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La foi en action
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Témoignage en archives

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En témoignant de ce que le Seigneur
a fait dans notre vie,
nous contribuons à faire connaître
sa présence et son action
et c'est Lui que nous louons.

 

Christ du cursillo

"Que votre lumière brille!
Qu'elle soit placée sur le boisseau!
Afin que tous ceux qui la voient
rendent gloire à votre Père
qui est dans les cieux."

(Mt 5, 15-16)

 

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Pape Jean-Paul II 1990"Voilà votre rôle dans l'Église: créer des noyaux de croyants qui portent le message du salut de tous côtés, en faisant valoir le poids de votre opinion non pas par l'imposition mais par la force de votre témoignage".

Jean-Paul ii, Ultreya d'Italie en 1990

Je ne vois plus la vie de la même manière

Lors du rassemblement de Sherbrooke, en août 2004, les organisateurs avaient laissé beaucoup d’espace à l’avenir du Mouvement: les jeunes.   Voici un extrait du témoignage livré ce jour-là par Geneviève Poirier, de St-Jérôme.


Geneviève PoirierJe suis une fille bien-aimée de Dieu, et ce matin, Il m’a choisie pour témoigner en son Nom. Je vais donc faire de mon mieux pour Le laisser vous parler à travers moi. Je suis une cursilliste du diocèse de St-Jérôme et fière de l’être. J’ai 24 ans et je fais présentement des études en accompagnement psycho-spirituel et en théologie. Je suis aussi massothérapeute à mon compte j’ai fait un DEC en musique, en chant, et je dirige la chorale Arco Iris du Cursillo.
 

Les années de turbulence

Je dois vous avouer que j’ai pas toujours eu la foi. Pour vous mettre en situation, j’ai grandi dans une famille très religieuse et très impliquée dans l’Église. En partant, ces deux mots là m’ont jamais dit grand-chose: pour moi, la religion et l’Église, çà voulait dire quelque chose de rigide, de dépassé, de kétaine et de plate!

Même si j’ai essayé de croire et d’embarquer dans ce que j’appelais une «béquille pour nous aider à vivre», ça ne donnait rien de bon et un jour, pendant la magnifique période de mon adolescence, je me suis tannée pour vrai et j’ai décidé que je ne voulais plus entendre parler de Dieu. C’était fini, Il ne devait pas m’avoir donné la foi, parce qu’après dix-huit ans de ma vie, je ne l’avais jamais rencontré…

Donc c’est à partir de ce moment là que j’ai cru que j’apprenais vraiment à vivre. Là je vivais par moi-même, sans demander rien à personne, sans être obligée de prier personne. Je pensais que j’étais libre, que je m’étais débarrassée des béquilles qui me suivaient depuis mon enfance. Je n’avais plus peur de Dieu – qui devait me surveiller tout le temps – et je pouvais faire ce que je voulais, quand je voulais. Tout ceci est arrivé en même temps que mon entrée au cégep, mon entrée dans le merveilleux monde des musiciens… Je vous épargne les détails de mon apprentissage de la vie, mais admettons que j’ai passé quelques années à vivre mes trips et à avoir du fun! Aujourd’hui, je peux vous dire que j’étais en train de noyer la vraie Geneviève, pour être comme les autres. Ça fait beaucoup de dégâts vouloir être comme les autres. Ça me mène à boire, à prendre de la drogue, à me trouver un chum, même si au fond, c’est pas nécessairement çà que je voulais vraiment.

Ma famille, pendant ce temps là, ne m’a jamais lâchée. Ils priaient pour moi et m’interpellaient, même si je voulais plus rien savoir de leur religion… Et un jour, sans m’en douter, j’ai fait l’expérience de la rencontre avec Dieu. Ouf! C’est quelque chose, surtout pour une fille comme moi, qui était convaincue de tout savoir sur l’Église et sur la religion. Un jour…

Contact avec le Mouvement des Cursillos

Voici comment c’est arrivé. Imaginez-vous que moi, Geneviève Poirier, la plus convaincue de l’inutilité et de l’absurdité de la religion catholique, je me suis retrouvée auxiliaire sur le premier Cursillo-jeunesse du diocèse de St-Jérôme. Attention, j’étais là juste pour rendre service à ma sœur, parce qu’elle était en charge de la fin de semaine. J’ai donc passé le Cursillo à travailler et à regarder les autres jeunes tomber dans le panneau de la religion.

