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Madeleine Delbrêl est née le 24 octobre 1904
à Missidan en Dordogne.
Elle est la fille unique d’un couple mal assorti qui se sépare
en 1936.
Son père, Jules Delbrêl d’origine ouvrière, a travaillé comme cheminot et est devenu cadre aux chemins de fer.
Sa mère, Lucille, est issue d’une famille bourgeoise.
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À 12 ans, Madeleine fait sa première communion mais sans lendemain.
Elle vit dans un milieu athée.
Un ami de la famille, le docteur Armaingaud « disciple de Littre » athée convaincu, visitait la famille.
Son entourage et ce docteur ont eu une influence sur sa façon de penser.
Elle connaîtra une enfance itinérante à cause du métier de son père car ils étaient obligés de déménager fréquemment.
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À 16 ans, Madeleine arrive à Paris. Là, elle fréquente des milieux intellectuels athées et s’adonne à la poésie et à la musique.
Elle étudie les lettres à la Sorbonne et proclamera son athéisme dans un texte intitulé « Dieu est mort…vive la mort ».
Dans ce texte, elle écrira trois pages où elle pointera l'absurdité de l'existence humaine fuyant la réalité : la mort est le point final.
Elle reçoit le prix Sully-Prudhomme de l’Académie Française pour ses poèmes.
À 22 ans, à un bal de finissant, elle fait la connaissance d’un garçon brillant.
Un an plus tard, alors qu’elle est considérée comme fiancé au jeune Bordelais,
Jean Maydieu, ce dernier s’éloigne brusquement d’elle et entre chez les Dominicains.
Cet événement marqua Madeleine et fit en sorte qu’elle ne se mariera jamais.
À Paris, Madeleine rencontre un groupe de jeunes chrétiens plein d’entrain et elle se laisse séduire par ses jeunes.
Elle en vient alors à s’interroger sur Dieu et est en quête de vérité. Ceci la taraude car un grand nombre de ses camarades se disent chrétiens et en vivent.
Sa formation chrétienne est alors très mince se limitant aux seules notions de catéchisme qu'elle a vite rejetées.
Elle se met alors en recherche par la lecture et la prière. C’est là que Dieu l’a interpellée. Cette intimité avec Dieu sera comme un éblouissement, une transfiguration qui durera toute sa vie.
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Tout au long de son cheminement, elle fait la rencontre de l’abbé Jacques Lorenzo de sa paroisse Saint Dominique d’Évry. Il devient alors son guide spirituel.
À 20 ans, le 29 mars 1924, elle se convertit et songe à enter au Carmel.
Elle constate que ce n’est pas là que Dieu l’appelle mais plutôt à servir dans la cité.
Elle s’implique d'abord à fond dans le scoutisme.
Une fois par semaine, elle se réunit avec des cheftaines-scouts pour méditer sur l’Évangile.
En 1930, Madeleine songe à un projet de vie commune axé sur les pauvres.
Elle réunit alors un groupe d’une dizaine de femmes pour étudier les écritures saintes
et les méditer.
Plusieurs sont désireuses de mener une vie en commun dans la contemplation.
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En 1933, avec deux amies Hélène et Suzanne, elles s’installent dans une petite ville ouvrière Ivry-sur-Seine située dans un quartier ouvrier.
C'est le début de ce qu'on appellera plus tard les "Equipes Madeleine Delbrêl".
En ignorant ce qu’elles trouveront à cet endroit,
elles constatent la grande pauvreté et la misère liée à la crise économique et sociale des années trente ainsi qu'une déchristianisation profonde.
Madeleine se sent envoyée vers ce monde et y demeurera jusqu’à sa mort.
Elles vivent comme des laïcs mais entièrement données à Dieu et parallèlement, Madeleine débute des études d’assistance sociale.
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Madeleine et ses deux amies créent de petites équipes de quelques personnes, laïques et célibataires. Vivant en communauté, elles mettent tout en commun.
Elles se montrent accueillantes à tous et attentives plus spécialement aux plus démunis.
Ces petites équipes reproduisent la première communauté de "La Charité de Jésus".
Aujourd'hui, "Les Equipes Madeleine Delbrêl" sont implantées en monde rural, en banlieue parisienne, dans le bassin lorrain, en Côte d'Ivoire, en Algérie et à Paris.
Ces groupes sont axés vers une vie évangélique et vers le service en paroisse.
En 1936, Madeleine obtient son diplôme et un poste comme assistante sociale paroissiale à Saint Jean-Baptiste d’Ivry.
En 1939, Madeleine Delbrêl obtient un travail à la mairie d’Ivry-sur-Seine, qui est une ville « rouge » dirigée par un maire athée et communiste notamment Georges Marrane.
Elle se confronte alors avec la théorie de Karl Marx populaire dans ce milieu, n’hésitant pas à annoncer l’Évangile
à contre-courant.
Elle développe des actions collectives en vue de faire évoluer les politique sociales.
