Souffle de Vie
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 Présentation 

 Je suis cursilliste  : essence et finalité
 Je pense en "cursilliste"  : mentalité
 J'agis en "cursilliste"  : méthode
 J'invite au Cursillo  : précursillo
 Je persévère dans le Cursillo  : postcursillo
 Je me nourris au Cursillo  : ultreya et groupe
 J'approfondis mon Cursillo  : formation continue
 Je m'engage comme cursilliste  : mission


C'est un feu
que je suis venu apporté sur la terre,
et comme je voudrais qu'il soit
déjà allumé !
Lc 12,49






Présentation

Ce petit livre se veut un manuel pratique et simple pour ta vie et ton engagement dans le Mouvement des Cursillos. Il s'inspire des " Idées fondamentales " du Mouvement qu'il ne prétend ni résumer ni synthétiser.

" Mon souffle de vie " entend uniquement s'inspirer du précieux document qui expose et précise l'héritage reçu des fondateurs. Il y retient librement ce qui peut présenter un intérêt immédiat pour la vie de ceux et celles qui, comme toi, ont fait la fin de semaine et qui veulent y donner suite en fidélité et en vérité.

Vois-le comme un " guide " utile et éclairant pour ta vie de cursilliste d'aujourd'hui. Vois-le comme une " source " de réflexions aidantes pour ton cheminement actuel. Vois-le comme une " invitation " à garder, tout de suite, tout son sens à ta vie et tout son poids à ton engagement.

Qu'il donne à tous le goût progressif d'approfondir la connaissance du Mouvement, individuellement ou en groupe, grâce aux références qui renvoient aux " Idées fondamentales ".

Decolores !
Raymond Barbe, Animateur spirituel


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Je suis cursilliste
Essence et finalité


Je crois fermement que l'Esprit-Saint est le Moteur, le Souffle et l'Inspiration de tout Mouvement qui se dit et se veut d'Église. Il est l'auteur de tous les charismes y compris de celui dont je suis porteur comme cursilliste, à la suite des fondateurs. J'ai donc à coeur de ne pas " éteindre l'Esprit en moi " (I Th 5, 19).

Je considère le Mouvement des Cursillos comme un don particulier que Dieu a fait à l'Église et au monde, et qui répond plus que jamais à un besoin pastoral réel. (81)

Je retiens que l'essentiel du Mouvement est à la fois la conversion personnelle toujours plus poussée, et l'évangélisation multiforme et parfois audacieuse des milieux. (93)

Je n'oublie pas que le Mouvement des Cursillos existe pour évangéliser, et que cette évangélisation commence par moi-même.

Je relis et médite souvent cette définition: " Le Cursillo rend possible l'expérience de ce qu'il y a de fondamental dans la vie chrétienne, aide à découvrir et réaliser la vocation personnelle, favorise la création de noyaux de chrétiens qui seront " ferment d'Évangélisation " dans les milieux. " (111 et cf 114-150)

Je donne de l'importance à chacun des aspect de cette expérience:
  1. rencontrer le Père, pour mieux me rencontrer moi-même;
  2. vivre en amitié avec le Christ;
  3. me faire proche des autres;
  4. m'engager concrètement. (127)
Chaque appel de Dieu prend un style propre, car chaque personne est unique. Le Cursillo m'aide à découvrir ou à consolider ma vocation personnelle.

Il importe que je ne sois pas seul(e), que je fasse partie d'un groupe, pour porter le message de tous côtés (137). L'évangélisation des milieux se fait à la fois par l'action personnelle et par l'action du groupe. (145-146)


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Je pense en cursilliste
Mentalité


Je n'arrête pas de m'évangéliser le coeur, de me convertir moi-même: c'est l'affaire de toute une vie. J'essaie d'" exciter " sans cesse ma faim de Dieu, plutôt que de simplement la " rassasier ". (19)

Comme cursilliste, je n'essaie pas de prouver, de défendre ou d'enseigner quoi que ce soit mais bien plutôt de témoigner avec dynamisme et joie de ce que je reconnais être essentiel dans la vie chrétienne. (20)

Je regarde l'Église comme un Signe du Christ vivant, un milieu de vie et de communion, plutôt que comme une institution priviliégée " pour faire mon salut ". Pour moi, être chrétien(enne), c'est être apôtre: ce qui n'est pas un luxe mais bien une exigence et une conséquence naturelle de mon baptême. (19)

Je ne vois pas le monde comme un ennemi à mépriser mais comme un ensemble de personnes que Dieu aime et veut rencontrer. Pour moi, la foi est davantage une " Vie à vivre " qu'une " vérité à connaître " et à accepter. (20)

