Merci à tous ceux qui nous envoient un témoignage!
En témoignant de ce que le Seigneur
a fait dans notre vie,
nous contribuons à faire connaître
sa présence et son action
et c'est Lui que nous louons.
"Que votre lumière brille!
Qu'elle soit placée sur le boisseau!
Afin que tous ceux qui la voient
rendent gloire à votre Père
qui est dans les cieux."
(Mt 5, 15-16)
Jean-Paul ii, Ultreya d'Italie en 1990
Il y aura vingt ans, en mai 2005, que j'ai vécu mon premier cursillo.
C'était à Saint-Jérôme. Ce fut pour moi le lieu de belles et grandes découvertes qui ont vraiment coloré toute ma vie. Je dois avouer que j'ai d'abord été plutôt résistant à la perche que m'ont tendue mes confrères Fernand Pigeon et Raymond Coulombe, d'heureuse mémoire, déjà cursillistes, dont je partageais le quotidien à Rosemère. Je ne voyais vraiment pas ce que ça pouvait m'apporter de plus. Mais j'ai fini par mordre, et ce fut le plus beau oui de ma vie.
Ma grande découverte, en cette première fin de semaine, je la résumerais ainsi: «Si je n'ai pas l'amour, je ne suis rien»; si mon amour n'est pas humainement chaleureux, il n'est qu'un mot; si mon accueil n'est pas inconditionnel et non jugeant, il n'existe pas! Cela rejoignait tellement ce qu'on disait des premiers chrétiens: ceux d'à côté qui les regardaient vivre ne pouvaient s'empêcher de dire: «Voyez comme ils s'aiment!», et non pas: Voyez comme ils sont sérieux! Voyez comme ils prient bien! Voyez comme ils sont fidèles à la loi! Non! «Voyez comme ils s'aiment!» Rien de mieux pour changer le monde! Ce qui me tient le plus à coeur dans le Cursillo, c'est cet amour donné et reçu dans une joie rayonnante.
Et avec mes neuf ans d'engagement comme animateur spirituel diocésain à Saint-Hyacinthe, et ma présence toujours émerveillée à toutes les fins de semaine, cette conviction n'a fait que s'approfondir et se confirmer. C'est parce que, dans le Cursillo, tout baigne dans l'amour et dans la joie, dans l'accueil inconditionnel et non jugeant que «ça marche toujours», que l'Esprit (qui est Amour!) est visiblement toujours à l'oeuvre, provoque chaque fois les plus belles résurrections et donne fortement le goût de la communion et de la mission.
Pendant mes trois années d'engagement au niveau national francophone, j'ai réalisé encore davantage que la grande force du Cursillo, c'est l'amour, un amour alimenté et nourri par toutes les belles rencontres interdiocèses, un amour «de toutes les couleurs», toujours le même dans une formidable diversité, un amour fait d'ouverture où la créativité l'emporte sur les structures, où la personne prend toujours plus d'importance que le cadre ou la norme. Ce qui me tient à coeur dans le Cursillo, c'est le regard qu'il porte sur la mission: une contagion, le plus souvent silencieuse et joyeuse, où l'on déteint plus que l'on atteint, où l'on attire plus que l'on convainc, où l'on aime plus que l'on enseigne.
En bref, et plus concrètement, mais dans la lumière de ce qui précède, ce qui me tient vraiment à coeur dans le Cursillo aujourd'hui, c'est:
– sa capacité de rassembler et de mettre en communion;
– sa vision renouvelée du monde et de l'Église;
– son apport efficace à bâtir l'Église qui vient;
– son regard amoureux sur Dieu et sur l'humain;
– son attachement profond au Christ;
– son préjugé toujours favorable face à tout et à tous.
Le Cursillo m'a personnellement fignolé, amélioré. Mon souhait c'est que d'autres, beaucoup d'autres, aient la même chance, le même bonheur: voilà pourquoi le parrainage me tient tellement à coeur!
De colores!