Deux semaines après, ma sœur m’appelle et me dit que l’expérience du Cursillo-jeunesse va se répéter avec la même équipe, si j’accepte, bien sûr… J’ai dit oui, parce qu’à ce moment là, je savais que je pouvais aider ma soeur sans tomber moi-même dans le panneau… je n’avais plus peur! Mais voici que Dieu m’attendait dans le détour et ça pas été long qu’Il est venu me chercher…

 Au début, je ne comprenais plus rien: les témoignages que j’entendais me rentraient dedans. J’étais comme envahie d’agressivité, de peine, de peur… Et là, un soir, j’ai craqué! J’ai lâché prise et j’ai laissé tomber le mur de béton qui entourait mon cœur. Oh, ce que ça faisait mal, mais quel soulagement de pouvoir enfin me laisser le droit d’être moi-même, d’avoir peur, de pleurer, de parler, d’exister… J’ai appris que je pouvais vivre sans avoir tout le temps peur des autres, je pouvais vivre pour moi, pour qui j’étais. C’est sûr qu’il y a rien de magique dans tout ça, mais c’est à partir de ce jour-là que j’ai décidé de laisser une chance à Dieu d’agir en moi, j’ai décidé de Le connaître et de reconnaître qu’Il était bien différent de tout ce que j’avais pu m’imaginer à Son sujet… 

[…] Ma vision de l'Église

Quand j’étais jeune, j’allais très souvent à l’église, et comme le milieu m’était familier, j’étais bien placée pour le critiquer! Je trouvais que l’église était une grande bâtisse vide. Pour moi, c’était un endroit où les prêtres faisaient leurs sermons (souvent plates!) et où on disait des prières apprises par coeur, sans avoir l’air de les comprendre. Je me gênais pas non plus pour critiquer les games de pouvoir que je voyais, et qui me scandalisaient parce qu’on m’avait appris que c’était supposé être la «maison de l’Amour». En passant, je trouvais aussi que c’était un endroit très romantique pour se marier, et que ça avait de la classe! En résumé, j’avais pas une très haute opinion de la religion, alors je me suis dit que j’avais plus rien à faire dans une place comme ça.

Puis, il y a eu ma conversion. Je vous ai parlé du dérangement que Dieu cause dans ma vie… eh bien, Il a commencé par me demander: Geneviève, es-tu prête à découvrir l’Église? Es-tu prête à apprendre à l’aimer, à travailler pour la bâtir comme Je la veux? Ouais! voilà un genre de question qui demande réflexion, mais comment résister à Dieu… C’est à partir de ce momentlà, que j’ai accepté de mettre mes préjugés de côté et de me laisser instruire par Dieu. Il suffit que je sois à l’écoute, dans mon coeur, pour entendre Dieu qui parle sans cesse. Il me parle dans la prière, mais aussi dans les événements et à travers les gens qui m’entourent.

Chorale Arco-IrisPas longtemps après ma conversion, j’ai été interpellée à m’occuper d’un groupe de jeunes pour animer des messes pendant le temps des JMJ de Toronto. Ça devait seulement durer quelques semaines, et maintenant, ça fait plus de deux ans que la chorale existe, qu’on chemine ensemble et qu’on anime des messes à chaque semaine, dans différentes paroisses de notre diocèse ou ailleurs. [chorale Arco-Iris >]

Ça c’est une manière par laquelle j’ai découvert l’Église. J’ai vu que je pouvais y prendre ma place et qu’à ce moment-là, elle serait remplie de ce que je veux bien partager. En allant plus loin, j’ai vu que tous les fils et filles de Dieu avaient aussi ce rôle d’être une partie de l’Église.

Pour moi, l’Église c’est plus seulement une bâtisse, c’est aussi une famille. Ensemble, on forme un corps. Le corps humain a besoin de tous ses membres pour bien fonctionner et si un membre lui fait défaut, c’est tout le reste du corps qui est déséquilibré.

[…] L’Église est un cadeau précieux que Dieu nous a laissé. Elle est précieuse parce qu’elle nous rapproche de Dieu. Je crois fermement que l’Église de Jésus Christ est une Alliance Sainte que Dieu veut faire avec nous et que c’est en étant à son écoute, par l’adoration, l’étude de la Parole et les Sacrements qu’elle continuera à vivre en Lui et par nous.

Le Christ compte sur moi…Et moi je compte sur Lui! De Colores!

Geneviève Poirier