Je donne à l'expérience vécue priorité sur la notion apprise. Je veux que tout mon être et mon agir soit " ferment d'Évangile " dans mes milieux de vie et dans les structures qui m'entourent. (20)

Je ne me contente pas d'être " ferment " à l'intérieur de l'Église; je veux l'être aussi au-dehors. Je prends conscience qu'il s'agit moins d'engagements nouveaux à prendre que d'une attitude nouvelle à avoir partout où je suis, vis et travaille. (20)

J'ai sans doute à soigner mon " agir " chrétien, mais davantage encore à creuser et à enraciner mon " être chrétien ". Car si " je SUIS, en profondeur ", je " FERAI tout beaucoup mieux " et mon action gagnera en conviction et en influence. (20)


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J'agis en cursilliste
Méthode


Pour moi, Dieu est un être vivant, une Personne qui m'aime et veut mon bien, comme il aime chacun et veut le bien de tous. (26)

Je me considère comme un être unique, qui a sa propre valeur. J'ai une vocation personnelle spécifique que ma foi baptismale et mon appartenance cursilliste viennent éclairer et dynamiser. (28)

J'ai à dire aux gens, avec ou sans mots, qu'ils sont aimés de Dieu, tels qu'ils sont.

Mon optimisme volontaire et ma vision dynamique de la vie chrétienne ne m'empêchent pas de vouloir bien connaître, expérimentalement, le monde d'aujourd'hui, avec ses problèmes, ses angoisses, ses questions. (34)

Je crois fermement que, même éloigné du Christ et de son Église, les gens sont capables de réelle et profonde conversion, s'ils ont seulement la chance de rencontrer des témoins convaincus et convaincants. (34)

J'ai la certitude qu'il peut arriver encore aujourd'hui ce qui arriva au temps du Christ: les " Samaritaines " et les " Zachée " pourront encore devenir des témoins et des apôtres dynamiques du Christ. (34)

Je développe un " regard évangélique " sur les personnes que je rencontre et sur les réalités actuelles. J'évite les " généralisations hâtives et négatives " qui démobilisent. (41)

Mon option, c'est toujours l'évangélisation des milieux. Pour la réaliser je dois " faire choc " par mon " être " et mon " agir ": par ma conversion, mon témoignage et mon engagement. (51)


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J'invite au Cursillo
Précursillo


J'ai le souci de détecter et de parrainer les personnes que je crois susceptibles de vivre avantageusement la fin de semaine de Curisillo. (218)

Je parraine avec ouverture et discernement: sans discrimination mal inspirée et dans le respect intelligent des personnes comme du charisme et des fins du Mouvement. (219-220)

Dans mon parrainage, j'ai comme cible principale les personnes que je sens en recherche de sens à leur vie et en attente même inconsciente de stimulation pour s'engager activement dans leurs milieux. (229)

Je me soucie de la préparation convenable de ceux ou celles que je parraine afin qu'ils puissent retirer le meilleur profit possible de leur fin de semaine. (230)

Je me fais aussi partie prenante et active avec ma communauté ou mon groupe quand le parrainage est fait communautairement. (233)

Je n'oublie pas les objectifs de cette préparation:

  1. préciser que le Cursillo est une expérience à vivre et non une théorie à assimiler;
  2. susciter une attitude d'écoute et de conversion et aiguiser la soif dans ce sens;
  3. éveiller le désir de la réalisation personnelle humaine et chrétienne. (231)
J'assure cette préparation, par la prière humble et soutenue, par le témoignage d'une vie centrée sur le Christ et d'un engagement réel, dans le respect de la liberté des personnes: ce qui n'exclut pas une certaine audace et de persuasion de bon goût. (232)

Comme parrain ( ou marraine ), je me dois de:
  1. viser d'abord le bien réel de la personne, sans préjudice pour la finalité du Mouvement;
  2. bien connaître le candidat, par un contact personnel convenable;
  3. disposer le ( ou la ) candidat(e) à l'ouverture, à l'amitié et au changement ainsi qu'à l'insertion dans un noyau de personnes;
  4. l'accompagner encore, après la fin de semaine, de façon opportune, durant un laps de temps raisonnable. (234)
Je souscris volontairement au bienfait de parrainer à la fois plus d'un candidat d'un même milieu pour faciliter l'intégration à une communauté et la formation de noyaux d'action. (228)


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Je persévère dans le Cursillo
Postcursillo


