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Capsules de réflexion selon le temps liturgique

 

Il y a des capsules qui soulagent la douleur... Il y en a qui tonifient... ou augmentent la capacité à l'effort, etc

En spiritualité,
il y a aussi de ces capsules qui font du bien!

Des capsules de sagesse qui amènent à réfléchir...
qui nous stimulent
et nous invitent
à mieux vivre...

Ce sont de courts textes qui font appel à nos valeurs et souvent à des éléments de base de notre foi.

Nous avons sélectionné et vous présentons plusieurs capsules regroupées
par thèmes.


Si je me laissais dérouter par Lui?

Raymond Barbe

"Ils prirent alors un autre chemin pour rentrer dans leur pays!" (Mt 2,12)

À la croisée des cheminsIl y en a qui l'ont fait!
Il y en a beaucoup et il y en a encore!
Qui ont changé de route,
Qui ont décidé de voir les choses autrement,
Qui ont décidé de les regarder à l'envers,
avec l'autre bout de la lunette;
Qui ont décidé de regarder en dedans
plutôt que de toujours regarder au-dehors!
D'écouter surtout leur cœur, le fond de leur être,
de ne plus se laisser envahir de tant de pressions,
de prendre du recul face à des choses
pour les mieux posséder ou pour en mieux posséder d'autres.

 

Il y a des gens, et j'en suis peut-être,
Qui ont vraiment, un jour, aperçu une étoile
et ont décidé de la suivre, même sans trop savoir jusqu'où!
Il y en a qui ont vécu une belle aventure
et ont ensuite décidé de retourner chez eux
par un autre chemin!
Des gens qui acceptent de ne pas attendre
de tout comprendre, et jusqu'au bout
pour écouter la vie, s'ouvrir à l'amour, et marcher.
On appelle ça se convertir
ou plutôt se laisser transformer!

Si je m'ouvre, il se peut que comme Dieu,
Je devienne déroutant, après avoir été dérouté!
Que je commence à faire, moi aussi, des choses qui ne se font pas,
Des choses un peu surprenantes;
Que je commence même à dire des choses qui ne se disent pas,
Qu'on n'entend pas souvent, ni partout;
Que je commence à parler de vie plutôt que de mort,
De joie plutôt que de tristesse,
De pauvreté du cœur plutôt que de richesse;
Que je parle plus d'amour que de raison,
De miséricorde que de justice.

Si je m'ouvre et si je me laisse dérouter, même un brin,
Il se peut que j'éprouve moins le besoin
De répondre à toutes les questions des autres,
Que je n'aie plus besoin non plus
Qu'on réponde à toutes les miennes;
Que je commence à brûler ce que j'adore
Et à adorer ce que je brûle;
Que je commence à trouver moi-même, et très bien,
La solution à mes problèmes et à mes doutes,
À ma soif de bonheur et de vie,
À mes angoisses, grandes et petites.

S'il fallait vraiment
Que je découvre enfin le vrai visage de Dieu
Et la signification profonde de ma vie et de moi-même,
Que je réalise, comme ça, tout d'un coup,
Que ce que je suis devant Dieu
Est bien plus important que ce que je fais, même pour lui ?
S'il fallait vraiment
Que Noël s'installe en permanence en moi,
Avec des vrais anges, une vraie bonne nouvelle,
Des vrais mages, une véritable étoile,
Une vraie lumière?

NoëlS'il fallait que je découvre vraiment
Que Jésus Christ incarné:
C'est pour moi!
Que le pécheur qu'il aime et vient Prendre dans ses bras: c'est moi!
Que l'hôtelier de Bethléem
Qui dit:"Il n'y a pas de place ici":
C'est peut­être moi!
Si j'éprouvais tout de suite,
Autour de la crèche,
Un peu plus fort, un peu plus vrai,
Un goût de paix, un goût d'amour,
Un goût de vie, un goût d'Église,
Un goût d'Eucharistie,
Un goût de prière, un goût de Dieu,
Assez fort et assez vrai
Pour avoir le goût de continuer Noël!

 

Poème de Raymond Barbe, publié dans Arc-en-ciel, St-Hyacinthe, février 2002
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