Merci, Seigneur pour man cancer!

J’ai commencé à vivre mon Cursillo à 18 ans, en 1993, mais j’ignorais à ce moment-là ce qui m’attendait... Avec le temps, mon ardeur initiale s’est refroidie à tel point que je ne participais plus à la messe, depuis que j’étais mariée. Or, durant le Carême de 1999, une chose étrange est survenue. Chaque fois que je passais devant l’église, j’entendais une voix qui me disait d’entrer... Un jour, je me suis décidée et j’ai assisté à la messe de midi. Ce fut une expérience si profonde que je ne saurais l’expliquer. Je sentis une paix et un bonheur intense. Le jour suivant, j’y suis retournée et je me sentais comme quelqu’un qui revient à la maison! Peu à peu, ma foi s’est réchauffée à tel point que cette demi-heure était devenue sacrée pour moi. À ce moment-là, je n’ai pas réalisé pourquoi le Seigneur m’avait fait cet appel, mais aujourd’hui, je le sais.

À la fin de ce Carême, je me suis découvert un bouton dans le cou. Je ne lui ai pas donné d’importance, car j’étais à terminer mon semestre à l’université et il y avait les examens à préparer. Quand les examens furent passés, je me suis décidé à aller voir un médecin. Après plusieurs examens, le radiologue pouvait me donner son opinion: c’était soit une tumeur ou peut-être un cancer de la thyroïde. Quel choc! J’eus l’impression que le monde s’écroulait. J’ai pleuré comme jamais dans ma vie. J’ai passé trois semaines à attendre finalement son diagnostic final: une tumeur de Hodgkins. Ces trois semaines, je les ai passées en m’accrochant à la main de Dieu, désespérément. Et le jour de l’opération, j’étais si calme, que j’étais surprise moi-même: c’était la paix qui ne peut venir que du ciel. Le Seigneur était avec moi et n’allait pas m’abandonner. Je ne doutai ni un seul instant que j’allais guérir. 

Par la suite, durant la chimiothérapie, j’ai appris à prier d’une manière différente. Je ne demandais plus au Seigneur de me guérir, mais je le remerciais parce que je savais qu’Il était en train de me guérir. Durant les six mois du traitement, cette maladie m’a complètement réveillée. Grâce à cette maladie, ma foi a grandi de façon phénoménale. Grâce à cette maladie, j’ai pu refaire ma vie autrement: je suis plus proche de ma famille et je sais quels sont ceux qui m’aiment vraiment, ce sont ceux qui m’ont appuyée continuellement de leurs prières. Grâce à cette maladie, je vis une toute nouvelle vie en Christ. Chaque matin quand j’ouvre les yeux et que je vois mon fils endormi, je dis au Seigneur: «Merci pour m’avoir donné la chance de guérir et de voir mon fils grandir!».