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La foi en action
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En témoignant de ce que le Seigneur
a fait dans notre vie,
nous contribuons à faire connaître
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Christ du cursillo

"Que votre lumière brille!
Qu'elle soit placée sur le boisseau!
Afin que tous ceux qui la voient
rendent gloire à votre Père
qui est dans les cieux."

(Mt 5, 15-16)

 

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Pape Jean-Paul II 1990"Voilà votre rôle dans l'Église: créer des noyaux de croyants qui portent le message du salut de tous côtés, en faisant valoir le poids de votre opinion non pas par l'imposition mais par la force de votre témoignage".

Jean-Paul ii, Ultreya d'Italie en 1990

De Chicoutimi au Pérou

Louis Pedneault,
    Cursilliste de Chicoutimi
    luchito@sympatico.ca  

J’ai commencé à vivre mon Cursillo en novembre 2003. J’étais à la table St-Pierre. Comme il n’y a pas encore très longtemps que j’ai commencé mon 4e jour, je vais me permettre un petit retour sur mes «trois-jours». Comme beaucoup de personnes, je me suis présenté au Havre avec une certaine appréhension. Que va-t-il se passer ?  Le jeudi soir et le vendredi ne m’ont pas permis de me libérer de mes angoisses car les exposer, franchement, me tombaient sur le gros nerf, et à maintes reprises je me suis dit: Qu’est-ce que je fais ici ?  Mais têtu comme je le suis, il n’y avait qu’une solution : j’y suis, j’y reste! Et le miracle s’est produit. Autant les exposés ne semblaient pas me rejoindre autant le travail en équipe me rejoignait. Et le moment le plus intense, le plus rempli de signification, le plus rempli de divin est survenu quand tous les membres de notre équipe sont allés à la chapelle. Jésus s’est manifesté à moi d’une façon aussi réelle, je pense, qu’il s’était manifesté aux apôtres au cénacle. On n’oublie pas un moment pareil. 

L’emblème du Cursillo illustre bien ce qui se passe. Beaucoup d’entre-vous ont déjà servi une grand-messe. Le prêtre met de l’encens dans l’encensoir au début, mais très vite il arrête de brûler, on ne voit et on ne sent plus rien. Il faut alors nettoyer le petit charbon et remettre une cuillérée d’enlogo cursilloscens et là, de nouveau on voit la fumée s’élever vers le ciel. On peut dire qu’en finissant notre fin de semaine, après s’être fait gratter les sentiments, on est tout-feu tout-flamme. Il s’agit d’entretenir ce feu intérieur pour que jamais il ne s’éteigne. Il ne faut pas hésiter à se gratter le charbon… souvent !

 Depuis le début de mon 4e jour, je ressens la présence de Dieu dans ma vie d’une façon beaucoup plus concrète et personnelle. Je ne connaissais personne d’entre vous quand j’ai vécu mon Cursillo et une famille merveilleuse m’est apparue, accueillante, respectueuse et combien charmante. J’ai entendu les plus belles explications de l’évangile comme jamais je n’avais entendu auparavant, car c’était simple, c’était vrai, c’était sincère et c’était compréhensible, ce que malheureusement on ne retrouve pas souvent… dans les homélies du dimanche.

 Ma solitude s’est quelque peu meublée. Je fais les mêmes activités qu’avant, mais avec une attitude différente car Dieu, je le sens plus près de moi ou plutôt je me sens plus près de lui. Il y a les rencontres du mardi en petits groupes où on apprend à se connaître, où on apprend à prier les uns pour les autres et les uns avec les autres. Il y a les Ultreyas où la joie est toujours au rendez-vous, où il y a le partage de la Parole, où le De Colores prend tout son sens, celui de toujours aller de l’avant sans regarder en arrière. Il y a les heures d’adoration où  vraiment on se sent enveloppé de mystérieux, d’amour, de divin.

 Ma solitude devient peu à peu une plénitude, car les mêmes actions prennent maintenant une dimension plus communautaire, plus divine, on pourrait dire. Mais il y a eu aussi des temps de tristesse, de questionnement, quand Valérie ma belle-fille a perdu son bébé. J’ai vu de la tristesse, de l’angoisse, de la déception et une blessure profonde devant l’incompréhension de certaines personnes de la famille. Mais il y a eu sur la route des gens qui ont su écouter, comprendre et encourager et la perte de l’enfant à naître est devenue la naissance d’un ange protecteur pour les parents : il avait un nom, il était aimé et le sera toujours. Et maintenant un troisième enfant est en route. Que c’est beau la vie ! Que c’est beau l’amour ! Pendant le temps des fêtes, Dominique, Valérie et mes petits enfants sont venus me voir et je les ai reçus… avec une toux persistante. L’urgence était pleine, impossible de rencontrer un médecin. J’étais très heureux de les recevoir quand même, mais on est-tu irritable quand on a la grippe ! Alors, je suis allé coucher dans le garage pour qu’ils puissent dormir...

Mission au PérouDepuis mes «trois-jours», j’ai aussi réalisé que je pourrais en faire un peu plus. Je suis déjà allé travailler au Pérou quand j’étais plus jeune, alors le goût de retourner en mission s’est fait sentir en moi avec insistance et c’est avec beaucoup de joie que je vous fait part de mon intention de retourner en mission bientôt. Pendant ces mois d’absence, je suis sûr que mon fils et mes petits enfants vont me manquer, mais eux m’encouragent à partir car ils trouvent que c’est un merveilleux projet. Pendant toute l’année nous avons eu des réunions de préparation à Québec. Je vais avoir besoin des prières de ma famille cursilliste. Nous sommes trois cursillistes qui allons partir. Là-bas nous nous joindrons à un groupe de cursillistes mexicains, ainsi nous resterons en communion par la pensée et la prière. Dieu est présent dans notre groupe, on le sent.

  De colores !