Je vois le postcursillo (ou 4e jour) comme un processus continu de réalisation des trois exigences fondamentales du Mouvement:

  1. ma conversion personnelle;
  2. une vie en communion dans un " noyau chrétien ";
  3. mon engagement dans l'évangélisation des milieux. (445)
J'ai besoin de persévérer dans le Mouvement, pas seulement pour " apprendre plus ", ou pour " faire davantage ", mais surtout pour m'enraciner toujours plus profondément dans mon " être et dans mon agir chrétiens ". Je veux être fidèle à l'ultreya régulière parce qu'elle est un moyen aidant de croissance et de fidélité. (450)

Pour me sentir et me vivre " en fraternité ", et recevoir tout le soutien qui m'est nécessaire, j'ai besoin de partager avec d'autres, à la lumière de l'Évangile, ce que je suis, ce que je vis, et mes engagements concrets dans la mission. (451)

Le postcursillo m'invite à intensifier ma poursuite des objectifs de la " fin de semaine ": rencontre avec moi-même, rencontre avec les autres, rencontre avec Dieu et rencontre avec le monde. (456)

Le 4e jour veut m'aider à préciser ma place dans l'Église et dans le monde et à l'occuper de façon responsable et active. (460)

Je n'ai pas forcément à chercher de nouveaux milieux ou de nouveaux engagements, mais à trouver, voire inventer, les moyens concrets d'évangéliser les milieux où je vis et travaille. (461)

Le Mouvement m'offre deux moyens particulièrement aidants: l'ultreya et la réunion de groupe. " Un chrétien isolé est un chrétien paralysé. " (465)


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Je me nourris au Cursillo
Ultreya et réunion de groupe


J'éprouve le besoin, dans une attitude de franche amitié et un désir de conversion progressive, de me retrouver régulièrement avec d'autres pour un partage de la Parole de Dieu et de mes expériences personnelles de vie. (498)

Ce que je vais chercher à l'ultreya, c'est, dans une atmosphère de joie et de fraternité, un renouvellement de mon élan de fond, un rafraîchissement de mon " souffle de vie ", pour poursuivre résolument ma conversion personnelle et stimuler mon engagement dans mes milieux. (501)

Le but de l'ultreya est finalement de propulser à la mission ceux et celles qui y participent et qui ont envie de témoigner " au large ", du Christ qu'ils ont rencontrés et de ce qui est essentiel dans la vie chrétienne. (502, 503)

Le rôle de l'ultreya n'est pas que de rassembler des amis mais de donner à tous l'ambition de faire de chaque famille, de chauque milieu, de chaque structure, " une petite ultreya ", c'est-à-dire une communauté de foi, d'espérance et d'amour. (504)

Pour que l'ultreya ne devienne pas un " ghetto ", la seule façon d'alimenter sa vitalité est de la vivre dans un réel climat d'ouverture au monde, un climat d'Église. (505)

La célébration de l'Eucharistie n'est pas partie intégrale d'une ultreya. Mais comme l'Eucharistie est la source et le sommet de toute évangélisation et de toute communauté, sa célébration, même occasionnelle, n'est pas sans signification importante dans une ultreya. (506)

L'ultreya me donne l'occasion et le goût d'approfondir la Parole de Dieu, en la confrontant à ma propre vie. (507)

Il n'y a aucune méthode qui soit essentielle à l'ultreya. La meilleure est celle qui permet le mieux de vivre, de partager et de faire croître ce qui a été éveillé durant la fin de semaine du Cursillo. (508)

Je prends conscience que le moment essentiel de l'ultreya, c'est celui où, à partir de la Parole de Dieu proclamée et de questions suggérées, on se retrouve en " petits groupes ". J'y partage mon vécu rejoint et interpellé, dans le seul but de me dire simplement, d'écouter amicalement et de me laisser inviter à faire des pas de plus en plus dans ma propre conversion et dans mon engagement.

Ces moments de partage me donneront peut-être envie, comme le souhaite le Mouvement, de susciter, en-dehors de l'ultreya, des " petits groupes " d'amis, cursillistes ou non, qui seront autant de noyaux de vie chrétienne, de partage de la Parole et d'engagement dans le milieu. " Toute la vie est un vivre-ensemble ", a dit Eduardo Bonnin, l'un de nos fondateurs.

Je donne beaucoup d'importance au " trépied ", non seulement à l'utreya et dans le groupe, mais surtout dans mon quotidien. Je considère " prière, étude et action " comme les trois pôles d'une vie cursilliste équilibrée et harmonieuse, témoignante et engagée. Ces trois dimensions rejoignent d'ailleurs les trois vertus fondamentales de foi, d'espérance et de charité. La plus importante, au dire de saint Paul, étant la charité, il importe que les trois dimensions de notre trépied cursilliste soient chapeautées et vécues dans la fraternité.

