La foi en action > Modèle de la semaine > Liste des modèles en archive
Élodie Paradis est née le 12 mai 1840, dans le village de L’Acadie au Québec.
Elle est la fille de Joseph Paradis et d' Émilie Grégoire.
La famille se compose de six enfants dont une fille et cinq garçons.
__________________________________________________________________________
En 1845, la famille s’installe dans le rang de la Tortue
à St-Philippe-de-Laprairie.
Le père loue un moulin, scie du bois et carde de la laine.
En 1849, à neuf ans, la famille d'Élodie déménage à Napierville.
Joseph, son père, s’exile en Californie pour devenir chercheur d’or.
Élodie entre au pensionnat des sœurs de la Congrégation de Notre-Dame à Laprairie pour quelques mois.
__________________________________________________________________________
À 14 ans, en 1854, le père Camille Lefebvre lui parle de la famille de Sainte-Croix et elle se joint aussitôt aux Sœurs marianites de Sainte-Croix de Saint-Laurent où elle débute son noviciat.
Son père, de retour de la Californie, tente de la ramener à la maison mais en vain.
Elle insiste pour rester se sentant appelée à la vie religieuse.
Elle portera le nom de sœur Marie-de-Sainte-Léonie.
__________________________________________________________________________
À 16 ans, elle enseigne à Sainte-Scholastique et le 22 août 1857, elle prononce ses vœux.
Sœur Marie-de-Sainte-Léonie poursuit l’enseignement et devient secrétaire de la Supérieure à Varennes.
__________________________________________________________________________
En 1862, elle part pour New-York où sa communauté dirige un orphelinat, un ouvroir et une école pour les enfants pauvres de la paroisse St-Vincent de Paul.
En 1870, elle est envoyée en Indiana pour enseigner le français
et les travaux à l’aiguille aux sœurs qui se destinent
à l’enseignement.
À l’automne de 1874, sœur Marie-de-Sainte-Léonie quitte l’Indiana et obtient une affectation à Memramcook, au Nouveau-Brunswick.
Elle prend charge de l’équipe des religieuses et des jeunes Acadiennes
qui assument les travaux domestiques au collège Saint-Joseph
alors dirigé par le Père Camille Lefebvre, c.s.c.
Ce dernier est celui qui l'avait convaincu de sa vocation alors qu'il était à St-Laurent au Québec.
__________________________________________________________________________
Elle devient auxiliaire et collaboratrice des pères de Sainte-Croix dans l’œuvre d’éducation auprès des jeunes Acadiens.
Soeur Marie-Léonie constate le faible niveau d’instruction des Acadiens et l’absence d’établissement pour accueillir les filles aspirant à la vie religieuse.
Elle réalise qu’une nouvelle vocation vient de naître en elle.
C'est vraiment un projet de Dieu.
Le 26 août 1877, Sœur Marie-Léonie devient directrice et accueillera quatorze Acadiennes dans l’ouvroir (lieu réservé pour l’apprentissage de la couture, la broderie, le tissage ou l’art culinaire) et les 14 filles endosseront toutes un habit particulier.
Trois ans plus tard, le chapitre général des pères Sainte-Croix accepte l’idée d’une nouvelle fondation qui portera le nom "Institut des Petites Sœurs de la Sainte-Famille".
De l’avis du père Alfred-Valère Roy, successeur du père Lefebvre, l’action de ce dernier et de la fondatrice a contribué à sauver la nationalité acadienne menacée et vouée à l’anglification aussi bien par les Irlandais catholiques que par les protestants.
Mère Léonie est donc nommée supérieure de la nouvelle Institution.
Elle tentera à plusieurs reprises d'obtenir de l'évêque de Saint-Jean, Mgr Sweeny, la reconnaissance de cette institution.
En 1895, Mère Léonie apprend que l'évêque de Sherbrooke, au Québec, Mgr Paul Larocque est à la recherche de personnel domestique pour son séminaire
et ce dernier accepte de recevoir dans son diocèse la Maison-Mère et le noviciat des Petites Soeurs.
C'est donc après avoir passé 21 ans en Acadie que la fondatrice et ses compagnes déménagent au 10 de la rue Peel à Sherbrooke.
Le 26 janvier 1896, l'évêque de Sherbrooke accorde l'approbation canonique, qui deviendra une reconnaissance officielle de l'Église.
__________________________________________________________________________
Mère Léonie s'applique à écrire la règle de vie de son institut.
Elle leur donne une formation intellectuelle en poursuivant leur formation humaine et spirituelle.
En 1912, Mère Léonie aura présidé 38 fondations au Québec, au Nouveau-Brunswick, en Ontario et aux États-Unies et l'institut comptait 635 membres.
Mère Marie-Léonie est décédée le 3 mai 1912.
Elle est reconnue comme une Femme de cœur et d'une vie exemplaire;
on lui attribue très tôt plusieurs guérisons.
__________________________________________________________________________
Élodie Paradis a été béatifiée à Montréal le 11 septembre 1984 lors de la visite du pape Jean-Paul II au Canada.
Par sa béatification, mère Marie-Léonie a été proclamée modèle de vie évangélique
et intercesseur auprès de Dieu.
Un culte public est donc autorisé.
La fête liturgique de mère Marie-Léonie est fixée au 4 mai.
C’est aux Archives du Centre Marie-Léonie (Sherbrooke, Québec), que l’on trouve l’essentiel de la documentation concernant mère Marie-Léonie.
L’œuvre de la communauté qu’elle a fondée a fait l’objet,
en 1979, d’un film intitulé "les Servantes du bon Dieu",
réalisé par Diane Létourneau que l'on peut visionner
sur "You Tube".
Les "Petites Sœurs de la Sainte-Famille"
compte 2000 soeurs depuis sa fondation.
" En 2016, elles sont au nombre de 790
réparties entre leur Maison-Mère à Sherbrooke,
le Canada, les États-Unis et le Honduras.
Elles sont fidèles à leur mission
de service aux prêtres
(confection d'habits religieux, cuisine,
buanderie, imprimerie etc. etc.