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La foi en action
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Témoignage d'un(e) cursilliste

Merci à tous ceux qui nous envoient un témoignage!

 

En témoignant de ce que le Seigneur
a fait dans notre vie,
nous contribuons à faire connaître
sa présence et son action
et c'est Lui que nous louons.

 

Christ du cursillo

"Que votre lumière brille!
Qu'elle soit placée sur le boisseau!
Afin que tous ceux qui la voient
rendent gloire à votre Père
qui est dans les cieux."

(Mt 5, 15-16)

 

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Pape François"Comme Pierre et Jean, les martyrs sont ceux qui aujourd’hui encore disent : « nous ne pouvons pas ne pas dire ce que nous avons vu et entendu ». Leur témoignage – a poursuivi le Pape François – nous donne la force, à nous dont la foi est parfois un peu faible, de témoigner cette foi que nous avons reçu, cette foi qui est le don que le Seigneur donne à tous les peuples »

Pape François

 

Gilles Baril, ptre.
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Cursilliste
de
Lac-Mégantic

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Témoignage de Gilles Baril, prêtre

Je suis né à Asbestos le 21 juin 1955.
Les événements de la vie ont fait en sorte que je suis le neuvième baptême de la nouvelle paroisse Notre-Dame-de-Toutes-Joies, fondée le 22 avril 1955.
Ma marraine demande au curé de me consacrer à cette Sainte Mère pour m’assurer la joie quotidienne.
Je crois qu’elle a eu gain de cause quand je regarde l’ensemble de ma vie.
Un slogan qui m’habite le cœur est : « Fais la joie de Dieu » (Lc, 15 7).

J’ai une enfance heureuse et sans histoire.
Très jeune, je me donne à Dieu dans l’espérance de devenir prêtre, ce qui nourrit déjà mes engagements au sein du Conseil étudiant durant mes études secondaires.
À cette époque j’ai aussi la grâce de vivre au sein d’une communauté religieuse nouvelle qui s’appelle « La Terre ».
J’ai vécu les mêmes réalités que vivent présentement les jeunes qui adhèrent à la
« Famille Marie-Jeunesse ».
Je me suis impliqué à « La Terre » pendant trois ans tout en y assumant la responsabilité de l’accueil et de la cuisine.
Je conserve de précieux souvenirs de cette riche expérience de ma vie.

En septembre 1974, je quitte « La Terre » pour entrer au Grand Séminaire de Sherbrooke. Nous logeons à l’archevêché et les études en théologie se donnent à l’Université de Sherbrooke.
Durant cette période de trois ans, je continue de m’engager comme représentant des séminaristes au sein du Conseil de formation du Grand Séminaire et j’assume la responsabilité du journal de la faculté puis la présidence de l’association, de même que la présidence du Rassemblement des étudiants en théologie du Canada français en février 1977.

En mai 1977, nous sommes cinq futurs prêtres du diocèse qui entrent en stage pastoral en vue de l’ordination presbytérale.
À l’époque, le stage est d’une durée de trois ans.
Je suis nommé dans ma paroisse natale, à Notre-Dame-de-Toutes-Joies d’Asbestos alors que mon ami et confrère Raymond Cloutier est nommé dans la même ville à la paroisse Saint-Isaac-Jogues.

Tout va pour le mieux. Nous vivions de découverte en découverte, d’émerveillement en émerveillement et puis coup de choc : la « Tragédie d’Eastman » le 4 août 1978 où un autobus finit sa descente du « Théâtre de la Marjolaine » dans le Lac d’Argent faisant
41 morts, dont mon confrère Raymond.
Impossible de relever toutes les émotions ressenties sans quelques tremblements encore aujourd’hui.
Mais j’ai vécu le plus bel acte de foi en ma vocation par les réactions affectueuses de l’ensemble de la communauté. Je me savais aimé, mais pas à ce point.