J'accepte volontiers de m'impliquer dans ma communauté cursilliste au niveau des divers services: responsabilité de la communauté, animation, accueil, Bible, témoignange. Je collabore, aussi volontiers, avec ceux et celles qui ont acceptés de rendre ces services.


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J'approfondis mon Cursillo
Formation continue


Le Mouvement m'offre des moyens particuliers, outre l'ultreya et la réunion de groupe, pour ma formation continue. Je sais en profiter à mon rythme personnel et selon mes besoins propres.

Parmi ces moyens particuliers, il y a les fins de semaines d'aggiornamento, individuel ou de couple. Il faut aussi mentionner les mini-cursillos de ressourcement offerts ici et là, sporadiquement. Enfin, il y a l'école de formation qui vise à la fois ma formation spirituelle, doctrinale, humaine, sociale et apostolique, afin que je puisse mieux réaliser ma vocation personnelle et ma mission de laïc. (530, 548 à 555)

Le Mouvement vise davantage à " exciter ma faim " qu'à la " satisfaire ". Si ma faim de formation est déjà excitée par le Mouvement et maintenue vivante, je n'hésiterai pas à m'offrir d'autres moyens de formation plus poussée, même auprès d'instances différentes des nôtres, et qui répondent à mes besoins et attentes: autres écoles de formation, services diocésains divers, cours universitaires ou autres, etc...


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Je m'engage comme cursilliste
Mission


Je n'oublie pas que le Cursillo fait de moi un " prophète ", un " évangélisateur des milieux " où je suis et vis. Il importe donc que je ne reste pas refermé sur moi-même ou sur ma communauté, qui d'ailleurs ne doit pas non plus rester repliée sur elle-même. Je suis envoyé(e) au mmonde pour y être " ferment d'Évangile ". Dans ce but, je veux faire preuve d'initiative et d'imaginition créatrice. (504-505)

Mon " 4e jour " ne serait pas tout à fait ce qu'il doit être et mon Cursillo ne porterait pas tous ses fruits, si je ne m'engageaispas effectivement, selon mes moyens, dans le milieu qui est le mien. Et pas seulement à l'intérieur des murs du Mouvement ou de l'Église concrète, mais aussi au-dehors. Je fais mien les mots de saint Paul, mon patron: " Malheur à moi si je n'évangélise pas ! " (ICo, 9,16) Ce qui me donnera élan et goût pour l'engagement, quel qu'il soit, c'est inévitablement ma rencontre personnlle avec le Christ, et ma relation intime et quotidienne avec Lui. Il faut que le Christ compte vraiment POUR MOI, si je veux comprendre et réaliser pleinement ce que j'ai entendu ou dit plus d'une fois: " Le Christ compte sur toi ! -- Et moi, je compte sur lui ! "

Je me rappelle que le Mouvement des Cursillos est un mouvement d'Église et dans l'Église. Il est donc important que je me sente " de l'Église " et que je penses " Église ". Il importe aussi que je connaisse la pastorale de mon Église pour bien y situer mon action, même si celle-ci n'entends pas l'épuiser ni s'y perdre. Je m'engage à collaborer à la pastorale de l'Église, mais dans le domaine particulier de la fermentation des milieux. (630 à 653, 697, 698)

Le Mouvement m'invite à évangéliser de préférence les " milieux décisifs ", là où ça compte, là où les choses se créent, se transmettre et se transforment, là aussi où se produit la rupture entre l'Évangile et la culture. Et j'aime me rappeler que chaque fois qu'humblement j' " humanise " les gens et la société, c'est une porte que j'ouvre à l'évangélisation: " Le Christ divinise tout ce que j'humanise ! " (François Varillon s.j.) (663)

À la suite du Mouvement lui-même, mon engagement cursilliste, auquel je ne peux renoncer sans le trahir, c'est:

  1. de penser et réaliser ma vie et mon action en fonction de la transformation des milieux;
  2. de pousser toujours plus loin la découverte et la réalisation de ma vocation personnelle;
  3. de me convertir de façon continue au point de devenir moi-même un " Évangile vivant " qui imprègne tout ce qu'il touche et rencontre. (665, 699)

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Tiré du volume intitulé :  Mon souffle de vie  de  Raymond Barbe
Animateur spirituel, 2000  -  Mouvement des Cursillos Francophones