Des trésors naîtront de tes efforts...  

Dans le livre Le Petit Prince, il est écrit: "II y a des trésors qui naîtront de tes efforts, tes peines, tes joies." 

J'aimerais vous partager sur ces trésors qui m'ont été permis de recevoir durant mon rectorat. 

Le premier trésor que j'ai reçu restera toujours gravé dans mon cœur. C'est lorsque Nicole et Gaëtan sont venus frapper à ma porte pour m'inviter à embarquer dans le train qui me mènerait à Plantagenet du 3 au 6 mai 2001. Mais ce qu'ils ne savaient pas, c'est que cet après midi là, ils seraient plus instrument d'écoute que porteur de Bonne Nouvelle. J'étais en ce moment dans un creux qui me rendait aveugle et porté sur le nombrilisme. 

Donc, ils ont été pour moi à cet instant des cadeaux envoyés par Jésus par leur écoute, leur conseil et leur délicatesse. 

Une semaine plus tard, j'allais chercher un autre trésor: la liste de mon équipe. Quel beau cadeau! Et j'ai pris le temps de la prier toute la fin de semaine. À la clausura du dimanche, je l'ai remis à Jésus. 

La semaine suivante, je me suis mise au téléphone. Ce fut un autre temps de trésor que je n'oublierai jamais. Autant les «oui» que les «non» m'ont fait grandir. 

En faisant mes téléphones, Jésus m'envoyait les paroles même à celles qui disaient «non» pour quelques raisons que ce soient. Je n'avais pas à juger son «non» mais à l'encourager et à lui demander de prier pour nous. J'ai eu toutes sortes de «oui». Des «oui» hésitants, des laisse-moi y penser une couple de jours et j'te rappellerai», des «oui» sans hésiter. J'ai même eu un «oui» un jour de sa fête, un beau cadeau. J'ai eu un «oui» que j'ai comparé à celui de Marie: un «oui» de la Floride. Elle ne savait même pas ce qu'elle donnerait et c'est sans hésiter une seconde qu'elle m'a dit un beau «oui». Tous ces «oui» que j'ai reçu ont été des trésors que j'ai gardé dans mon coeur. 

Le temps de préparation fut rempli de trésors avec l'équipe. Chaque jour j'accompagnais mon équipe dans la prière, chaque jour j'avais une pensée spéciale pour chacune d'elle. Jésus a eu une place très importante dans cette équipe et j'y ai découvert la force de l'abandon. Même si un mois avant la fin de semaine j'ai eu à remplacer une personne à cause de maladie, je n'ai jamais désespéré. J'avais remis mon équipe à jésus et il a su m'envoyer un beau «oui» pour la remplacer. 

Un autre trésor que j'ai reçu, c'est durant ma fin de semaine. Jésus m'a fait découvrir que je devais me faire petite afin de goûter ce qu'il avait à me donner à moi Mireille et non à la rectrice. J'ai dû à un certain temps me laisser aller à jésus. C'est là que je suis devenue un instrument de jésus et non de moi même. Mes trésors en ce moment-là ont été chaque personne de mon équipe qui m'ont supporté, m'ont remplie de tendresse. Quelle richesse! 

L'instant où j'ai pu goûter à tous les trésors que jésus a semé durant la fin de semaine fut à la clausura. C'est seulement là que j'ai vu la grandeur de l'Amour, de la tendresse de jésus qui est passé dans le cœur de chaque femme. 

Rendue chez moi durant la semaine, j'ai goûté à l'amour de jésus encore par les palancas individuels. J'avais une pensée pour chaque personne qui m'écrivait, en prenant le temps de goûter chaque message que jésus écrivait à travers ces cursillistes. Que de trésors emmagasinés dans un sac à lunch qui m'ont permis de voir la grandeur de la prière. 

Le lendemain de la clausura, Jésus nous a fait une autre invitation à se dépasser moi et Denis enjoignant les membres du C.A. pour être responsable des grands rassemblements. Après tant de débordement d'amour, nous ne pouvions refuser cette invitation même si elle nous fait peur. Et encore à chaque jour, je réalise sa bonté et sa tendresse pour moi. Et surtout, que de trésors sont nés de mes efforts, mes peines et mes joies. 

(Tiré de Le Quatrième Jour, automne 2001,  p.19 )