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Un modèle de foi en action
Prophètes de notre temps !
...tantôt de grands noms
connus mondialement,
tantôt des témoins
qui rayonnent
dans un milieu donné.
Chacun à sa manière
nous interpelle
comme un reflet du Christ.
Chacun nous invite à répondre
à l'amour que Dieu nous porte
en nous mettant
au service des autres.
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Dr. Albert Schweitzer
1875-1965
Médecin, philosophe,
musicien,
évrivain et théologien.
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Avec Hélène, son épouse et sa fille Rhena,
ils ont consacré leur vie en Afrique
pour soigner des lépreux et des miséreux.
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"Je suis tellement rempli de reconnaissance pour ce qui m’a été donné dans ma vie; je veux continuer ma vie
comme avant car j’ai marché instinctivement "
Albert Schweitzer (86 ans)
Brève biographie d'Albert Schweitzer
Albert SCHWEITZER est né le 14 janvier 1875 à Kayserberg (Haut-Rhin) en Alsace alors annexée par l’Allemagne.
Il est donc de nationalité allemande.
Il vécut son enfance à Gunsbach où son père Charles Schweitzer était pasteur et instituteur.
Albert reçut son éducation au presbytère Gunsbach.
Ceci implique qu’il avait à parcourir 3 kilomètres pour ses déplacements dans la belle nature alsacienne.
Un jour, alors qu’il s’apprêtait à tirer des oiseaux avec une fronde, il entendit dans le ciel le gazouillis harmonieux des oiseaux et le son des cloches de l’Église.
Cette proximité avec la nature lui accorda une grande paix.
En 1885, à 10 ans, il débute des études secondaires au Lycée Mulhouse et ce pour 8 années. Il habitait chez son oncle Louis qui avait une discipline rigoureuse mais les résultats furent satisfaisants.
À 15 ans, Albert joue sur l’orgue à 3 claviers et 62 jeux à l’église Ste-Étienne.
Son professeur se nomme Eugène Münch.
À l'âge de16 ans, il donne son premier concert .
Il deviendra l’élève et l’ami du célèbre musicien Charles-Marie Widor.
Plus tard, à l'âge de 18 ans, il entreprend des études en théologie, en philosophie et en musique subséquemment aux Universités de Strasbourg, Berlin et même à la Sorbonne à Paris.
C'est le 2 août 1889, qu'il obtient un doctorat en philosophie et en théologie.
ll fut vicaire à l’église Saint-Nicolas de Strasbourg.
De 1902 à 1912, Albert Schweitzer fut professeur à la faculté de théologie protestante à Strasbourg.
À l'âge de 30 ans, il fit un retour à l’Université de Strasbourg pour étudier la médecine afin de répondre à une vocation d’évangélisation. Il est un adepte de la « Société des missions évangéliques de Paris », association protestante créée en 1822.
Hélène Bresslau, épouse d'Albert Schweitzer
Hélène Bresslau est née le 25 janvier 1879 à Berlin.
Elle est allemande et de famille juive.
Son père est Harry Bresslau et sa mère Caroline Isay.
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En 1890, à l’âge de 11 ans, le père d’Hélène, Harry Bresslau qui est historien, occupera la chaire d’histoire à l’Université de Strasbourg où s'installe la famille..
Hélène enseigne à l’orphelinat de Strasbourg.
C’est là qu’elle rencontre Albert Schweitzer.
Le 18 juin 1912, Albert Schweitzer et Hélène Bresslau unissent leur vie dans le mariage.
Installation à Lambaréné - camp de détention - naissance de Rhena
Albert obtint son doctorat en médecine et décida de partir pour la région du Haut-Ogoué au Gabon (colonie française depuis 1910).
Avant de quitter, le Dr. Schweitzer s’occupera personnellement du financement de ce projet par la vente de ses publications en trois langues et par des concerts qu’il donnera pour financer sa cause.
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A 38 ans, le 13 avril 1913, accompagné de son épouse Hélène,
ils débarquent et s’installent à Lambaréné.
Son premier cabinet médical est un poulailler.
La société des missions lui offre un bâtiment lequel deviendra un dispensaire qui se transformera plus tard en hôpital.
