Mouvement des Cursillos - Diocèse de Saint-Jérôme
Les voies de Dieu ... Je suis assise devant mon ordinateur dans ma chambre avec vue sur la forêt.
Un cardinal rouge vient se nourrir et me faire une belle révérence, je le salue à mon tour. II partage la mangeoire avec ses amis les chardonnerets jaunes, les mésanges et les sitelles blanches. Merci mon Dieu! J'écoute de la musique de Michel Pepe. J’aime la mélodie, le calme et l'inspiration qu’elle me procure, merci mon Dieu! J’ai l 'opportunité de pouvoir partager avec mes frères et sœurs à n'importe quel moment de ma journée de diverses façons grâce à la technologie, oui fabriquée par les hommes et inspirée par l'Esprit Saint même si bien souvent la personne n'en est pas consciente. Merci mon Dieu!
Je fais partie du 216
ieme
groupe cursillo fait en avril 2016. Je vous explique mon cheminement extraordinaire ! Je vais à l 'église de ma région, St-Colomban, à tous les dimanches ou presque. Plus j'assiste à la messe, plus j’ai envie d'y aller, cela devient essentiel à ma vie. Je me réserve le dimanche matin pour aller rencontrer les paroissiens avec leur sourire et leur accueil et me ressourcer à l' homélie du père Kabwit et Dagenais et aussi accueillir la Parole et l' Eucharistie. Je me sens bien ! Mais un moment donné, via un beau monsieur qui vient parler en avant, d'un groupe qui s'appelle le cursillo. Je l 'écoute attentivement. Ilya une vibration en moi. J'ai le goût d'en connaître plus. Je vais le voir après la messe malgré ma timidité. II m’accueille, me parle des cursillos et j'accepte de prendre le formulaire d'inscription . Merci mon Dieu! J'ai quand même des doutes, des peurs reliées à aller passer une fin de semaine avec des gens que je ne connais pas. En arrivant chez nous, je mets le formulaire dans un tiroir et je n'y retouche pas avant 2 semaines. Je ne l 'oublie pas mais j'ai peur de laisser ma fille (9 ans) 3 nuits, j'ai peur que mon mari ne soit pas capable de se débrouiller, j'ai peur de ne pas être à la hauteur, j'ai peur que mes animaux manquent de soins, j'ai peur que la responsable oublie ma fille après l 'école, j'ai peur de trop m'ennuyer de ma fille, de mon mari, j'ai peur de coucher seule. Je suis un paquet de nerf et je ne sais pas quoi décider. Un dimanche matin, j'ose aller parler au monsieur et à sa femme et je leur dit que je ne sais pas quoi décider ? II m'accueille toujours et me suggère d'aller les rencontrer en prive, j'accepte. Nous discutons calmement chez eux et je me sens écoutée, comprise dans mes peurs, soutenue, le feeling était formidable! Merci mon Dieu!
En sortant, je leur dit que je m'engage à y aller. Je reviens chez moi et les peurs embarquent de nouveau. Je me suis inscrite, j'ai envoyé le formulaire. J'ai hésité jusqu'à la dernière minute quand même. J'avais parlé à ma fille et mon mari pour me faire rassurer mais même avec tout ça, j'avais peur. Je ne comprenais pas ma peur ??? II y avait quelque chose qui me poussait à y aller malgré tout. Merci mon Dieu! J'ai vécu ma fin de semaine. Et tsé le beau monsieur qui donnait les renseignements sur le cursillo et bien je vous le présente c’est Michel et avec sa femme Lise, ils sont devenus mon parrain et ma marraine, les mmmmeilleurs ! Je les aime beaucoup ! Ce qui m'a aidé aussi à y aller c'est que Dieu a mis des gens formidables pour m'accompagner lors de cette fin de semaine. Nous étions 6 personnes de St-Colomban (moi la peureuse, Louise l 'accueillante, Michel mon parrain, Michèle avec le plus beau sourire du monde, Claude le réconfortant, Jean qui dégage une douceur), J'étais bien entourée ! Et les gens du cursillo étaient très gentils ! Merci mon Dieu!
Au retour, je me sens découragée. Je n’ai plus le goût de rien faire. Je pleure souvent. Je me sens impatiente avec mon mari et ma fille, je ne comprends pas pourquoi je suis comme ça ? J'en parle à quelques cursillistes de la fin de semaine et ils me disent de me reposer. Mais je sens toujours cette douleur en moi, ce vide. Alors je me dis que j'ai manqué ma fin de semaine, que j'ai fait quelque chose de pas correct, que je ne suis pas bonne ... Et bien non, Dieu a travaillé en moi sans que je m’en rende compte ... Je suis allée déterrer un secret enfoui en moi, barrer à double tour et jeter en mer avec des briques. Dieu m'a aidé à sortir de ma prison intérieure où j'étais enfermée depuis 20 ans. Après mon cursillo, j'ai parlé avec Louise et j'ai réussi grâce à son écoute, son calme, sa chaleur humaine, son humour, sa simplicité à tout déballer et à voir la lumière du Dieu vivant. J'ai de l'aide de quelques autres cursillistes (Denis et Martine) et mon parrain, ma marraine. Et les Ultreyas m'apportent tellement de soutien, les gens sont formidables ! Je vais à la communauté de Ste-Monique à St-Janvier et la communauté de la Miséricorde à St-Colomban. Merci mon Dieu!
Le cursillo m'a appris qu'il existe des gens remplis de bonté, de tendresse, d'accueil, de joie et d'abandon. J'ai encore du travail à faire, j'ai des habitudes à changer. Je veux retrouver l'estime de moi. Voilà, mes peurs cachaient un lourd secret. Je prends plus de temps avec mon Dieu d'amour qui a toujours marché avec moi et jasé aux travers des gens formidables qu'Il mets sur ma route. Je n'ai plus aucun doute de SA présence dans ma vie. Merci mon Dieu! Décolores Lucie Rompré, cursilliste |