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Helder Ressoa Câmara est né le 7 février 1909 à Fontaleza au Brésil.
Son père est Joäo Câmara Filho, journaliste, comptable et critique de Théâtre.
Sa mère, Adelaïde Pessoa, est institutrice .
Helder est le douzième d’une famille de 13 enfants.
Cinq enfants seraient décédés suite à une épidémie de diphtérie.
Il débute ses études en 1918 au petit séminaire de Fortaleza et continuera ses études
au grand séminaire dès 1923.
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Le 15 août 1931,Helder est ordonné prêtre à Fortaleza.
Fontaleza est la cinquième plus grande ville du Brésil;
elle est la capitale du Cesarä dans la région du Nord-est et compte 2,500,000 habitants
Le 3 mars 1952, Dom Helder est nommé évêque de Sarde et coadjuteur du cardinal Jaime de Barros.
Le 20 avril 1952, devenu archevêque de Rio Janeiro,
il milite alors en faveur des droits de l’homme au Brésil
et devient une des figures dominantes de la
« Théologie de la libération ».
Cet organisme est un courant de pensée théologique chrétienne venu d’Amérique latine, suivi d’un mouvement socio-politique, visant à rendre dignité et espoir aux pauvres et aux exclus en les libérant d’intolérables conditions de vie.
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Dom Helder inaugure un projet de logement pour les habitants des favelas et met en place une campagne permanente de charité pour les nécessiteux.
Il acquiert très tôt une renommée internationale au titre: "Évêque des bidonvilles ".
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Dom Helder trouve son inspiration spirituelle dans des groupes qui s’identifient dans l’expérience de la pauvreté, en l'occurance des prêtres ouvriers français qui cherchent à attirer la classe ouvrière à l’Église en gagnant leur vie dans des usines.
Avec d’autres ecclésiastiques de son époque, Dom Helder adopte une spiritualité de la pauvreté et cherche littéralement à vivre comme les pauvres.
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En 1955, Dom Helder est un des principaux acteurs à la création du Conseil épiscopal d’Amérique latine (CELAM), organisme qui regroupe depuis 1955 l’ensemble des évêques catholiques de l’Amérique latine et des Caraïbes.
Ensemble, ils définissent leurs orientations pastorales.
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Dom Helder est une grande figure de Vatican II.
Il prône avec succès la défense des pauvres.
Il souligne avec insistance les injustices de l’économie mondiale par le dialogue entre les pays pauvres et par la coopération internationale pour le développement.
Il est très près de Mgr. Giovanni Batista MONTINI qui deviendra le pape Paul VI.
Le 12 mars 1964, Dom Helder est promu archevêque d’Olimda et de Recife, dans le Nord-est, une des régions les plus pauvres du Brésil.
À peine nommé, il quitte son palais épiscopal et s’installe dans une maison au cœur des bidonvilles, derrière une modeste église.
En 1963 et 1964, la politique brésilienne devient extrêmement polarisée entre la droite et la gauche et Dom Helder s’oriente davantage vers la gauche.
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Il s’oppose à la « Dictature des généraux »: ce régime en est un de dictature qui débuta en mars 1964 et qui dura jusqu’en 1985 où l’armée brésilienne prend les commandes du pays.
Il est alors marginalisé par l’épiscopat brésilien.
Ceci n'arrêtera pas Dom Helder. Il entreprend une série de conférences en Europe et dénonce la situation de pauvreté en allant au-delà des questions brésiliennes pour devenir un porte-parole du monde sous-développé. Quel courage!
Sa renommée lui vaut le titre honorifique de docteur « Honoris Causa » dans plusieurs universités, notamment: en 1970 à l’Université de Louvain, en 1974 à Chicago, en 1975 à Amsterdam, et en 1977 à Uppsala en Suède.
En 1977, Dom Helder participe à la "Conférence des évêques d’Amérique latine" sur le thème de la non-violence.
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En 1979, le pape Jean-Paul II rend hommage à Dom Helder lors d’un voyage au Brésil.
Dans ses allocutions et interventions, Dom Helder tente de demeurer neutre. Lors de ses prises de positions, il prône toujours la paix à l’instar de Ganghi et de Martin Luther King.
La peur et la haine suscitées par la Guerre froide empêchent l'état et même l'Église de considérer souhaitable la politique pacifique de Dom Helder.
Les officiers en viennent à le traiter de « communiste » et le surnomme « l’évêque rouge » et l’armée déclenche une grande répression et adapte la ligne dure contre l’Église.
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En 1984, à l'âge de 75 ans, Dom Helder offre sa démission au pape.
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L'année suivante, le pape nomme Dom José Cardoso Sobrinho au siège d’Olinda et Récife pour succéder à Dom Camara.
Ce dernier est mécontent du choix du pape mais demeure dans le silence.
Le successeur se charge de démanteler toute l’action pastorale libérationniste, fermant notamment l’institut de théologie de Récife et le séminaire régional.
Il renvoie les prêtres étrangers dans leur pays et abandonne les avancées de la Commission "Justice et Paix".
Dom Helder demeure fidèle au Saint-Siège et ne commentera aucun de ces démantèlements.
Dom Helder est décédé le 27 août 1999.
Le lendemain, ses obsèques ont été célébrées en la cathédrale d’Olinda.
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Un héritage sauvegardé malgré tout!
Dans la mouvence de reconnaître le travail de Dom Helder
et dans le but d'établir la continuité de son oeuvre, d'intenses travaux diocésains sont en marche afin de
demander au Vatican la béatification de Dom Helder Câmara.
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Le 29 avril 2014, Mgr Fernando Saburido, l’archevêque brésilien d’Olinda et de Recife, en poste depuis mai 2000, envoya à Rome une demande d’ouverture du procès en béatification de Dom Helder Camara.
Il y souligne l’importance et l’influence de Dom Helder toujours présentes au sein de l’Église et de la société .
Le 28 juillet 2013, le procès en béatification de Dom Helder s'est ouvert dans le diocèse de Recife, à l'occasion des Journées Mondiales de la Jeunesse réunies au Brésil.
Helder Camâra est donc considéré par l'Église catholique comme:
«SERVITEUR DE DIEU».
À l'issue de cette phase diocésaine du procès, l'évêque Fernando Saburido a demandé,
en mai 2014 que la cause en béatification de Dom Helder Camara soit ouverte à Rome.
Il écrit notamment que " Dom Helder a été, et est un grand exemple pour les gens qu’il a encouragés à vivre l'Évangile ".
CITATIONS DE DOM HELDER
"Les chrétiens sont comme les autres citoyens.
Ils n’ont pas la formule magique, ils cherchent".
"Les laïcs aussi sont l’Église. Ils ont une mission à remplir.
Une mission propre, irremplaçable, pas de substitution,
ni provisoire parce qu’il y a moins de prêtres
et en attendant qu’il y en ait de nouveau davantage".
"Je me demande quand elle [l’Eglise] va commencer
à ne pas arriver toujours en retard".
"Nous devons aider à libérer le pape,
à libérer les évêques,
à libérer l’Eglise du Christ".
L’Eglise est dans le monde,
elle n’a jamais été sur une autre planète pas même
quand elle se croyait en dehors du monde ou au-dessus".
DOM HELDER CÂMARA