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En 1914, la guerre se déclare et le Dr. Schweitzer étant d'origine allemande devient un suspect. Il reçoit l’ordre de rentrer en France où il sera placé comme prisonnier des autorités françaises.
Au printemps 1918, il est placé dans le camp St-Rémi-de-Provence réservé aux alsaciens.
Le 14 janvier 1919, Hélène donne naissance à leur unique fille qui portera le nom de Rhena.
Trois ans plus tard, Hélène connaît les premières manifestations de la tuberculose.
Retour en Afrique
Le 21 février 1924, le Dr Schweitzer retourne seul en Afrique car son épouse Hélène et sa fille Rhéna trouvaient le climat insoutenable, il restèrent donc en Europe.
En arrivant,le docteur retrouve Lambaréné en ruine.
Lentement, on reconstruit et la médecine de brousse recommence.
On constate que le tout devient inadéquat.
Puis, le Dr. Schweitzer trouve un terrain à 3 km plus loin.
On défriche d’abord un chemin pour s’y rendre et un nouvel hôpital de 200 lits voit le jour.
Il est alors supporté par deux collègues de Strasbourg.
Après 4 années de labeur, il retourne en Europe rejoindre sa femme et sa fille Rhéna.
Le 27 janvier 1927, on inaugure un hôpital à quelques kilomètres de la station missionnaire d’Andendé où il avait en 1913, débuté avec son épouse son activité médicale.
Cette nouvelle implantation répond à sa volonté de disposer de la place nécessaire à la bonne organisation de son hôpital et à son souhait de développer une œuvre qu’il définit comme entièrement indépendante et autonome. On ne reçoit aucune subvention, que ce soit d'une société de mission ou du gouvernement.
Après dix ans, Schweitzer agrandit à nouveau son hôpital et remplace en même temps les pilotis en bois par des piliers en brique fabriqués sur place.
Sur les nouveaux piliers, il note les noms de ses aides, du gouverneur de la colonie et des missionnaires qui ont collaboré à cette mission.
Pendant toute sa vie, il ne s’arrêtera jamais de construire et d’agrandir son hôpital.
En 1928, il construira une maison à Gunsbach, pour se reposer lors de ses séjours en Europe.
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Rhena Schweitzer
En 1939, Rhena , la fille des Schweitzer,
épousera Jean Eckert.
Cette union durera jusqu’en 1950. Elle aura un fils qu'elle nommera Philippe.
Plus tard elle épousera le Dr David Miller en "seconde noce"
et aura 3 autres enfants et huit petits-enfants.
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Rhéna Schweitzer-Miller alla aux Etats-Unis en 1972 pour recevoir le prix de la fondation Goethe qui avait attribué un prix et une médaille d'or à son père pour son oeuvre.
Le Dr Miller et Rhena travaillèrent ensemble en Inde, au Bengladesh, au Sud-Vietnam, en Ethiopie et en Egypte dans des projets de médecine préventive, puis au Yémen (1979-1983) pour une assistance médicale, au Pakistan pour s’occuper des réfugiés en provenance d’Afghanistan, enfin à Haïti en 1988.
Après le décès de David Miller en 1997, elle s’installa à Los Angeles auprès de sa fille Christiane Engel.
Elle faisait partie du comité de l’Association internationale pour l’œuvre du Dr Schweitzer, dont le siège est à Gunsbach, en Alsace.
Rhena est décédée dans sa 90ème année et fut inhumée à Lambaréné à côté de ses parents.
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Création du "Village Lumière"
En 1952, Albert Schweitzer fut Lauréat du Prix Nobel de la Paix.
En 1953, il crée « Village Lumière » dans le but d'accueillir les gens malades et leurs familles, des lépreux et leur offrir un lieu de convalescence.
Certains reviendront après 6 mois.
Pour financer une grande partie de sa mission,
le Dr. Schweitzer retourne souvent en Europe pour offrir des concerts d’orgue afin de financer son oeuvre.
Cette oeuvre est toujours vivante.
