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Catherine de Longpré est née le 3 mai 1632
à Saint-Sauveur-le-Vicomte en basse Normandie (Manche).
Son père Jacques Symon, sieur de Longpré, est avocat de profession.
Sa mère Françoise Jourdan, appartenait à deux familles nobles de la région de Cherbourg.
Catherine est la troisième d'une famille de cinq enfants, dont un garçon et trois filles.
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À l’âge de 2 ans environ, elle fut confiée à ses grands-parents maternels, Jean et Renée Jourdan.
Le grand-père était considéré comme un grand homme de bien et de vertu.
Sa grand-mère initie Catherine à la charité et vit en contact avec les pauvres et les malades.
Elle n’a que trois ans lorsqu’elle demande à un père Jésuite, ami de la famille, ce qu’il faut pour plaire à Dieu. Celui-ci lui montre un malade en lui expliquant que c’est en acceptant sa maladie qu’il fait la volonté de Dieu. C’est ce qui marquera sa vie et sera sa motivation constante.
À 12 ans, le 7 octobre 1644, elle entre au monastère des Augustines de Bayeux où elle retrouve sa sœur Françoise.
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Deux ans plus tard, le 24 octobre 1646, elle prend l’habit religieux .
Elle sera désormais appelée Marie-Catherine de Saint-Augustin.
Entre-temps, la supérieure fondatrice de l'Hôtel-Dieu de Québec, Mère Marie Guénet de Saint-Ignace, s'éteint à trente-six ans et les Hospitalières de Québec demandent du renfort.
Sœur Catherine n'a que quinze ans et pourtant elle et sa sœur Françoise s'offrent pour aller en Canada.
Son père s'objectant, Françoise retire sa demande mais Catherine redouble de ferveur et il consent à la laisser partir.
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A Nantes, le 4 mai 1648, le lendemain de ses seize ans, Catherine fait profession solennelle devant le Père Vimont jésuite. Ils retourneront en Nouvelle-France avec trois religieuses comme missionnaires.
À 16 ans, le 31 mai 1648, elle quitte la France pour le Canada à bord du navire
«Le Cardinal».
La traversée est pénible et longue, elle dure 3 mois.
La maladie en fait périr plusieurs.
Sœur Marie-Catherine se signala, et la charité ne lui permettant pas de se ménager ;
elle est atteinte de la peste elle-même, maladie incurable.
Cependant Dieu la veut au Canada.
Il mourut quantité de personnes, le Capitaine de la Flotte fut de ce nombre et ce fut par miracle que notre Sœur Marie-Catherine fut guérie.
À cette époque, Québec n’est qu’un petit bourg au sein de la barbarie.
Catherine descend dans un Hôtel-Dieu qui ressemble " plutôt à une cabane qu’à un hôpital".
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Historique de l'Hôtel-Dieu
Le 1er août 1639, trois Augustines provenant de l'Hôtel-Dieu de Dieppe en France débarquent à Québec.
Munies d'une charte de Louis XIII autorisant leur établissement, elles viennent réaliser
le projet de la duchesse d'Aiguillon, nièce du Cardinal de Richelieu, soit celui d'ouvrir
un hôpital en Nouvelle-France.
Installé sur le même site et administré par les Augustines jusqu'en 1962,
l'Hôtel-Dieu de Québec a inauguré l'hospitalisation non seulement au Canada, mais dans toute l'Amérique du Nord.
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Arrivé à Québec le 19 août suivant, elle se met courageusement à l’œuvre, partage les durs travaux de ses devancières et apprend les langues indiennes.
Elle manifeste vite de bonnes qualités d’infirmière et fait montre d’un sens pratique remarquable.
Elle est aimée de tous.
Elle exerce au sein de la Communauté les fonctions d’économe, de maîtresse des novices et de directrice générale de l’hôpital entièrement dévouée à la cause des malades et des plus démunis.
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Et quelle atmosphère dans le pays !
Les Iroquois massacrent les Hurons, martyrisent les missionnaires, brûlent les habitations et menacent de ruiner la colonie
Bientôt mère Catherine se taille une réputation de religieuse exemplaire : on la voit comme un trésor, on l’aime, on lui trouve un naturel accompli.
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On la voit tour à tour Infirmière, économe, , première hospitalière (1663), maîtresse des novices (1665) directrice de l'Hôtel-Dieu de Québec.
Marie-Catherine de Saint-Augustin se voue entièrement aux malades et aux gens appauvris.
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Elle consacrera sa vie au service des autres, manifestant une charité exemplaire.
Elle accomplit donc au Canada une mission apostolique de grande importance au service de ce nouveau pays qu’elle a adopté avec beaucoup d’ardeur et d’amour.
Elle s’éteint le 8 mai 1668 à l’Hôtel-Dieu de Québec à l’âge de 36 ans de la tuberculose. Pour avoir offert sa vie pour l’Église et le salut de la Nouvelle-France, Marie-Catherine de Saint-Augustin est considérée co-fondatrice de l’Église du Canada.
La cause poursuit lentement son chemin puisque c’est seulement en 1980 qu’elle est portée à Rome.
Le 9 juin 1984, l’Église proclame l’héroïcité des vertus de Catherine de Saint-Augustin et elle est reconnue
« Vénérable » par Rome.
Le 23 avril 1989, le pape Jean Paul II
l’a proclamée
« Bienheureuse ».
Elle est fêtée le 8 mai.