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Pedro Opéka est né le 29 juin 1948 à San Martin, en banlieue de Buenos Aires, en Argentine.
Sa famille, d’origine Slovène, s'est retrouvée dans l’obligation de fuir la Yougoslavie au temps du Maréchal Tito.
Les parents de Pedro ont eu 8 enfants, et son père était entrepreneur en bâtiment.
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Dès l’âge de 8 ans, Pédro accompagne son père sur les chantiers et se familiarise avec le métier de maçon.
Comme la plupart des enfants argentins, il aime passionnément le football et veut devenir professionnel de ce sport.
Il est confronté à un choix difficile à faire et il décide d'offrir sa vie pour les plus démunis comme prêtre et ainsi faire grandir le royaume de Dieu.
En 1963, à l’âge de 15 ans, il débute des études au séminaire chez les Lazaristes, communauté fondée en 1625 par saint Vincent de Paul, et présente à Madagascar depuis 1648.
En 1968, Pédro Opéka accomplit une formation à Ljublana en Slovénie yougoslave, la terre de ses parents.
Par la suite, il poursuit des études à Paris, à la faculté catholique et, suite à une rencontre avec la communauté de Taizé, il voyage dans toute l’Europe.
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En 1970, à 22 ans, il débute une expérience nouvelle à Madagascar comme missionnaire et travaille dans des paroisses lazaristes.
Il oeuvre dans une des régions où habitent les plus démunis, et son travail consiste à aider les paysans, à améliorer leur culture et créer des groupes de villageois et de jeunes, dans le but de les aider à prendre en main leur avenir.
Le 28 septembre 1975, il est ordonné prêtre à Buenos Aires et nommé curé à Vangaindrano, dans une paroisse rurale.
En 1989, il est nommé directeur d’un séminaire à Antananarivo ou Tannarive, la capitale de Madagascar.
En arrivant sur les lieux à Tannarive, il constate l’effroyable réalité d’une population de milliers de personnes qui vivent de la pire des misères, enfants abandonnés sur les trottoirs et sur les marchés, vivant d’ordures provenant du dépotoir.
Sa réaction spontanée en est une de révolte.
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Sans tarder, dans une cabane de fortune érigée en carton et en plastique, il rassemble quelques-uns de ces miséreux qui désirent améliorer leur sort et sortir de cette misère.
Il leur propose une réaction immédiate afin de tenter le tout pour le tout pour se sortir de cette situation insupportable qui dure déjà depuis trop longtemps.
C’est dans ce lieu de fortune où se trouve la fameuse cabane de carton et de plastique que naquit, dès décembre 1989, l’association Akamasoa (en malgache) et en français (les bons amis).
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La mission Akamasoa du Père Pedro Opéka qui a débuté en 1989 est une œuvre pour la réhabilitation humaine et la réinsertion économique et sociale des familles démunies.
Son but premier est de redonner de l’espoir et de la dignité aux exclus, notamment:
- un logement décent qu’elles contribuent à édifier;
- la scolarisation obligatoire des enfants;
- un travail rémunéré.
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En plus de 20 ans, l’association Akamasoa a:
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Akamasoa est entourée d’une équipe de 412 collaborateurs
(professeurs, ingénieurs, docteurs, sages-femmes, infirmiers, assistantes sociales), tous malgaches.
Plus de 16 000 personnes vivent et habitent dans les villages d’Akamasoa.
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Cette association humanitaire s’autofinance en partie par le travail des carrières et des produits artisanaux, cependant, elle a besoin d’une aide extérieure pour poursuivre son action et faire vivre ces familles.
Le père Pedro se bat pour financer tout ça dans le seul but de contrer la misère.
Il voyage à travers le monde pour susciter des dons et donne de multiples conférences.
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Il y a cinq différents livres traduits en français, italien, slovène et en allemand qui traitent de l’œuvre et de la vie du Père Pédro Opéka ainsi que plusieurs documentaires:
- Les collines du courage;
- Combattant de l'espérance;
- Autobiographie d'un insurgé, éditions J.C. Lattès, 2005;
- Journal de combat, éditions J.C. Lattès, 2008;
-
Kämpfer der Hoffnung, Ullstein Verlag, Berlin, 2007.
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Le père Pédro Opéka a reçu le prix international des mains du Cardinal Nguyen Van Thuan, au Vatican, pour ses actions en faveur des droits de la personne.
En 2010, le gouvernement malgache lui a décerné le rang de commandeur de l’ordre national.
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En 1994, à l'occasion de la sortie du premier ouvrage consacré à l'œuvre du Père Opéka: "Les collines du courage", quelques amis qui s'étaient liés d'amitié avec lui, ont créé une association.
Cette amitié avait pris naissance lors de son séjour à Paris dans les années 70 où il poursuivait ses études et son séminaire.
Désireux d'apporter, à leur mesure, une aide et un soutien moral et financier à l'oeuvre du père Opéka, ils se sont réunis au sein de
l' association AKAMASOA, et ils ont créé leur propre association appelée: "Les Amis du Père Pedro".
« Je suis toujours missionnaire.
Je ne suis pas devenu prêtre pour être fonctionnaire,
mais pour être près des humains,
guérir les pauvres de cette maladie qu’est le désespoir.»
«Beaucoup sont venus ici en disant « resy izahay » (nous sommes vaincus). Je leur ai répondu: « Si vous êtes vaincus,
il n’y a pas de place pour vous ici.
Mais si vous voulez travailler, vous êtes les bienvenus. »
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« Sur ce site d’Andralanitra qui était une décharge, je lis et comprends l’Évangile autrement que dans une maison où il ne manque rien .»
« Bien sûr, je suis allé un peu plus loin dans l’engagement,
mais avec la bénédiction de mes supérieurs, qui au début étaient un peu sceptiques... »
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