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Marie-Rose Durocher est née Eulalie Durocher, le 6 octobre 1811 à Saint-Antoine-sur-Richelieu.
Son père, Olivier Durocher, est né en 1771 et décédé en 1859. C'était un riche cultivateur qui avait fait ses études classiques.
Sa mère, Geneviève Durocher, est née le 10 novembre 1768 et décédée en 1830.
Elle a reçu une formation des plus soignées chez les Ursulines de Québec..
Geneviève et Olivier se sont mariés le 24 janvier 1794.
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Eulalie est la dixième de onze enfants dont 3 moururent en bas âge.
Ses frères, Théophile et Eusèbe, ont accédé à la prêtrise et l'une de ses soeurs, Séraphine, devint religieuse de la Congrégation Notre-Dame.
Eulalie reçoit sa première éducation de sa mère qui fut une élève des Ursulines de Québec. Elle fréquentera durant deux ans le pensionnat de Saint-Denys-sur-Richelieu tenu par les religieuses de la Congrégation Notre-Dame.
Des problèmes de santé l’empêchent de poursuivre ses études.
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En 1827, Eulalie entre au pensionnat des soeurs de la Congrégation Notre-Dame à Montréal.
Cependant après deux ans d'études, à cause de sa santé, elle est contrainte d'abandonner et revint à la maison.
Une grande épreuve est survenue pour Eulalie; sa mère décède alors qu’elle avait 18 ans. Après la mort de sa mère, son frère Théophile qui est prêtre-curé à Beloeil, invite son père et Eulalie à habiter au presbytère.
De 1831 à 1843, Eulalie devient gouvernante et hôtesse du presbytère de la paroisse Saint-Mathieu. Elle accueillera les prêtres en repos et fera du bénévolat dans la paroisse et la société.
Elle se lie d’amitié avec Mélodie Dufresne.
Ensemble, elles visitent les démunis, enseignent le catéchisme aux enfants, organisent les célébrations religieuses, forment et entraînent des bénévoles dans des actions de soutien aux familles et aux enfants.
En 1841, c’est l’arrivée des Oblats de Marie-Immaculée à Saint-Hilaire.
Eulalie se joint à eux dans leur mission d’évangélisation et fonde
« l’Association des Enfants de Marie ».
Son séjour à Beloeil sera pour Eulalie une étape primordiale dans sa vie.
Elle réalisera le manque de moyens qu’il y a dans notre pays relativement à l’instruction religieuse, le manque d’écoles, particulièrement pour les filles.
Le désir de la vie religieuse habite Eulalie et elle veut faire des actions concrètes notamment bâtir de petits couvents dans les paroisses.
Après entente avec Mgr Bourget, Eulalie accepte de se joindre à une communauté de religieuses qui viendront de Marseille en France.
Le projet est annulé, les religieuses ne peuvent plus venir au Canada.
Mgr Bourget connaissant les aptitudes et la détermination d’Eulalie Durocher
lui demande de fonder sa propre communauté à la paroisse Saint-Antoine de Longueuil.
Le 23 octobre 1843, Eulalie et sa compagne Mélodie Dufresne rejoignent Henriette Céré qui enseigne dans l’école de la Fabrique à Longueuil et ensemble, sous la gouverne d’Eulalie, elles élaborent de grands projets.
Le 28 février 1844, Mgr Bourget présida la célébration de la prise d’habit des trois femmes.
Eulalie devint sœur Marie-Rose dans la communauté qui adopta le nom et les constitutions des Sœurs des Saints-Noms de Jésus et de Marie de Marseille.
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Une maison leur est donnée par le curé Moïse Brassard et c’est ce qui deviendra le berceau d’une nouvelle communauté qui portera le nom de:
« Congrégation des Sœurs des Saints Noms de Jésus et de Marie ».
Aujourd’hui la maison porte le nom " Maison Marie-Rose Durocher".
La tâche est grande pour sœur Marie-Rose, elle élabore l’initiation à la vie religieuse,
et en même temps, elle met en marche son projet d’éducation.
Le tout est parsemé de difficultés : pauvreté, critiques et incompréhensions.
Une foi profonde les anime et c’est ça qui assure la base solide de leur Institut.
Mère Marie -Rose recrute des femmes de talent et elle s’occupe de leur formation.
Elle demande la collaboration des « Frères des Écoles Chrétiennes » et des « Oblats » qui lui offrent une grande collaboration sur le plan pédagogique et religieux pour offrir le meilleur à ses élèves.
De 1843 à 1849, Mère Marie-Rose a fondé quatre maisons de son vivant :
Les couvents de Longueuil, de Beloeil,
de Saint-Lin et Saint-Timothée.
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Mère Marie-Rose assumera la direction de la jeune congrégation jusqu’à sa mort.
Celle-ci comprenait 39 religieuses oeuvrant auprès de 384 élèves.
Elle décéda le 6 octobre 1849 de causes naturelles et repose dans la chapelle Marie-Rose, à la cathédrale Saint-Antoine-de-Padoue de Longueuil.
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En 1859, la communauté s’est répandue aux États-Unis, d’abord dans l’État de l’Orégon
où douze religieuses sur 72 sont parties œuvrer auprès des canadiens-français qui s’y trouvaient.
Rapidement, de nouvelles fondations prennent naissance :
en 1964 en Ontario,
en 1865 à New-York,
en 1868 en Californie
et en 1874 au Manitoba.
Par la suite on part en mission :
en 1931 au Lesotho en Afrique,
de 1931 à 1940 au Japon,
en 1962, au Brésil
et au Pérou,
de 1970 à 1972,
au Cameroun
et en 1975 à Haïti.
En juin 2015, la Congrégation comptait 846 religieuses, 610 personnes associées,
13 laïques consacrées et quelques coopérantes rattachées à une province
ou au secteur-missions.
Au Québec, en juin 2015, on compte 249 religieuses, 84 associées et 7 laïques consacrées.
Marie-Rose Durocher
est béatifiée
par le pape Jean-Paul II
le 23 mai 1982.
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Déclarer Marie-Rose bienheureuse,
C’était allumer une « flamme d’espérance »
Pour le monde entier.
C’était raviver l’image d’une femme aimée de Dieu
Qui s’est complètement engagée
Dans une spiritualité concrète de l’amour.
C’était mettre en lumière les traits
D’une personne pleinement réalisée,
Capable de discernement et de courage audacieux.
C’était affirmer l’authenticité s
D’un charisme et d’une mission
Appelés à transformer la société du temps.
C’était reconnaître la valeur d’un héritage
Qui s’exprime encore aujourd’hui
À travers des réseaux de solidarité et d’interdépendance