Depuis 1981, l’hôpital Albert Schweitzer a consolidé les fonctions suivantes :
Les soins ambulatoires et hospitaliers (bloc opératoire et chirurgie,
médecine générale et tropicale, pédiatrie, maternité et gynécologie).
Les consultations médicales et les soins primaires.
Les soins dentaires (clinique dentaire)
Les soins préventifs (protection maternelle et infantile PMI, unité mobile de la clinique dentaire).
Les soins remplis au titre de la solidarité nationale (Village des lépreux, psychiatrie, gériatrie, recherche ...)
Le rôle de développement social (logement du personnel, formation ...)
La recherche (laboratoire de recherche)
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Bibliographie
1898 -Eugène Münch 1857-1898, éd. imprimerie J. Brinkmann, Mulhouse, ·
1899 - Die Religionsphilosophie Kants, éd. J. C. B. Mohr, Freiburg i. B., Leipzig, Tübingen, · 1901 - Das Abendmahl im Zusammenhang mit dem Leben Jesu und der Geschichte der Urchristentums, éd. J. C. Mohr, Tübingen,
1906· Von Reimarus zu Wrede paru en 1913 en édition revue et augmentée sous le titre Geschichte der Leben-Jesu-Forschung ·
1905 - Jean-Sébastien Bach Le musicien-poète, éd. Breitkopf & Härtel, Leipzig, ·
1909 - Règles internationales pour la construction des orgues, Strasbourg, ·
1913 - Die psychiatrische Beurteilung Jesu: Darstellung und Kritik, éd. J. C. Mohr, Tübingen, 192 - À l'orée de la forêt vierge, éd. Librairie évangélique, Strasbourg, ;
rééd. Albin Michel, 1995
1924 - Nouvelles de Lambaréné – Du printemps à l’automne , éd. Librairie évangélique, Strasbourg, 1925 ·
1926 - Souvenirs de mon enfance, éd. de la Concorde, Lausanne, ·
1936 - Les grands penseurs de l'Inde, éd. Payot, Paris, ·
1941 - Histoires de la forêt vierge, éd. Payot, Paris, ·
1950 - Goethe L’homme et l’œuvre, Saison d’Alsace no 1 – 1950, Strasbourg, ·
1952 - Le pélican du Dr Schweitzer, éd. Sun, Paris, ·
1958 - Paix ou guerre atomique, éd. Albin Michel, Paris, ·
1960 - Souvenirs de mon enfance, éd. Albin Michel, Paris, ·
1960 - Ma vie et ma pensée, éd. Albin Michel, Paris, ·
1961 - Le secret historique de la vie de Jésus (traduction de Geschichte der Leben-Jesu-Forschung par Annie Anex-Heimbrod), éd. Albin Michel, Paris, ·
1962 - La mystique de l'apôtre Paul (traduction de l'allemand par Marcelle Guéritot), éd. Albin Michel, Paris, ·
1963 - Histoire de mon Pélican, éd. Albin Michel, Paris, ·
La civilisation et l’éthique (traduction de l'allemand par Madeleine Horst), éd. Alsatia, · La 1976 - paix par le respect de la vie (traduction de l'allemand par Madeleine Horst), éd. De la Nuée Bleue, 1979 ·
1996 - Conversations sur le nouveau testament, éd. Brepols, Paris, ·
1995 - Humanisme et mystique, éd. Albin Michel, . (ISBN 978-2-226-07893-3) ·
1995 - Vivre, éd. Albin Michel, . (ISBN 978-2-226-07752-3) ·
2009 - Agir, Éditions Ampelos, ,
Retour vers le Père
Le 1er juin 1957, Hélène Schweitzer s’éteint à Zurich.
Ses cendres seront déposées à Lambarée.
Le 4 septembre 1965, à 90 ans,
Albert Schweitzer s’est éteint à Lambaréné
et ses cendres seront déposées à Lambaréné.
Fixé dans un des lieux les plus reculés de l'Afrique
il décide d'y mourir
loin de sa patrie et de sa famille :
"Je vous appartiens, dit-il aux Gabonais,
jusqu'à mon dernier souffle."
L’oeuvre de sa vie perdure, continuant à accueillir et soigner les malades de Lambaréné
et de ses environs.