Merci à tous ceux qui nous envoient un témoignage!
En témoignant de ce que le Seigneur
a fait dans notre vie,
nous contribuons à faire connaître
sa présence et son action
et c'est Lui que nous louons.
"Que votre lumière brille!
Qu'elle soit placée sur le boisseau!
Afin que tous ceux qui la voient
rendent gloire à votre Père
qui est dans les cieux."
(Mt 5, 15-16)
Pape François
Je suis né à Limoges le 26 septembre, 1946.
Je suis l’ainé d’une famille de 6 enfants, 5 garçons et une fille.
Mes parents étaient pratiquants et engagés dans notre village et communauté.
Ils nous ont transmis des valeurs familiales, d’entre-aide et de service.
J’ai grandi sur une ferme familiale mixte avec vaches, poules, cochons et un important à-côté maraîcher.
Notre famille vendait aussi nos produits de la ferme, transformés en conserves, aux magasins des villages voisins.
J’ai complété mon niveau primaire dans une école de rang et mon école secondaire à Casselman Cambridge District High School.
Fait inusité, j’ai perfectionné mon anglais dans la province de Québec soit au Collège MacDonald de l’Université McGill.
J’ai gradué avec un Bachelier en Science Agricole (B.SC.AGR.) en 1971.
La même année, j’ai débuté mon emploi comme agronome vulgarisateur pour le Département de l’Agriculture du gouvernement de l’Ontario à Plantagenet.
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L’an 1971 fut une année occupée tant du côté professionnel que familial par mon mariage avec Micheline Quenneville de Field, Ont., de notre union, nous avons eu 3 enfants et 6 petits-enfants âgés de 7 à 19 ans.
(photo famillial lors de leur 40e anniversaire de mariage)
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J’ai travaillé à plusieurs endroits dans la province de l’Ontario : Sault Ste-Marie, Sudbury, North Bay, Plantagenet et Alfred avant de prendre ma retraite du Ministère de l’Agriculture de L’Ontario après presque 30 ans comme agronome.
À ma retraite du gouvernement de L’Ontario, j’ai occupé le poste de secrétaire-général de l’Union des Cultivateurs Franco-Ontarien pour quelques années.
Micheline et moi avons toujours été très impliqués dans notre paroisse, communauté et dans le milieu agricole et rural (ricochet de ma profession d’agronome de comté/régional). J’ai été membre actif d’un grand nombre de mouvements, clubs et associations tel que comités liturgiques, et pastorales, Club Richelieu North Bay, Club Optimiste Alfred, Chevalier de Colomb (3ième et 4ième), gérant baseball / hockey mineur et combien d’autres.
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Présentement, je suis à la retraite du gouvernement de l’Ontario mais je travaille à temps partiel toujours dans le milieu agricole et environnemental pour la ville d’Ottawa et le bassin versant de la Conservation de la Nation Sud.
Je gère aussi notre ferme agricole en grande culture de presque 300 acres. Micheline travaille à temps partiel comme préposée aux services à la clientèle au Ministère de l’Agriculture et Alimentation de l’Ontario. Il y a toujours du temps précieux passé avec les petits-enfants.
Je suis devenu cursilliste au mois d’avril 1997
et Micheline en mai de la même année.
Nous étions impliqués dans différents mouvements pastorales et liturgiques avant 1997, mais le mouvement Cursillo fut un tremplin afin de mieux faire connaître le message du Seigneur dans ma famille, ma paroisse et ma communauté.
II ne faut jamais oublier que le mouvement cursillo n’est qu’une autre facette de ma mission de mon quotidien.
C’est en approfondissant la connaissance de soi, la connaissance des autres et la connaissance de Dieu que je suis capable de transmettre l’AMOUR du Seigneur par l’entremise de ces trois composantes tout en gardant concrètement les deux pieds sur terre.
Ce sont de beaux énoncés, mais un questionnement m’habitait depuis plusieurs années soit : Qu’est-ce que le Seigneur s’attend de moi et est-ce que je réponds à ses attentes… Pas facile de trouver la réponse dans le tourbillon de mon quotidien.
Donc, au début des années ʹ90, même avant de devenir cursilliste, je contemplais le diaconat permanent comme une avenue possible pour satisfaire et répondre à mes attentes et questionnements.
Dans mon village, il y avait déjà un diacre permanent qui était pour moi un modèle qui m’interpellait et semblait être tellement heureux à accomplir son rôle de diacre.
Nous sommes en janvier 1990, la vie est belle, mon emploi est valorisant, nous avons de bons amis, nous avons trois beaux enfants de 8 à 16 ans, nous nous pensions à l’abri des épreuves, les enfants étaient impliqués dans plusieurs activités, etc.
J’avais déjà fait des démarches auprès de l’Archidiocèse d’Ottawa pour être accepté à l’année de discernement au diaconat permanent.
Tout se déroule bien mais voilà que la vie parfois, selon la volonté de Dieu le Père, nous force à réfléchir plus longuement sur notre mission humaine.
Micheline, mon épouse, souffre depuis quelque temps avec la maladie de Raynaud qui démontre en ce moment-là des signes inquiétants.
C’est une maladie de la famille d’arthrite, qui empêche le flux sanguin de se rendre aux extrémités du corps tel que doigts et orteils.
C’est une maladie très douloureuse qui cause des ulcères aux doigts et orteils et dans certain cas, cela peut conduire à la gangrène comme fut le cas pour Micheline.
C’est le début d’une période difficile pour Micheline qui fut hospitalisé pour une période de neuf semaines incapable même de voir à ses besoins personnels.
