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Frédéric Jansoone est né le 19 novembre 1838 à Ghyvelde en région Nord-Pas-de Calais-Picardie en France.
Issu d'une famille très catholique, il fut baptisé sous les prénoms Frédéric Cornil.
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Frédéric est le fils de Pierre Jansoone
et de Marie-Isabelle Bollengier.
Il fréquente l'école de son village natal et par la suite le collège D’Hazebourk et l’Institut Notre-Dame-des-Dunes de Dunkerque, ayant pour idéal de devenir religieux.
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À 19 ans, après la mort de son père, il dut quitter ses études pour venir en aide à sa famille qui était dans le besoin.
Il a travaillé comme commis-voyageur pour un négociant d’étoffes durant sept ans.
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À 26 ans, en 1864, sa mère décède et Frédéric retourne poursuivre ses études dans le but de se consacrer à Dieu.
Il entre au noviciat Damiens, chez les Frères Mineurs
(Les Franciscains).
Il est entièrement satisfait de la vie spirituelle qui se vit
et qui répond à ses besoins.
L’école de Saint-François d’Assise deviendra son guide jusqu’à sa mort.
Il complète ses études de philosophie et de théologie.
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Frédéric est ordonné prêtre le 17 août 1870 à Bourges, .
En France, il exerce son ministère en tant qu’aumônier militaire durant la guerre franco-prussienne de 1870.
Il participe à la fondation du couvent de Bordeaux et deviendra sous-maître des novices, directeur du Tiers-Ordre et de la Revue franciscaine à Paris.
Le père Frédéric a un ardent désir: "Aller œuvrer au pays de Jésus".
Le Père Frédéric devient un fin diplomate, un habile bâtisseur et un prédicateur d’exception.
À 39 ans, le 3 avril 1878, il est élu vicaire custodial
( la Custodie de Terre Sainte est une institution catholique, tenue par les Frères Mineurs fransciscains qui étaient alors au nombre de 350 religieux).
Ils sont responsables des intérêts de l'Église catholique en Terre sainte, notamment de la garde des Lieux saints de Jérusalem et ce depuis le XIIIe siècle.
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Le Père Frédéric inaugurera le chemin de croix qui avait été interrompu depuis 1621 sur la Via Dolorosa à travers les rues de Jéruzalem.
Cette tradition est encore à la "une" de nos jours.
Il prêchera lui-même, à plusieurs reprises, le chemin de croix du vendredi-saint.
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Il fait construire à Bethléem l’église paroissiale de Sainte-Catherine qui est attenante à la basilique de la Nativité.
Les lieux saints ont des besoins flagrants sur le plan économique et c’est alors que le Père Frédéric devient mendiant pour la Terre Sainte.
Il va en France et au Canada demander de l’aide .
C’est donc en 1881 que le Père Frédéric fait un premier voyage au Canada.
Il reçoit un accueil chaleureux, si bien qu’il décide de s’établir en terre canadienne
et plus spécifiquement à Trois-Rivières au Québec.
Le 14 juin 1888, il est accueilli par Mgr Laflèche.
Le 22 juin, il participe à l’inauguration officielle du Sanctuaire du Cap dédié à Notre-Dame du Rosaire.
C’est lui qui fera l’homélie et lors de cette même cérémonie, il fut l’un des trois témoins du Prodige des yeux de la statue de la Vierge qui s’ouvrirent durant une dizaine de minutes.
Huit jours plus tard, le 30 juin 1888, le curé Luc Désilets décède; c'est lui qui dirigeait l’œuvre de pèlerinage du sanctuaire et il dira du Père Frédéric:
« Vous nous avez envoyé un saint; un saint et un religieux d'une puissance extraordinaire.
On se le dispute littéralement. Les malades le cherchent et le suivent partout. C'est un homme de Dieu. Plus on voit cet homme de près, plus on le vénère et on l'admire. Si vous voyez ses supérieurs, vous pouvez les assurer qu'il vit comme un saint. Il faut vivre avec cet homme extraordinaire pour voir ce qu'il y a en lui de vertu, d'intelligence, de cœur et de noblesse. »
(Luc Désilets - Curé, 1881)
Le Père Frédéric
accepte de poursuivre l'œuvre
du curé Luc Désilets
et devient le premier directeur
des pèlerinages jusqu’en 1902.
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Le Père Frédéric met sur pied le Commissariat de Terre Sainte à Trois-Rivières et en fait l’inauguration le 12 octobre 1889.
Il s'employa à recueillir des aumônes pour soutenir les œuvres de Palestine.
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En 1892, il fonde la revue
« Les Annales du Très Saint Rosaire ».
Aujourd’hui elle porte le nom de
« Revue Notre-Dame-du-Cap ».
Publication mensuelle.
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En 1893, le Père Frédéric suggère par lettre aux « Oblats de Marie Immaculée »
de devenir les gardiens du Sanctuaire du Cap.
En 1902, ce projet se concrétisa et les Oblats devinrent les Gardiens du sanctuaire et le sont encore de nos jours.
Le Père Frédéric fait ériger trois chemins de croix dont les stations reproduisent les distances exactes de celui de Jéruzalem:
en 1895 au calvaire de Saint-Élie-de-Caxton, en Mauricie
En 1896, au Sanctuaire Notre-Dame-du-Cap à Trois-Rivières
ainsi qu'au Sanctuaire de la Réparation à Montréal.
En 1900, il fonde une autre revue « La Revue eucharistique ».
C’est le 20 avril 1900 que Mgr F.X. Cloutier proclame le Sanctuaire lieu de pèlerinage diocésain et nomme le Père Frédéric directeur des pèlerinages jusqu'en 1914.
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Il jouera un rôle important dans le développement du culte marial au Québec.
Il multiplie des tournées de prédications de la parole de Dieu
et s’adonne à diverses tâches :
visites de fondations de l’ordre Franciscain,
fondations,
publications,
catéchèses etc.
Toutes ses activités ne l’empêchèrent pas de maintenir
un esprit de prière et de pénitence.
Le Père Frédéric meurt d’un cancer d’estomac le 4 août 1916
à l’âge de 77 ans.
Son corps repose dans la chapelle Saint-Antoine
à Trois-Rivières.
Dès son décès, les fidèles ne cessent de réclamer un procès de canonisation.
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Plus de 500 faveurs ont été obtenues par son intercession.
Le « Bon père Frédéric »,
comme on l’appelait au Québec,
a été béatifié par le pape Jean-Paul II
le 25 septembre 1988.
Au Canada, on célèbre sa fête liturgique le 5 août.