Et la vie se poursuit

Je suis ordonné diacre le 24 mars 1979.
À l’automne 1979, les responsables du mouvement des « Cursillos » décident de fonder une nouvelle communauté dans ma paroisse.
Il est alors décidé que je devienne coanimateur spirituel de la communauté.
Je vis l’aventure du Cursillo du 8 au 11 novembre 1979.
J’ai reçu lors de cette fin de semaine l’énergie spirituelle qui donne le vent de l’Esprit permettant de faire confiance sans aucune hésitation en ce Dieu qui n’a jamais dit son dernier mot et qui fait toujours surgir du neuf où on se croyait dans un chemin sans issus.

De retour chez moi, le dimanche 11 novembre 1979, j’écris à mon évêque mon désir d’être ordonné prêtre.
Le lendemain matin, à 8 heures, le curé me réveille en me disant qu’une dame veut me rencontrer.
Elle était présente à la messe du matin.
Elle me fait cadeau d’une étole qu’elle a réalisée pour en faire cadeau à un jeune prêtre. Son curé lui a suggéré de me faire ce cadeau.
Je ne la connaissais pas et elle non plus.
Voilà une grâce de mon aventure du Cursillo qui m’habite depuis ce jour.


Je suis ordonné prêtre le 12 avril 1980

L’événement marque le début des festivités du 25e anniversaire de fondation de la paroisse Notre-Dame-de-Toutes-Joies.
Je confie à nouveau ma vie à cette mère spirituelle.

Après mon ordination, je suis nommé vicaire à la paroisse Précieux-Sang de Sherbrooke.
La paroisse rassemble beaucoup de familles défavorisées qui vivent de l’assistance sociale ou de l’assurance chômage.
Je vis six ans de dépassements qui conduisent au véritable bonheur.
J’apprends que l’évangélisation consiste au départ à se faire proche de chaque personne par notre écoute dans un profond respect du vécu partagé dans un constant cœur à cœur.
Nous avons toujours beaucoup plus à apprendre des autres qu’à leur enseigner.

La communauté cursilliste paroissiale devient pour moi une ressource importante pour les complicités pastorales du quotidien.
Notons que cette réalité est toujours demeurée une force pour moi partout où j’ai œuvré en paroisses.

Des cursillistes m’aident à fonder un mouvement de spiritualité pour personnes seules : « Les Mains Ouvertes ».
De 1981 à 1992, nous vivons quarante fins de semaine.
Ce mouvement rassemble 400 personnes qui cheminent dans le diocèse au sein de quatre communautés différentes.
Il y aura aussi une communauté à Saint-Hyacinthe qui évoluera quelques années.
En 1992, le mouvement est fusionné à celui des Cursillos.

En 1985, soutenu par des cursillistes et des membres du mouvement « Les Mains Ouvertes », je préside les fondements d’un centre d’accueil pour ex-détenus : « Le Bon Samaritain ». Cette maison de transition évolue durant deux ans puis elle est incorporée au centre « La Traverse » qui a pignon sur rue au Centre-ville de Sherbrooke.

 

Mes assigrations paroissiales

En juin 1986, Mgr Fortier me demande d’assumer la responsabilité d’une première unité pastorale dans le diocèse qui regroupe les huit paroisses qui encerclent le Mont Mégantic (future paroisse Saint-Joseph-des-Monts).
Sans préjudice à cette cure, je deviens, en août 1991, responsable diocésain de la pastorale des Vocations... ce qui me permet de découvrir la communauté naissante « Marie-Jeunesse » qui vient d’arriver dans le diocèse.
Je siège au Conseil général de la communauté « Marie-Jeunesse » de 1991 à 2008 puis je préside l’association du Canada français de la pastorale des vocations de 1993 à 2000.

En juillet 1996, je quitte la paroisse Saint-Joseph-des-Monts pour devenir curé de la paroisse Saint-Stanislas d’Ascot Corner.
Cette nouvelle communauté devient une ruche d’activités pastorale en créant de multiples complicités avec la « Famille Marie-Jeunesse » puis en célébrant le centenaire de la paroisse.