Le train-train de la famille chavire du jour au lendemain. Il ne faut pas oublié, quand une personne souffre, c’est toute la famille qui en souffre
Durant ces neuf semaines, je fais de mon mieux pour continuer le train de vie régulier de notre petite famille en jonglant avec mon travail, hockey et autres activités sportives, scolaires, sociales des enfants, visites de Micheline à l’hôpital, etc.
Heureusement, ma belle maman qui était veuve est venue à la maison porter main forte pour quelques semaines.
Même si nous n’étions pas cursilliste à ce moment, nous avons reçu beaucoup de support moral des membres de notre communauté.
À la fin du séjour à l’hôpital, Micheline revient au foyer familial incapable de fonctionner normalement à cause de la gangrène à ses doigts et pendant presqu’un an, des personnes en soins à domicile et médicales venaient à la maison régulièrement pour changer ses pansements et aider à l’entretien ménager.
C’est en 1998 que j’ai débuté mon année de discernement et mes trois années de formation pour m’emmener au diaconat permanent le 29 sept. 2002.
C’est quatre années furent une belle expérience pour moi et Micheline (il était fortement suggéré que les épouses suivent les mêmes cours de formation que leur mari à l’exception des devoirs et projets).
Cela fut des années de réflexion et d’approfondissement afin de bien comprendre ce que le Seigneur s’attend de nous.
Le tout début de ma mission diaconale, cela ressemblait à mon entrée sur le marché du travail après mon université… tu apprends vite qu’il y a deux mondes bien différents entre les études et formation versus la réalité de la vie.
Comme le dit la réflexion : ‘tout ce que je sais, c’est que je ne sais rien!’
Et me voilà pour servir comme diacre permanent.
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Mon mandat principal se situe dans les paroisses de Lefaivre et d’Alfred, au niveau de la pastorale du baptême.
C’est une pastorale d’accueil pour les parents/personnes qui se cherchent en dedans de notre société centrée sur le matérialisme et l’individualisme.
C’est toujours une joie pour moi de rencontrer et préparer ces couples qui demandent le baptême de leur enfant et de les faire cheminer à partir de là où ils sont.
Je crois qu’il est important de bien accueillir ces personnes qui demandent la continuité de cet héritage spirituel qu’ils ont reçu de leurs parents et grands-parents.
J’aide aussi aux activités des paroisses selon les besoins tel que adaces, funérailles, mariages, etc.
Il n’est pas toujours facile de réconcilier le trépied du cursillo soit : prière-étude-action avec le tra-la-la de son quotidien.
Il faut faire des choix et parfois mettre des priorités personnelles dans nos engagements de tout genres- familiales, sociales, sportives, culturelles, religieux, diaconales, etc. Il ne faut pas toujours mettre le cursillo en premier mais plutôt l’intégré dans notre vie.
Depuis bientôt vingt ans que Micheline et moi sommes cursillistes.
Ce cheminement dans le mouvement nous a aidés à grandir spirituellement et intérieurement.
Et cela, encore plus intensément pendant nos trois années de responsables de la communauté l’Envol d’Alfred.
Voir à la coordination d’une communauté, préparation d’ultreyas et sessions de prières fut des expériences inoubliables.
L’appui, l’aide aux différents projets et l’amour gratuit reçu de la communauté nous donnait des ailes pour aller plus loin. Micheline, de par ses connaissances en informatique, aime beaucoup animer les enseignements par son et images.
Individuellement, Micheline et moi avons été demandés de présenter plusieurs rollos soit comme membres d’équipes et d’avoir été choisi pour être recteur, rectrice ainsi qu’assistant-recteur et assistante-rectrice.
Nous avons aussi travaillé à l’organisation de quelques mini-cursillos qui ont eu lieu à Alfred.
Notre contribution même si minime soit-elle nous fait grandir comme dit si bien l’expression ‘fleurir là où nous sommes planté’.
Pour moi, le mouvement cursillo et ma pastorale diaconale se complémente l’un et l’autre. L’AMOUR de Dieu et par ricochet mon prochain est le lien commun dans mes engagements diaconales et cursillistes.
Cela ressemble au domaine de la science soit la physique qui démontre que pour chaque action il y a une réaction.
Pour moi, il suffit de rester soi-même et de savoir apprécier la joie de servir dans ces deux milieux de bénévolat complémentaire-cursillo et diaconat.
Dans le mouvement cursilliste, c’est surtout en participant aux ultréyas de ma communauté de l’Envol d’Alfred que je reconnais la présence du Seigneur dans ma vie que je retrouve par l’entremise des témoignages et la fraternité des autres cursillistes.
Il n’y a pas seulement le côté fraternel et social dans ce mouvement, je sens la présence de l’Esprit-Saint dans les échanges et enseignements évangéliques et bibliques qui se véhiculent lors des ultreyas.
Il est bien connu que nous avons tous un engagement bien personnel et cette mission change constamment selon les besoins et demandes de notre vie.
Il est impensable de dire que je peux coordonner ma mission de la même manière que l’on planifie un budget qui est basé sur des données précises et concrètes tandis que la vie est changeante et parfois imprévisibles.
Il faut s’adapter et être prêt à changer nos façons de faire tout en gardant le message de Jésus qui est de transmettre l’amour entre nous. Mon rôle de diacre en est un de serviteur répondant aux besoins et attentes des autres et de la communauté.
Tout comme la vie, ce n’est pas toujours un chemin bien droit
mais plutôt possibilités de plusieurs chemins
qui me force constamment à repositionner
ma manière d’accomplir mon rôle de diacre
afin d’être à l’écoute des personnes de mon entourage.
Mon choix d’être cursilliste et diacre sont complémentaire,
c’est par le chemin de la recherche du Christ ressuscité
par l’entremise des autres que je grandis comme Enfant de Dieu.
André Pommainville, diacre permanent,
membre de la communauté de L’Envol d’Alfred.