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Message aux cursillistes

Message de Jean-Paul II
aux cursillistes
Lors d'une rencontre avec les responsables italiens du Mouvement, en mai 2002


NOUVEL APPUI AUX CURSILLOS implantés dans plus de 60 pays

Jean-Paul II

 

     Samedi, le 4 mai 2002, le Pape Jean-Paul II a réitéré son appréciation pour le service que les Cursillos rendent à l’Église dans plus de 800 diocèses du monde. «La petite semence jetée en terre d’Espagne, il y a plus de 50 ans maintenant, est devenue un grand arbre riche des fruits de l’Esprit», a-t-il dit.

     Le fondement de cette expérience spirituelle, c’est le «Cursillo», nom donné à la session de trois jours durant laquelle on réunit des personnes à la recherche de Dieu, pour leur annoncer les vertus fondamentales de la foi chrétienne. Expérience qui s’est vécue la première fois en 1948 lors d’un pèlerinage de jeunes à Santiago de Compostelle, et qui s’est propagée sur tous les continents dans plus de 60 pays. Aujourd’hui, elle a été vécue par plus de huit millions de personnes à travers le monde.

     Jean-Paul II en profita devant les responsables italiens du Mouvement, pour rappeler la consigne qu’il leur avait donné, lors du rassemblement de tous les Mouvements catholiques à la Pentecôte 1998: «Croître dans la conscience et l’identité ecclésiales».

     Le Pape rappela également un autre événement d’envergure vécu en juillet 2000: l’Ultreya mondiale célébrée sur la Place St-Pierre. Le mot Ultreya vient du cri «en avant!» qui encourageait les pèlerins de Compostelle. À cette occasion mémorable, l’évêque de Rome a invité les cursillistes à «être les témoins de la diaconie de la vérité et à agir avec la force de la communion».

     Il a indiqué que l’annonce kérygmatique qui constitue le coeur du Mouvement n’est autre chose que «fixer le regard sur le visage du Christ», comme le Pape nous y a invité dans sa lettre «Novo Millennio». Il a rappelé, enfin, que ce regard sur le Christ exige de «se fier au primat de la grâce pour entreprendre un chemin de catéchèse et de prière, de conversion et de sainteté de vie», dont les fruits seront «un sens aigu d’appartenance à l’Église et un élan renouvelé pour l’évangélisation des milieux de l’activité quotidienne».

     «Très chers cursillistes, dit-il en terminant, continuez avec confiance le chemin de formation et de vie chrétienne que vous avez entrepris avec tant de générosité. Avancez au large! Duc in altum!»


Traduit de Zenit en espagnol: 02050601)

 

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Voici maintenant la version intégrale du discours de Jean-Paul II

Très chers frères et soeurs.

 

1. C’est un motif de joie de me retrouver avec vous aujourd’hui. Merci pour votre visite! Votre présence, si nombreuse et si joyeuse, confirme ce que je disais aux cursillistes de tout l’univers qui accoururent à Rome à l’occasion du Jubilé de l’an 2000: «Il est vrai que la petite semence jetée en terre d’Espagne il y a plus de 50 ans est devenue un grand arbre riche des fruits de l’Esprit» (29 juillet 2000, cité dans l’Osservatore Romano du 4 août, p. 3).

 

Je vous souhaite la plus cordiale bienvenue. Je salue en particulier vos deux représentants qui se sont fait les interprètes de vos sentiments et les divers responsables de ce Mouvement qui est présent actuellement dans plus de 60 pays de tous les continents et dans 800 diocèses environ.

 

2. En ce moment, il me revient en mémoire deux rendez-vous qui ont eu un grand retentissement. Je pense, en premier lieu, à la rencontre de tous les Mouvements et nouvelles communautés, sur la Place St-Pierre, durant l’inoubliable vigile de la Pentecôte, en mai 1998. À cette occasion, j’ai reconnu dans ces nouvelles réalités ecclésiales, une réponse providentielle suscitée par l’Esprit Saint pour la formation chrétienne et pour l’évangélisation. Mais, du même coup, je vous exhortais à croître dans la conscience et l’identité ecclésiales: «Aujourd’hui s’ouvre devant vous une nouvelle étape: celle de la maturité. L’Église attend de vous des fruits murs de communion et d’engagement» (Osservatore Romano, 5 juin 1998, p. 14).

 

Cette invitation conserve toute son actualité et son urgence. Elle constitue un authentique défi qu’il est nécessaire d’affronter avec courage et détermination. Dans la ligne de cet engagement pour atteindre une maturité ecclésiale de plus en plus solide, se situe la pétition que l’OMCC (Organisme mondial des Cursillos) a faite à la Curie Romaine afin d’obtenir la reconnaissance canonique et l’approbation de ses Statuts.

 

3. Le deuxième événement important que je veux souligner, c’est la troisième Ultreya mondiale qui a culminé par notre rencontre sur la Place St-Pierre, dont je parlais au début. J’en profite pour vous rappeler l’exhortation que je vous adressais à ce moment-là, de «devenir des témoins audacieux de la diaconie de la vérité et d’agir inlassablement avec la force de la communion».

 

Or, cette consigne est de plus en plus nécessaire et engageante. Et vous êtes appelés, en tant que cursillistes, à apporter l’indispensable contribution qui jaillit de votre charisme particulier. En effet, l’annonce kérygmatique qui constitue le coeur de votre Mouvement consiste uniquement à «fixer le regard sur le visage du Christ» (Novo Millennio, 16). Ce regard exige de respecter le primat de la grâce pour entreprendre un chemin de catéchèse et de prière, de conversion et de sainteté de vie, dont les fruits seront un sens plus aigu d’appartenance à l’Église, et un élan renouvelé pour l’évangélisation des milieux de l’activité quotidienne.

 

4. Très chers cursillistes, poursuivez avec confiance le chemin de formation et de vie chrétienne que vous avez entrepris avec tant de générosité. Duc in altum (avancez au large). Je vous recommande à la protection maternelle de Marie, exemple admirable d’obéissance à la volonté du Père et disciple fidèle de son Fils.

 

(Tiré du site WEB du Vatican: 20020504/cursillos.sp)