En août 1998, je suis nommé curé dans le secteur de Coaticook.
De 1998 à 2015, je deviens responsable de vingt paroisses dans cette région, lesquelles sont fusionnées en trois nouvelles paroisses.
7 églises trouvent une nouvelle vocation et 13 demeurent en service spirituel et pastoral. Facile à comprendre que ma force repose d’abord sur la collaboration d’une centaine de bénévoles (dont plusieurs cursillistes) qui font un travail extraordinaire.
J’ai toujours eu la chance d’avoir avec moi des collaborateurs-prêtres et des agentes de pastorale d’une compétence et d’un dévouement exceptionnel.
Durant ces années à Coaticook, j’ai vécu la grande joie d’accompagner sept futurs prêtres en stage pastoral en vue de leur ordination presbytérale.

De 2008 à 2015, je suis nommé coordonnateur de la région pastorale Coaticook-Magog
(26 paroisses) et je siège sur le comité de coordination de la pastorale diocésaine.

En février 2009, je deviens coanimateur spirituel des fins de semaine du Cursillo pour le diocèse de Sherbrooke… ce qui me permet de vivre tous les Cursillos organisés dans le diocèse de Sherbrooke depuis ce temps.

En 2009, je deviens responsable diocésain des Fraternités Jesus Caritas.
Il s’agit de fraternités de quatre à six prêtres qui se rassemblent chaque mois pour partager leur vécu et se soutenir les uns les autres dans leurs défis respectifs.
Je suis membre d’une fraternité depuis 1985.
Nous avons quatre fraternités dans notre diocèse (dont une fraternité d’agentes de pastorale).
Ce mouvement de spiritualité, inspiré par Charles de Foucauld, rassemble 179 prêtres et 29 agentes de pastorale dans quatorze diocèses du Canada français. Je suis devenu responsable national des Fraternités depuis octobre 2015.

En avril 2012, je deviens animateur spirituel national du mouvement des Cursillos pour le Canada français… ce qui me permet de découvrir les richesses du mouvement dans nos différents diocèses puis de travailler au rassemblement festif du 50e anniversaire de fondation du mouvement à Sherbrooke en juin 2015.
À la fin de mon mandat au national, en juin 2016, je deviens animateur spirituel du mouvement pour le diocèse de Sherbrooke.

Janvier 2015 : changement majeur dans ma vie.
Je quitte la région de Coaticook où je vivais depuis presque 17 ans pour devenir curé dans la région de Lac-Mégantic où Mgr Cyr me confie 14 communautés, dont les 8 paroisses de Saint-Joseph-des-Monts que j’ai déjà desservies de 1986 à 1996.
Là aussi, je trouve ma force dans l’affection et la collaboration des nombreux cursillistes de ce coin de pays.

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Gilles Baril a-t-il des temps libres? Oui.
Et il lit, il se ressource et il écrit.
Il a publié une vingtaine de livres :
des écrits à saveur historique et des écrits à saveur spirituelle
pour stimuler la Nouvelle Évangélisation.

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Où Gilles Baril trouve-t-il la force de ses engagements?

• Dans la prière et les ressourcements

• Dans la complicité heureuse des engagés

• Dans le désir de simplifier les réalités et de ne rien laisser se salir.
Ne jamais partir en peur.

• Dans l’acceptation du fait que personne n’est parfait
et qu’on a tous droit à l’erreur.
L’important consiste à avoir l’humilité de se reprendre…

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Ses convictions :

• Ce qui épuise, c’est de vouloir marcher dans chaque patte du "mille-pattes",
alors il faut surtout apprendre à faire confiance
à tous les collaborateurs et accepter
que tout ne soit pas fait à « notre façon ».

• Ne pas exiger ni des autres ni de soi-même la pleine compétence
ni la pleine performance.
Que voulez-vous : nous ne sommes pas le "bon Dieu"…

• Nous ne sommes pas le "bon Dieu", mais nous sommes ses collaborateurs.
Et de savoir que Dieu se réjouit de nous savoir à son service
crée en nous une joie que rien ne peut nous ravir.

• Aimer. Être aimé. Faire la joie de Dieu : peut-il y avoir plus belle mission?


De Colores,

Gilles Baril, prêtre