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La foi en action
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Témoignage d'un(e) cursilliste

Merci à tous ceux qui nous envoient un témoignage!

 

En témoignant de ce que le Seigneur
a fait dans notre vie,
nous contribuons à faire connaître
sa présence et son action
et c'est Lui que nous louons.

 

Christ du cursillo

"Que votre lumière brille!
Qu'elle soit placée sur le boisseau!
Afin que tous ceux qui la voient
rendent gloire à votre Père
qui est dans les cieux."

(Mt 5, 15-16)

 

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Pape Jean-Paul II 1990"Comme Pierre et Jean, les martyrs sont ceux qui aujourd’hui encore disent : « nous ne pouvons pas ne pas dire ce que nous avons vu et entendu ». Leur témoignage – a poursuivi le Pape François – nous donne la force, à nous dont la foi est parfois un peu faible, de témoigner cette foi que nous avons reçu, cette foi qui est le don que le Seigneur donne à tous les peuples »

Pape François

Yolande St-Jean

_____________

Cursilliste
de
St-Félicien

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Je vis l’expérience du Cursillo depuis 33 ans.

Je suis Yolande St-Jean.
Je demeure à St-Félicien depuis sept ans.
Mon mari était Benoît Mailloux qui est décédé le 8 août 2004 à Coaticook lors du congrès Cursilliste de Sherbrooke.
Je n’ai pas eu la chance d’être mère.
J’ai fait 42 ans d’entretien ménager comme profession.

Je vis l’expérience du Cursillo depuis 33 ans.
Je suis toujours active à chaque semaine.
Je ne manque pas de Clausura et tout ce qui est ressourcement.
Quand j’ai vécu mon Cursillo en février 1983, je me cherchais et je me questionnais.
Une voisine venait de vivre l’expérience et une transformation chez elle et son mari m’a interpellée.
Je leur ai demandé ce qu’il fallait faire pour adhérer à ce mouvement.
Nous avons, Benoît et moi, signé et quelque mois plus tard, nous avons vécu ces jours
qui ont transformé ma vie.
Ce fut un virage total vers ce nouveau sentier qui dure depuis.

Avant, je priais et j’allais à la messe mais je me suis plongée dans la Parole qui est devenue une démarche quotidienne.
Ces écrits ont réchauffé mes convictions, je m’y abreuve et réfère ce qui m’aide à mieux vivre.
Une phrase me revient souvent :
¨LE CHRIST COMPTE SUR TOI ET TOI TU PEUX T’APPUYER SUR LUI ¨ en lui demandant : Seigneur, que veux-tu que je fasse ???

Je demeurais à St-Hyacinthe au moment de mon Cursillo.
J’ai été animatrice dans tous les comités, responsable de la communauté St-Augustin, rolliste trois fois, régional et rectrice.
J’ai vécu des moments privilégiés dans ce groupe.
J’ai aussi représenté le diocèse pour la préparation d’Ultreya 1995 avec les diocèses de Nicolet et Sherbrooke.

Agir sur des comités est une richesse qui ne se mesure pas.
Découvrir les talents dans le groupe, la complicité, la générosité, le partage et l’amour pour le mouvement.
Constater la force du coude à coude et du don de soi afin que la fête soit joyeuse, harmonieuse et devienne une réussite (aujourd’hui, on dirait que le party lève).

Depuis quelque temps, mon engagement se résume à peu de chose.
Je monte la salle pour l’ultreya à chaque semaine.
Avec l’âge, mes capacités diminuent pour aider.

Au Cursillo, j’ai été responsable de la communauté de Roberval.
À mon arrivée à St-Félicien, je me suis également impliquée au Cursillo
comme animatrice spirituelle.
J’ai fait l'équipe sur le 133e Cursillo.

Mes implications dans mon milieu

En 2000, je suis revenue dans ma région à Roberval où j’ai été marguillère pendant trois ans.
J’ai tendu la main à une famille qui n’avait pas les ressources pour se payer une femme de ménage.
Je me rendais utile à eux une dizaine d’heures semaine.
Ce fut une façon de m’impliquer dans mon milieu et de m’intégrer dans ma nouvelle ville. Ce service, je l’ai rendu pendant quelques années.

