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La foi en action
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Merci à tous ceux qui nous envoient un témoignage!

 

En témoignant de ce que le Seigneur
a fait dans notre vie,
nous contribuons à faire connaître
sa présence et son action
et c'est Lui que nous louons.

 

Christ du cursillo

"Que votre lumière brille!
Qu'elle soit placée sur le boisseau!
Afin que tous ceux qui la voient
rendent gloire à votre Père
qui est dans les cieux."

(Mt 5, 15-16)

 

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Pape Jean-Paul II 1990"Voilà votre rôle dans l'Église: créer des noyaux de croyants qui portent le message du salut de tous côtés, en faisant valoir le poids de votre opinion non pas par l'imposition mais par la force de votre témoignage".

Jean-Paul ii, Ultreya d'Italie en 1990

Le MC a ses martyrs

La mort tragique de deux animateurs de communauté


Felipe y MariaLe 26 août 1977, au Salvador, une cinquantaine de membres de la police ont encerclé le village El Salitre pour y arrêter deux diacres. L'un d'eux, Philippe Chacon, a été trouvé le jour suivant à 3 km de distance. Son corps avait été tellement mutilé qu'on a eu beaucoup de peine à l'identifier : on lui avait arraché la peau du visage. Le deuxième, Séraphin Vasquez, a été achevé chez lui, à coups de machettes, en présence des siens. Ces deux diacres étaient les chefs religieux du village qui n'a pas de prêtre résident. Le porte-parole du Gouvernement a déclaré que ces deux hommes avaient été tués parce qu'ils étaient reconnus comme voleurs de bestiaux et qu'ils dirigeaient des "réunions clandestines". Or, ces réunions, c'étaient des Ultreyas, car les deux diacres étaient animateurs du Mouvement des Cursillos. Philippe travaillait même au secrétariat national et avait commencé une approche apostolique auprès du ministre de la Justice'

Et dans un volume publié en 1983 par un prêtre témoin et intitulé "Mgr Roméro, martyr de l'Église populaire", voici le paragraphe que l'on trouve, à la p. 32 :

"Des amis de Juancito sont venus chez moi; ils étaient à sa recherche, car la Garde Nationale venait de tuer son père, Philippe Chacon. Philippe était cursilliste et coordonnateur des communautés de base du village El Salitre. Il avait bien quelque problème avec le curé des environs, un peu fasciste, mais Philippe estimait de son devoir de continuer à appuyer l'Église. Il était aimé de tous et père d'une belle famille. Il comprenait l'engagement politique de son fils Juancito; il venait me parler de lui et cherchait à l'aider. C'était un homme bon, excellent père de famille et chrétien dans l'âme. Je racontai tout cela à Mgr Roméro qui le connaissait un peu. Il me demanda d'aller visiter la famille en son nom; il ne pouvait pas y aller en ce moment, mais il irait plus tard.

Ainsi, le neuvième jour après la mort de Philippe, Monseigneur m'annonça qu'il voulait se rendre visiter cette famille et célébrer avec eux l'espérance au milieu de la mort. Evangelina, la veuve, était bien fière de recevoir l'évêque dans sa maison. Nous nous rendîmes dans une petite chapelle en construction, tout près de là. Dans son homélie, Mgr Romero commença par ces mots : " Ces jours-ci, il me faut aller par les chemins, ramasser les chers morts, écouter les veuves et les orphelins, et ranimer l'espérance'"

Le lendemain, à l'archevêché, nous avons parlé de cette extraordinaire famille cursilliste, de la force de la mère Evangelina, qui nous servait des rafraîchissements après l'office funèbre pour son époux, tout simplement, en nous racontant comment ils l'avaient trouvé, démembré, méconnaissable, à demi dévoré par les chiens. C'était le 26 août 1977" (Placido Erdozain, ptre)

Depuis lors, le peuple du Nicaragua les a déjà canonisés. On peut voir fréquemment, imprimés au pochoir sur les murs d'humbles maisons, ces deux visages, symboles d'une Église engagée, avec pour légende ces simples mots : "Felipe et Mary Barreda cursillistes, martyrs de l'Église d'Estelt".

Un Mouvement qui parvient à de tels sommets est sûrement béni de Dieu.