Elle vit sa mission en conformité avec les gens de la rue, les pauvres et même les incroyants.
Elle collabore avec les autorités municipales tout en gardant l’entière liberté de parole qui la caractérise.
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Elle donnera des cours de formation aux futurs prêtres du séminaire de Lisieux relativement aux travail en milieux ouvriers.
On dira que Madeleine est la soeur aînée des prêtres-ouvriers.
Elle a réalisé leur idéal de témoigner du Christ en travaillant au milieu des ouvriers et dans la rue.
Le 13 octobre 1964, on la trouve inanimée à sa table de travail.
Elle est décédée subitement d'un accident vasculaire cérébral .
Elle n'avait que 60 ans.
Ses écrits manifestent des talents poétiques et surtout une profonde vie mystique.
Pour certains, elle demeure l’une des personnalités spirituelles les plus importantes
du XXe siècle.
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La cause de béatification de Madeleine Delbrêl a été introduite en 1990 à Rome.
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"Les équipes Madeleine Delbrêl" sont de petits groupes de quelques personnes, laïques, célibataires, vivant en communauté. Accueillantes à tous et attentives aux plus démunis, elles travaillent et mettent tout en commun.
Ces petites équipes reproduisent la première communauté de "La Charité de Jésus" créée par Madeleine Delbrêl et ses deux amies.
Aujourd'hui, ces équipes sont implantées en monde rural, en banlieue parisienne, dans le bassin lorrain, en Côte d'Ivoire, en Algérie et à Paris.
Coordonnées: Equipes Madeleine Delbrêl, 11, Rue Raspail à Ivry.
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L'association des Amis de Madeleine Delbrêl fut créée en 1966 et a pour objet d'aider à faire connaître et à diffuser la pensée et les oeuvres de Madeleine Delbrêl.
Elle provoque, aide et encourage toute manifestation dans ce sens.
C'est cette association qui est à l'origine de "l'Année Madeleine Delbrêl" en préparation au centenaire de sa naissance.
L'association compte aujourd'hui 500 membres en France et à l'étranger.
Elle a son siège dans la Maison de Madeleine au 11, rue Raspail à, 94200 Ivry-sur-Seine.
- La question des prêtres-ouvriers,
la leçon d'Ivry.
- La femme, le prêtre et Dieu
- au coeur du mystère de l'Église
- Athéismes et évangélisation
- La sainteté des gens ordinaires
- Le service social entre personne
et société Profession assistante sociale
- Le Moine et le Nagneau
- Humour dans l'amour. Méditations et fantaisies
- S'unir au Christ en plein monde
- Eblouie par Dieu
- Eucharistie et discernement
- Madeleine Delbrêl, genèse d'une spiritualité
- Madeleine Delbrêl, connue et inconnue
- Madeleine Delbrêl, Rues des villes, chemins de Dieu
- Prier 15 jours avec Madeleine Delbrêl de Bernard Pitaud
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QUELQUES CITATIONS DE MADELEINE DELBRÊL
- Notre foi devrait faire de nous les plus contemporains de tous les hommes
- Nous ne pouvons pas donner la foi, mais nous pouvons nous donner ;
la foi a mis Dieu en nous, nous pouvons le donner en même temps que nous
- Mon Dieu, si vous êtes partout, comment se fait-il que je sois si souvent ailleurs ?
- Prier, ce n'est pas être intelligent, c'est être là.
- Pour trouver Dieu, il faut savoir qu'il est partout; si tu vas au fond de toi, tu trouves Dieu lui-même.
- Les distractions deviennent "prières" quand on pense à elles avec Dieu. Lutter contre elles, c'est parfois se distraire davantage.
- Le Saint-Esprit monte et descend. Ne bloque pas l'ascenseur.
- Pense que tu as raison, ne le crois pas.
- Apprends l'art de la guerre sur toi; sur les autres l'art de la paix.
- Si ta voix est un clairon, ton frère haïra la musique.
- Dieu ne nous demande pas de l'aimer à notre manière, mais à la sienne.
- Rentre tes angles: tu te cogneras moins.
- Fais avec tout ce qui fait du bien à tous, plutôt que de faire mieux
ce qui ne ferait du bien qu'à toi.
- N'allez pas au travail comme à une corvée, alors que vous pouvez et devez en faire une prière.
- La vie commune est faite de petits pardons et donc de petits oublis.
- Nous autres gens de la rue, croyons de toutes nos forces
que ce monde où Dieu nous a mis est pour nous le lieu de notre sainteté.
- Il n'y a pas de solitude sans silence.
- Le silence, c'est quelque fois se taire, c'est toujours écouter.
- Une absence de bruit qui serait vide de notre attention à la parole de Dieu ne serait pas silence.
-Une journée pleine de bruit , et pleine de voix peut être une journée de silence si le bruit devient pour nous un écho de la présence de Dieu, si les voix sont pour nous messages et sollicitation de Dieu.
- Le silence est charité et vérité.