Mes autres implications dans mon milieu : je sers la messe et lors des funérailles,
je suis ministre de communion.

Je fais du bénévolat afin de donner du temps et de l’amour.
J’ai un autre engagement qui me plaît avec la chorale du ¨BEL ÂGE¨.
Deux fois l’an, nous sommes une quarantaine de personnes qui pratiquons des chansons d’autrefois.
Pendant huit à dix semaines, nous réchauffons les cœurs en visitant des résidences de personnes âgées et en fredonnant des chants afin d’enjoliver leurs après-midis.

Semer de la joie, éveiller des souvenirs, voir un éclair de bonheur dans les visages
et les applaudissements deviennent notre récompense.

Le bénévolat qui me tient le plus à cœur est celui où je m’active depuis sept ans auprès de personnes en perte de mémoire et aux facultés affaiblies au CHSLD.
J’ai même suivi quelques heures de cours qui m’ont permis d’être plus à l’écoute des besoins et surtout de ne pas m’accaparer de leur état.
Tout en marchant pour me rendre à cette résidence, je demande au Seigneur de passer devant et de préparer le sol dans lequel j’aurai à semer de la joie, de la paix et de l’amour.

Tous les mercredis matin, je vais offrir de la crème à main aux femmes et hommes, vernir les ongles des dames en leur disant que c’est gratuit.
«Bonjour madame, je viens rajeunir vos ongles, ils sont fanés».
Si elle me répond : «Ça ne me le dit pas», je lui réponds que je me reprendrai.
Je change de chambre et je reviens plus tard; souvent je réussis à accomplir le service sans insister. J’enlève le vernis, lave les mains et leur demande de choisir une couleur en la pointant car j’ai un bel assortiment.
Je vis un moment qui ne reviendra pas.
Si la personne s’exprime, je lui demande si elle a eu des enfants.
Quand la tristesse est lourde et les propos incohérents, je chante et si j’entends :
«Je la sais! Je la sais!», je m’arrête et lui dis : «C’est à votre tour».
Si quelques mots viennent, voilà ma récompense de l’avant-midi.
Dans leur délire, elles mélangent la réalité et le passé; je me fais sécurisante.
Je pose ma main sur la sienne en disant que la guerre et les conflits sont loin d’ici.
Ce n’est pas nécessairement vrai mais j’essaie de faire dériver la conversation.
Plusieurs ne parlent plus et la plupart sont en fauteuil roulant et en contention.
Ce n’est pas magique; ces personnes, je les aime comme elles sont.
Leur histoire est une histoire sacrée (psaume 139).
Avec respect et délicatesse, j’écoute et sèche des larmes.
Je vis un moment qui est différent avec chacun.

Le Seigneur se sert de mes mains pour cajoler, apaiser, calmer et servir.
Par-dessus tout, profiter de la vie, dire MERCI pour ce que je suis et tenter d’être meilleure car il y a toujours place à amélioration.
Me rappeler que le moment est unique et ne pas anticiper.
Je donne de l’amour et de l’attention et j’en reçois beaucoup.

Faire du bénévolat me permet de briser l’isolement et semer du bonheur et de la joie.

Apprécier d’être en santé, donner de mon temps et découvrir des capacités insoupçonnées en me souvenant que chaque geste posé pour aider l’un ou l’autre de ces petits qui sont mes frères et sœurs.

Le Seigneur nous dit : «C’est à moi que vous l’avez fait» (Mathieu 5, 25).
En m’appuyant sur cette parole, mon salaire devient un sourire et un merci.
Le centuple m’est accordé dans mon quotidien.


Je conclus en disant que ce défi dans lequel je m’investis à fond
devient pour moi le trépied du Cursillo :
PRIÈRE, ÉTUDE, ACTION.
N.B. : Bénévolat : Signifie Bien vouloir MERCI !


Yolande St-Jean