le grand formateur, demeure l'Esprit-Saint "qui souffle où il veut". C'est ensemble qu'il nous faut nous mettre sous son souffle, avec les moyens dont nous avons hérité et qui sont précieux pour nous. On ne saura jamais tout de suite "d'où il vient ni où il va"! L'Esprit, Lui, le sait! Il connaît les intentions de Dieu sur tout. Je souhaite qu'on lui fasse davantage confiance!

Mariette: Bon, on est arrivé! La route m'a paru bien courte! On vient de donner une belle suite à la clausura, pas vrai?

DE COLORES